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  • : Chroniques électroniques - Chroniques de disques, de concerts, de festivals, de soirées de musiques électroniques, rap et bien d'autres...
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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 13:57

Date : 23 novembre 2010

Lieu : Zenith (Paris)

 

La venue de la multinationale Gorillaz à Paris permet de spéculer à tout va sur la liste des invités potentiellement présents pour ce show de grande envergure. L’évènement, sold-out depuis 6 mois suite à une vente des 5.000 billets en quelques minutes, rassemble un public disparate, présent dès l’ouverture des portes à 18h30. L’impatience se mélange à une douce euphorie. Tout le matériel est déjà sur scène ne laissant transparaître aucune inconvenue possible.

 

Little Dragon commence par nous affliger d’un concert de trip-hop accéléré insignifiant, heureusement, ça ne durera pas plus de 20 minutes. On change de niveau avec l’arrivée des excellents De La Soul. Le public n’est pas spécialiste en la matière mais joue le jeu. Le trio sait comment faire bouillir un auditoire et joue avec les codes du hip-hop. Les tubes s’enchaînent à toute vitesse, les bras se lèvent au moindre beat funky. Les 45 minutes sont un pur plaisir old-school et lorsqu’à la fin déboule le mythique MF Doom, ça devient fou.

 

Tout est désormais en place pour faire du concert de Gorillaz la grand messe attendue. Le groupe prend lentement place sur le devant de la scène au son d’une intro orchestrale. Le côté grandiloquent sied parfaitement à la scénographie. L’écran géant ne s’éteindra jamais, permettant ainsi de nous plonger en permanence dans l’univers visuel du groupe.

Les morceaux du dernier album s’enchaînent rapidement, quittent à perdre en spontanéité. Etrange paradoxe de vivre davantage un show qu’un concert. Damon Albarn est un professionnel hors pair, il demeure le chef d’orchestre de ce ballet pouvant compter jusqu’à 25 musiciens sur scène. Alors que le brouhaha sonore était à craindre, le son est d’une rare clarté. Jamais les instrumentations ne se télescoperont, tout est très carré. Trop parfois. En effet, les morceaux restent totalement fidèles aux albums sous la contrainte de vidéos non modulables. Parfois, le concert se transforme en simple visionnage de clips au détriment du groupe. C’est dommage tant les deux capitaines du navire que sont les anciens Clash, Paul Simonon et Mick Jones, ont la classe.

Les featurings s’enchaînent alors. L’Hypnotic Brass Ensemble permet de miser pleinement sur des cuivres conquérants, Bobby Womack transporte subtilement le single Stylo, De La Soul s’éclate sur Superfast Jellyfish, Neneh Cherry s’époumone sur Kids With Guns. Mais après 40 minutes de concerts, un certain ennui s’immisce lentement… et durablement. Le problème venant sans doute du manque d’émotion émanant de ces chansons un brin trop formatées et prévisibles, manquant cruellement d’envergure. Tout cela est bien enrobé mais un brin lancinant. Même l’apparition exceptionnelle de MF Doom sur November Has Come est bien trop polie. Il faudra attendre le tube D.A.R.E. pour redynamiser tout ça.

Heureusement que Damon s’éclate. En ne tenant pas en place, il réussit progressivement à ramener le public à lui. Et le rappel va permettre au concert de redevenir ce divertissement de masse efficace. L’enchaînement de Feel Good Inc. avec Clint Eastwood déchaîne autant le groupe que le public. Après plus de 2h de show, le concert peut s’achever sous les acclamations.

 

Difficile d’avoir une idée tranchée sur cet énorme blockbuster qui avait tout pour convaincre. Même si le public semble avoir pris majoritairement son pied, Gorillaz reste une machine parfois trop prévisible et manquant de relief pour pouvoir emmener l’auditeur dans son monde. Mais le show visuel et le fait de pouvoir contempler autant de monstres sur scène valait à lui seul le détour.

 

http://news.jukebo.fr/files/2010/09/gorillaz.jpg

 

par B2B

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 12:55

Sortie : novembre 2010

Label : Ad Noiseam

Genre : Ambient, Electronica jazzy et vocale

Note : 7,5/10

 

Kostas K est un compositeur, vidéaste et graphic designer grec. On dit qu'il s'est récemment installé à Londres. Il fut le co-fondateur du regretté label Spectraliquid. Après le sublime Approach, sorti chez Tympanik en 2008, Subheim sort ces jours-ci No Land Called Home sur Ad Noiseam.

 

Véritable écrin de volupté et de sensibilité, No Land Called Home est de ces albums adultes comme on en entend trop peu. On sait Subheim capable de sévir dans les beats plus rugueux et plus écorchés, certains titres de Approach l'avaient aisément démontré. Seulement voilà, Kostas connaît sur le bout des doigts les innombrables sorties du genre et a toujours su se démarquer de ses pairs. Organique à souhait, No Land Called Home replace l'humain au coeur des musiques électroniques. L'intégration de cordes et de crins, de barils de pétrole faisant office de batterie, donnent aussi aux textures acoustiques leur juste place. Lorgnant du côté du trip-hop et d'un ambient jazzy, cet opus se montre langoureux et introspectif. La sublime voix lyrique de Katja sautille du premier au second plan, là aussi les machines savent se placer en retrait. L'émotion et la dimension mélodique sont mises an avant, laissant la masturbation technique à d'autres ouailles. Le titre Between Fear And Love, plus sur l'intitulé que sur le contenu, illustre parfaitement l'ambivalence des sentiments explorés. Les labels sont habituellement frileux à sortir ce genre d'albums, car trop inétiquetable ou trop hors des courants. Saluons ici le flair et le courage d'Ad Noiseam. Qui pourrait résister à la beauté immaculée de Dusk, à la dimension hypnotique et gelée de Streets, à la tension délicate et palpable de When Times Relieves, aux orchestrations cinématographiques de Conspiracies et à l'approche arabisante de Dunes ? Seul le certes très joli The Veil, accompagné de la voix chaude et harmonieuse de Timothy N. Gregory, peine à s'intégrer dans cet album ô combien cohérent.

 

Beau comme un ballet de gothiques en dentelles faisant l'amour dans la neige, No Land Called Home est un album majeur qui donne une bouffée d'air frais aux musiques électroniques. Les travaux de Subheim, passés et à venir, sont plus que recommandés aux mélancoliques et aux âmes sensibles de tout poil. Qu'on se le dise.

 

http://www.israbox.com/uploads/posts/2010-11/1289477971_subheim-no-land-called-home-2010.jpg

par Ed Loxapac

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 13:37

Sortie : juillet 2010

Label : Ultimae

Genre : Ambient

Note : 7/10

 

Le Suédois Magnus Birgersson, référence hautement estimable dans le domaine de l’ambient avec Solar Fields, continue inlassablement de tracer son sillon. Fidèle à la maison Ultimae, notre homme est prolifique puisqu’il sort aujourd’hui, Altered – Second Mouvements, son septième album solo en moins de 10 ans de carrière, à laquelle on peut aussi ajouter ses nombreux travaux au sein d’H.U.V.A. Network avec son pote Aes Dana. Même si Altered est un peu fourbe car se résumant à une sélection de faces B issu de Mouvements, précédent opus de Magnus, il s’avère difficile de faire la fine bouche tant il prend l’apparence d’un album à part entière.

 

Altered est un LP des plus recommandables car totalement acquis à la cause de l’immersion. En respectant le principe d’une musique autant anodine lors d’une écoute distraite, que profondément prenante pour peu qu’on s’y plonge à corps perdu, Altered multiplie les lectures à l’envie.

L’auditeur lambda pourra toujours se contenter d’écouter passivement le disque, tout en vaquant à ses mornes occupations quotidiennes. Jamais il ne sera ébranlé, tout au plus sera-t-il effleuré par la beauté de l’ensemble. Ignorant ! Mais pour peu qu’on décide de pousser le volume et qu’on fige son regard, Altered déploie alors son univers.

Loin d’une ambient stagnante, privilégiant l’étirement sonore basé sur une idée unique, Solar Fields préfère supprimer le contemplatif pur pour ouvrir un plus large spectre de songes lors de chaque morceau. Insolate et eMotion of Circles, ouvrant l’album, oscillent entre l’apaisement et l’angoisse tout en misant sur une fine apparition d’une IDM feutrée. En ne se figeant pas, chaque morceau réussit à se réinventer. Tout au plus peut-on regretter l’aspect parfois légèrement rétro, un brin vieillot, de certaines sonorités. Mais lorsque Solar Fields mise sur l’aspect émotionnel par le biais de vastes nappes enveloppantes comme avec Our Blue Stones, Bngl.w et Changing Patterns, on tombe avec plaisir dans un univers cinématographique propice à l’évasion.

 

Avec Altered – Second Mouvements, Solar Fields signe, une nouvelle fois, un album d’ambient abouti qui comblera aisément n’importe quel fan blasé de Brian Eno.

 

http://4.bp.blogspot.com/_jLjfA7Ml3iM/TFCPydAAekI/AAAAAAAAATI/FuOMwS47Dlk/s320/Solar_Fields_-_Altered-Second_Movements_(2010).jpg

 

par B2B

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 13:17

Sortie : novembre 2010

Label : Airflex Labs

Genre : Entre techno et dubstep

Note : 6

 

Après un premier maxi qui avait attiré notre attention en juillet (chroniqué ici), Nicolas Couval, alias Isotroph, revient déjà avec un nouvel EP chez Airflex Lab. Les arrangements sobres, deep et moelleux sont toujours au rendez-vous, mais il laisse cette fois-ci plus de place à son goût pour le dubstep.

 

Une techno confortable. Les kicks sont légers et les autres sonorités sont autant de caresses dans le discret crépitement rythmique. Une voix nuageuse perce dans Passenger alors que le Dijonnais s'attache à séduire en douceur. Une musique d'esthète comme disent certains, mais pas ronflante pour autant. Quelques breaks viennent même renforcer le charme sans rompre le fil. Les minutes défilent paisiblement, conférant aux morceaux une dose d'hypnose agréable. La retenue grimpe encore d'un cran sur Nenuphar et son intro délicieusement progressive. Les nappes se glissent peu à peu parmi les cliquetis pour nous laisser flotter au fil du courant. Les délicates évolutions évitent toute lassitude sans bousculer l'écoute.

Même sur trois titres, Isotroph arrive à imposer une progression, évoluant peu à peu vers un genre de dubstep classieux. Les chants gorgés de reverb introduisant Kenya mènent en effet à une évolution rythmique, avec des syncopes plus franches même si le tempo reste très modéré. Les références africaines bruissent de frémissements électroniques et de basses volumineuses.

Sur le Neat's bloom remix de Nenuphar, la digression du rythme se prolonge avec une touche broken beat. Tout en respectant l'esprit de l'original, une énergie nouvelle est impulsée. Le Opti's Uhuru peak remix revisite lui Kenya en lui donnant une dynamique nouvelle tout en conservant la volupté chère au producteur.

 

Avec ces trois nouveaux titres, Isotroph confirme ses bonnes intentions en nous donnant quelques belles plages à savourer. Comme chez les meilleurs labels allemands, il trouve la mesure habile entre musique de salon et de club grâce à un son classieux et modeste.

 

http://img207.imageshack.us/img207/5088/artworks000002827581h0w.jpg

par Tahiti Raph

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 12:28

 

Autumn Fields, ou l'alliance brillante de l'IDM, de l'ambient et du glitch. L'allemand Dirk Geiger sortait ce bijou en septembre dernier, sur Tympanik Audio (chronique ici). Il était l'unique représentant de Tympanik au récent Maschinenfest. L'occasion de le rencontrer et de se promettre une interview...

 

Quel a été ton parcours musical avant de rejoindre Tympanik Audio?

 J'ai produit de la musique avec un ami pendant des années, sous le nom de Kraftmaschine. J'ai commencé mon projet solo "Dirk Geiger", il y a quatre ans ans, et j'ai sorti un album sur mon propre label Raumklang Music. J'ai aussi publié des albums digitaux sur d'autres bons labels, ainsi des morceaux sur diverses compilations.

 

Autumn Fields, ton deuxième album, tranche par son aspect ambient avec les habituelles sorties de Tympanik. Comment expliques-tu leur choix?

 C'était la décision Paul (Nielsen, NDLR), boss de Tympanik Audio. Je lui ai envoyé une demo, après un certain temps, il m'a contacté, et m'a dit qu'il aimerait sortir l'album. Il l'avait écouté en boucle, et elle ne lui sortait pas de la tête. Je pense que c'est pour cette raison qu'il a voulu produire Autumn Fields. Je pense également que Tympanik Audio n'est pas fixé à un genre de musique, le seul critère retenu est la qualité. Le style en lui-même importe peu.

 

Quel fut cheminement entre Dondukov 15, ton premier album (sorti sur ton propre label Raumklang Music) et Autumn Fields?

Ma musique est devenue plus adulte entre Dondukov 15 et Autumn Fields. Désormais je travaille davantage avec des field recordings, afin de donner à mes morceaux une histoire. La musique elle-même évolue vers un style plus personnel. Mais cela se produit automatiquement.  

 

Quelles ont été tes influences pour Autumn Fields?

L'influence d'Autumn Fields est mon humeur lors de la production. Toutes les influences autour de moi. Ma vie privée, les personnes qui m'entourraient, et le monde tel que je le vois. Autumn Fields est un témoin du temps. De mon propre temps, de mes inspirations à cet instant, et de leur retentissement.

 

Ton album semble directement inspirée de l'automne. Qu'est-ce qui te fascine tant dans cette saison? Et quelle place occupent les field recordings dans ta musique?  

L'atmosphere de l'automne est simplement fascinante. La couleur des arbres, le brouillard du matin, et le soleil le transpercant continuellement. L'automne suscite toujours en moi une certaine humeur creative. Les field recordings demeurent une partie importante de ma musique. Ils offrent un cadre à mes titres. Il rendent les morceaux visibles. Cependant, je ne les utilise pas pour chaque pièce, cela depend toujours du titre.

 

Mélancolie, angoisse, tristesse, Autumn Fields joue directement avec nos émotions. D'où vient cette sensibilité?

Je pense que c'est intrinsèque à la musique. S'en est même le sens. La musique est là pour toucher nos émotions. J'ai essayé de conserver l'ambiance mélancolique du festival de l'automne et de la traduire en musique. Si l'auditeur ressent ce sentiment, alors j'en suis heureux. J'ai atteint mon but.


http://img.over-blog.com/500x333/2/47/16/19/wwautumn_fields_inlay.jpg

 

Un nombre consequent de titres - Gewiterregen, Autumn Life, Noise FormatOverhead Projection et Itch Glitch - font l'objet de superbes vidéos. Peux-tu nous en dire deux mots, et comment envisages-tu le lien entre l'œuvre musicale et le support visuel ? 

Les videos ont été produites par deux artistes differents. Je les ai decouvert et suivi sur internet depuis longtemps. Il s'agit d'Orazio Oz Sturniolo et de 4Sternenstaub. J'aimerais les remercier encore pour leurs travaux exceptionels. Bien sur, la video ouvre à un autre univers. Les émotions passent par les images, et une bonne video sert nécessairement le morceau. Particulierement aujourd'hui, Youtube est un canal majeur pour toucher un maximum de gens. Et il serait dommage de passer à coté d'une telle opportunité.


Tu appartiens depuis longtemps à un groupe, Kraftmaschine. Peux-tu nous parler de cette formation? Et qu'est ce qui t'a mené vers un projet solo ? 

Je produis de la musique depuis 1997 avec mon ami Benede tto Rizzo, sous le nom de Kraftmaschine. L'Industriel, Rythmic Noise me semble le genre auquel notre musique correpond le mieux. Nous avons eu plusieurs CD-R autoproduits qui se sont bien vendus ces dernieres annees, et avons participé à différentes compilations. Malheureusement il est presque impossible pour nous de jouer de la musique ensemble, vivant dans deux villes éloignées. En ce moment, chacun de nous produit son propre son. Puis nous nous envoyons les morceaux par internet, afin que chacun puisse les retravailler.

Entre ton label Raumklang Music, Kraftmaschine et ta propre musique, quels sont tes projets pour l'avenir ?

Je suis actuellement en train de travailler sur les morceaux d'un prochain album. En 2011 je me produirai en concert. N'étant pas encore totalement booké, si par bonheur quelqu'un d'intéressé lisait cette interview, ce serait un plaisir d'en parler. Sur mon label Raumklang Music sera publié en décembre un nouvel album du musicien russe arMuta. L'album s'inscrit dans le genre IDM, breakcore, glitch. Puis en 2011 suivra la sortie d'autres albums sur Raumklang Music. D'ailleurs Combustion Engine publiera probablement un disque en 2011 également. Nous sommes déjà en contact avec des labels. Souhaitez- nous bonne chance.

L'annonce d'un futur album est bien entendu réjouissante. Une chronique de l'album d'arMuta sera prochainement publiée sur Chroniques électroniques. Il ne me reste plus qu'à remercier chaleureusement Dirk Geiger pour sa sincérité et le temps qu'il m'aura accordée.


Original version :

What has been your musical trail before joining Tympanik Audio?

I produce music for years with a good friend, under the name Kraftmaschine. I started my Solo Project “Dirk Geiger" about 4 years ago and I had an album released at my own label Raumklang Music, some digital albums on other great labels and also tracks on compilations released since this time.

 

Autumn Fields, your second and very ambient album, contrast with the usual releases of Tympanik. How could you explain their choice?

It was the decision of Paul (Nielsen NDLR), the label head of Tympanik Audio. I sent him my demo and after some time he has contacted me and told me that he would like to release the album. He said he has listened to it again and again and it does not go out of his head. I think that was the reason why he released Autumn Fields.

I also think that Tympanik Audio is not fixed to a style of music, the only criteria being the quality. The kind of music does not matter.

 

What has been the progress between Dondukov 15, your first LP (out on your own label Raumklang Music) and  Autumn Fields?

My music became more adult between Dondukov 15 and Autumn Fields. I’m working now more with field recordings to give my tracks a story. The music itself is evolving to a more personal style. But that happens automatically.

 

What has been the influences of Autumn Fields?

The influence of Autumn Fields is my mood when I produced it. All the influences around me. The private life, the people surrounding me and the world as I see it. Autumn Fields is a witness of time. Of my time, my inspirations at that time and the noises of it.

 

Your album seems directly inspired by autumn. What fascinates you so much in this season? And what place do field recordings occupy in your music?

The atmosphere of autumn is just fascinating. The colors of the trees. In the morning the fog and the sun breaks through it again and again. The autumn always triggers in me a certain creative mood. Field recordings are an important part of my music. They give my tracks a frame. They make the the songs visible. However, I do not use this in every pieces. It always depends on the individual title.

 

 Melancholy, anguish, sadness, Autumn Fields plays directly with our emotions. Why this sensitivity?

I think it still comes with the music. That is the meaning of music. Music is to reach our feelings. I tried to keep the melancholy mood of the autumn festival and to process it into music. If the listener can feel that feeling, then I'm happy. I've done everything right.

 

Many tracks of your album - Gewiterregen, Autumn Life, Noise Format, Overhead Projection and Itch Glitch – led to beautiful videos. Could you talk a little about them? And how do you consider the link between musical work and visual medium?

The videos are produced by two different video artists. I got to know them for a long time over the internet. There are Orazio Oz Sturniolo and 4Sternenstaub. I would like to thank them again for their brilliant work. The video, of course, allows much much more. Here, emotions are also shown in pictures. A good video for a song is important. Especially in this days. Youtube is an important channel to reach many people. In addition, it would be unfortunate if one omits this opportunity.

 

You belong to a band since a long time, Kraftmaschine. Could you talk a bit about it? And what led you exactly to a personal project?

I have been producing music since 1997 with my good friend Benedetto Rizzo under the name Kraftmaschine. The music fits well in the genre Industrial, Rhytmic Noise. We had many good sales of self released CD-R’s, and have contributed to various compilations during the last years. Unfortunately, It’s almost impossible to play music together, because we live in different cities and the distance is too big. At the moment, each of us is producing their own music. Then we send each other the songs via the internet and each can then edit them.

 

With your label Raumklang Music, Krafsmaschine and your own music, what are your plans for the future?

I am currently working on songs for a new album. In 2011 I will play some live gigs. I’m not booked out, so if anyone reads this interview and is interested, it would be nice to hear from them. On my label Raumklang Music will be published in December a new album of the Russian musician arMuta, The album fits into the genre IDM, Breakcore, Glitch. In 2011 will follow further releases on Raumklang Music. Combustion engine will probably publish an album in 2011 also. We are already in contact with some labels. Wish us luck.

propos recueillis par Manolito

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 11:53

Sortie : novembre 2010

Label : Ad Noiseam

Genre : Baroquecore

Note : 8,5/10

 

Mais qui est donc Igorrr ? On le dit à ses heures ingénieur du son et membre du groupe de metal Whourkr. Il est Français et son vrai nom est Gautier Serre. Il avait réalisé lui même deux LP, joliment baptisés Moisissure et Poisson Soluble, que le label grec Impulsive Art a eu la brillante idée de ré-éditer récemment. Le label Ad Noiseam, qui sait de quoi il parle en matière de breakcore, lui ouvre donc ses portes pour sortir Nostril. Simultanément, une version écourtée de Nostril sort en vinyle sur le label Aentitainment.

 

Que devient le breakcore ? Ce genre, ô combien novateur il y a déjà plus de 15 ans, semble tourner en rond depuis quelques années. Même Venetian Snares ou Otto Von Schirach ne semblent plus se renouveler. On est tout de même satisfaits que des Français comme Lingouf ou Princesse Rotative parviennent à rendre des copies plus qu'honorables dans ce genre, qui n'a jamais réellement trouvé la popularité (pas au sens commercial du terme) qu'il méritait. Les tentatives de vulgarisation ont toutes heureusement échouées. Mais revenons à notre mouton.

Igorrr serait-il capable d'injecter un nouveau souffle au breakcore ? Oui. D'ailleurs, selon ses propres mots, il fait du "baroque core". Fourmillant d'idées, il remet une touche potache, bordélique et pernicieuse à ce genre, comme à l'époque de son apogée. La véritable originalité réside dans l'insertion de musiques du 17e siècle, la cohabitation entre hurlements de metalleux et chants lyriques de cantatrices d'opéra, samples hilarants et breaks frénétiques. Cette orgie sonore n'a pourtant rien de nihiliste, même s'il se pourrait que secrètement, ce soit sa vocation première. Igorrr s'est simplement fait plaisir et ça s'entend. Ludique, intelligent et novateur sont les termes qui viennent immédiatement à l'esprit éclairé. Sculpté d'humour, de fureur, de vice et de technique, Nostril est probablement l'album le plus rafraîchissant de l'année. La simple écoute des tubesques Double Monk, l'exceptionnel Tendon (et sa clôture en bourrée), Excessive Funeral, Pavor Nocturnus (dont les guitares rappellent les grandes heures d'Isis) et Veins suffit pour parler de révélation. Il opère un voyage dans le temps. Accompagné de furieux chevelus, il part à la rencontre de demoiselles de sang bleu et de bonne compagnie, portant jabeaux et corsets. Les pauvres innocentes ne s'attendent pas à êtres saillies comme des ouvrières. C'est même pas mal comme scénario pour imager cet album, ce mélange de Retour vers le futur, Oranges Mécaniques et Marie Antoinette. Enfin bon, même si l'image st séduisante, elle n'engage que moi.

 

Nostril est forcément trop court. Son absorption est donc recommandée associée à Poisson Soluble et à Moisissure. En sortant sur Ad Noiseam, Nostril s'ouvre la voie d'un succès certain. Une tournée nationale est plus que probable. On pourra ainsi s'apercevoir, si cette fureur irrésistible atteint les même sommets en live. Pour moi pas l'ombre d'un doute, Igorrr surbute des ours. Bien à vous.

 

http://www.adnoiseam.net/store/images/adn132-250.jpg

par Ed Loxapac

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 17:28

Sortie : novembre 2010

Label : Warp

Genre : Ambient

Note : 7,5/10

 

Faire un semblant de biographie en ce qui concerne Peter George St. John le Baptiste de la Salle Eno est plus que périlleux. Soyons fous, appelons le Brian, et disons que ce pape de l'ambient a traversé les révolutions technologiques et musicales, influençant aussi bien John Cale que Kraftwerk, en passant par la trilogie berlinoise de Sir David Bowie. En clair, l'empreinte de Brian Eno laisse une trace indélébile aussi bien dans le rock que dans les musiques électroniques. Souvenons nous de Music for Airports. Celui qui sculpte littéralement des bandes originales de films avant même de les avoir vus, s'acoquine cette fois-ci avec Warp et deux jeunes compositeurs dans le vent : Jon Hopkins et Leo Abrahams.

 

Soyons franc sans être méchant. Lorsque l'annonce de la parution d'un album de Brian Eno chez Warp est tombée, j'ai d'abord pouffé. Je me suis dit que ça sentait la compilation de faces B, une petite arnaque bien buzzée en somme. J'ai fait une autre tête en voyant les noms des collaborateurs. Le musicien producteur britannique est-il encore dans le coup ? Est-il capable de faire de la merde ? Surtout en pareille compagnie ? Assurément non. Small Craft On A Milk Sea est un très bel album, qui ne brusquera pas les inconditionnels du lascar certes, mais qui aura le don de témoigner à toute une jeunesse de ces exploits présents et surtout passés. C'est là que c'est très intelligent d'avoir choisi Warp pour sortir ce disque. Tout comme le choix du guitariste Leo Abrahams et de Jon Hopkins (vous savez, ce beau gosse qui fait aimer l'électronica aux gens que ça fait chier d'habitude).

Derrière les lumières et le brouhaha des villes industrielles, les éléments et la nature tiennent toujours leur place. C'est un peu ça que décrit le disque, enfonçant les touches du légendaire piano et en se lançant dans du soundscaping mi-improvisé pour dépeindre les morceaux extérieurs à la cité, et en domptant les guitares et devenant plus noisy pour accrocher la vibration citadine. Les trois premiers titres sont excellents mais n'ont rien de surprenants, faisant presque office de mise à jour pour ceux qui n'auraient pas encore compris à qui ils avaient à faire. Viennent alors les superbes et brumeux Flint March (court et martial), Horse (écorché et indomptable) et 2 Forms Anger (tout bonnement terrifiant). Bone Jump, titre pas mauvais mais dispensable, semble faire le lien entre les époques et les virages technologiques pris par l'auteur. Dust Shuffle est quand même beaucoup plus intéressant. L'album prend alors un tournant plus expérimental, plus aérien et plus atmosphérique. Plus Enoien quoi. Se détacheront les indispensables Paleosonic, Slow Ice Old Moon et Emerald And Stone. Sur cette deuxième partie, le style inimitable au piano de Jon Hopkins est reconnaissable immédiatement.

Toujours dotée d'un potentiel cinématographique exceptionnel, on s'aperçoit que la musique de Brian Eno peut également se montrer parfois "plus percussive", facette trop rarement entr'aperçue. Malgré la complicité qui semble entourer le trio, les deux jeunes gens ne sont là que pour souligner l'immense talent de composition et de production du maître. Car, Small Craft On A Milk Sea est avant tout, un album de Brian Eno pur sucre.

 

Tout sauf une arnaque donc, même si cet album est très long et que certains titres ne s'imposaient pas. Même si dans dix ans, il est peu probable que Small Craft On A Milk Sea fasse partie des travaux majeurs cités par les fans, peu importe, avec la discrétion et le mystère qui ont toujours entouré Sir Brian, il répondra à côté de la question, disant que la révolution numérique a faussé les cartes, que l'offre musicale n'a que beaucoup trop surpassé la demande. La bonne nouvelle est ailleurs. Si Warp a toujours dans son escarcelle certains rois de l'IDM, le légendaire label de Sheffield peut aussi nous surprendre autrement qu'en sortant de l'ornière des groupes pop anémiques et faussement hype, qui n'auront heureusement survécu que le temps d'un été.

 

http://www.medias-inrocks.com/uploads/tx_inrocksttnews/Brian-Eno604.jpg

par Ed Loxapac

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 17:18

Sortie : 28 septembre 2010

Label : Iamsound Records

Genre : New-wave gothique

Note : 2/10

 

Après l’apocalypse, que restera-t-il ? La musique de Salem aimerait tenir la réponse avec sa proposition d’un cruel pessimisme. Mais avoir une idée suffit-il à proposer un bon album ? Avec ce King Night, on est loin, très loin du compte.

 

Alors que la plupart des sites spécialisés se mettent à genoux devant ce monstre hybride, il est temps de remettre les choses à leur place. Ce premier album du trio de Chicago est plus proche de la torture que de l’"album de l’année" mollement vendu. Ce n’est pas parce qu’un groupe semble avoir créé une atmosphère nouvelle que l’on va directement s’extasier devant ce pseudo mouvement. Rien que le nom porte à sourire : witch-house. Non mais faut arrêter les conneries, ça ne veut rien dire et surtout ça ne correspond en rien à la musique de Salem. Point de house ici mais par contre pour les sorcières, c’est indéniable, vous allez être servi.

Pour être plus explicite, la musique de Salem s’apparente à de la new-wave gothique, mixée avec de l’électronica cheap et du hip-hop du pauvre, le tout aboutissant à un mur du son. Et histoire de chercher une référence, c’est du côté de Fever Ray qu’il faut se tourner. Mais là où Fever Ray maîtrise l’art de la retenue, Salem en fait des tonnes quitte à frôler le grotesque comme avec le morceau d’ouverture, King Night.

Parfois, l’album réussit à séduire par la force de l’immersion. La mélancolie shoegaze de Frost et la douce voix féminine de Traxx suffisent à retenir l’attention. Mais ces quelques minutes de relative accalmie ne réussissent pas à sauver King Night du naufrage. Le pire étant lorsque la voix masculine s’en mêle. A trop jouer avec l’auto-tune pour vouloir rendre une voix caverneuse, on finit par tomber dans le pathétique. Ainsi, ce trop plein de graves finit par donner l’impression d’entendre un ogre ridicule ne pouvant faire peur qu’aux enfants ignorants. Et le flow hip-hop de Sick et Trapdoor dépassent allègrement les limites du mauvais goût.

 

Ce King Night de Salem est une vaste blague. Malgré une idée de départ intrigante, proposer la bande-son de l’apocalypse, le serpent finit par se mordre la queue. Salem se révèle bien trop prétentieux et pompeux. Tout cela se clôture par un énorme fou rire devant ce téléfilm d’horreur bien trop kitsch et d’une pauvreté affligeante.

 

http://media.paperblog.fr/i/351/3515319/salem-king-night-L-1.jpeg

 

par B2B

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 22:19

Sortie : novembre 2010

Label : Error Broadcast

Genre : Rap instrumental électronique

Note : 5

 

Passé le nom pompeux du producteur, le titre et la pochette repoussoirs de ce maxi, qu'est-ce qui se cache derrière la dernière production de chez Error Broadast ? Après avoir exploré la Russie (Fly Russia, chroniqué ici), le netlabel fait un passage par la Roumanie pour nous présenter les étranges mixtures électroniques de Montgomery Clunk.

 

Officiant dans un rap instrumental électronisant, le producteur envoie des beats nonchalants qui empruntent aussi à l'électronica et au dubstep. Il empile batteries casse-gueules, basses massives et mélodies attrayantes pour bâtir des morceaux aux circonvolutions intrigantes. Ses sept titres assez homogènes construisent une évolution abstraite conduisant au Lemonade final dans lequel l'explosion rythmique est un feu d'artifice appuyé par quelques sons stridents. Un véritable relâchement après des extraits plus cools, notamment Entourage et son clavier groovy bousculé par un fourmillement de claquements et de bleeps perturbateurs.

Jamais paresseux, le Roumain n'hésite pas à rajouter des couches et à travailler la matière pour l'enrichir. L'auditeur n'est ainsi pas surpris d'entendre surgir des vrombissements rageurs avant de se laisser emporter par quelques nappes nostalgiques. Sur Sink The Clunkmobile, Montgomery Clunk fait par exemple aisément se côtoyer tempo bancal, synthé ensoleillé, grondement rauque et pépites aiguës. Une cohabitation étrange annoncée dès le Aspirations lunaire de départ.

 

Ce premier EP passe un peu vite... le signe que nous aimerions en avoir plus ? exactement ! En évitant la facilité, le producteur démontre qu'il y a encore des zones à explorer dans un genre particulièrement à l'honneur cette année.

 

http://www.error-broadcast.com/img/releases/600_ebc011_front.jpg

par Tahiti Raph

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 19:33

Sortie : 9 novembre 2010

Label : Ad Noiseam

Genre : Dubstep

Note : 9/10

 

Dire que les frères Matta portent sur leurs frêles épaules le futur du dubstep bourrin, n'est presque pas exagéré. Voilà six mois que James et Andy ont sorti l'EP de la révélation, The Lost (chronique ici) chez Ad Noiseam. Un uppercut qui me scarifia les oreilles durant des semaines. La prestation au Maschinenfest (ici) du plus jeune des frères fut a la hauteur de leur potentiel, fracassante, adroite et bouillonnante. Une heure de live qui sembla durer dix minutes. Leur premier long format, Prototype, s'apparente davantage un retour anticipé sur leur passé qu'à un véritable album, dans la mesure ou il regroupe deux de leurs vinyles, un remix de Hecq et trois inédits. Il n'empêche qu'on lui accordera toute l'attention qu'il mérite.

 

Face a l'objet, on capte mieux la pertinence de ce condensé. Une fois enclenché, Prototype vous happe, et ne vous laisse respirer qu'une fois la dernière piste achevée. Tiré vers le fond, submergé d'eaux noirâtres et moirées, voici l'auditeur en première ligne d'un casse-pipe entre flots et métal, déchaînements impétueux et douceur factice. Une lutte incertaine, machines contre machines. Matta a développé comme signe de reconnaissance ces bribes de voix, inquiétantes ou narquoises, ainsi qu'une façon toujours retenue et mélodique d'introduire les morceaux, pour mieux vous les faire exploser à la gueule la seconde d'après. Ainsi, telles des torpilles fendant l'air, de complexes sinusoïdes fusent, puis éclatent, rencontrant de hauts murs de fonte, et rebondissent jusqu'à l'essoufflement.

Par ailleurs, Prototype laisse entrevoir parfois des visées plus hédonistes. Les tapageurs Monster et Release The Freq tabassent dur et vrillent le crane, mais plutôt d'une façon a vous coller un stupide sourire sur le visage. Alors que le remix du déjà phénoménal Sura de Hecq a des goût de croisades épiques et vengeresses, le judicieusement nommé Chaos Reigns accomplie ces noirs desseins et dévaste a coup de basses cataclysmiques les imprudents mortels qui subsisteraient sur sa route. Mais lorsque le décor n'est plus que poussière, les frangins savent se faire plus affables, et la seule réelle trace de douceur réside dans le sublime Suicide Stutter, dont la rythmique aquatique et la mélodie joliment pulsée n'ont rien perdu de délicatesse. Il est presque convenu de dire qu'aucun titre n'est a regretter au sein de cet album, et ce n'est sûrement pas le cas de l'éternel, immense et renversant Mass, qui ouvre les festivités (exceptionnelle vidéo ici).

 

Même si on sentait venir la claque, difficile de ne pas finir soufflé par tant de violence divinement maîtrisée, et de vagues ténébreuses et foudroyantes. Le dubstep de Matta est de ceux qui labourent les chairs, avec une minutie chirurgicale. S'y exposer vous assoit pendant un certain temps.

 

Matta_Prototype.jpg

par Manolito

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