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  • : Chroniques électroniques - Chroniques de disques, de concerts, de festivals, de soirées de musiques électroniques, rap et bien d'autres...
  • : Au confluent des musiques électroniques, du rap et des autres styles, ce blog, ouvert et curieux. Chroniques de l'actualité des sorties IDM, électronica, ambient, techno, house, dubstep, rap et bien d'autres encore...
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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 15:20
Sortie : mars 2010 (en DVD)
Label : Square productions


Un bien étrange documentaire va sortir à la fin du mois en DVD. Présenté comme une plongée intime dans la vie de personnes perdues dans le monde la techno, Speaking in Code va, de manière très féminine et très américaine (c'est-à-dire intime et sans tabou), présenter la vie de la réalisatrice Amy Grill et celles de différents acteurs des musiques électroniques, tels que Monolake ou Wolfgang Voigt. Sous prétexte de vouloir faire "un documentaire différent sur la musique électronique" porté "plus sur les personnes que sur la musique", le spectateur est plongé dans les problèmes de couples de la narratrice, les doutes existentiels de Gabor des Wighnomy Brothers ou un week-end familial des Modeselektor. Une manière de parler de la passion de ces interlocuteurs pour un style musical très peu présent outre-Atlantique.

Tout débute à Boston avec David Day, DJ, producteur, distributeur, organisateur de soirée et... mari de la réalisatrice. Il raconte son quotidien dans un pays bien peu amateur de techno. Puis direction San Fransisco pour suivre un journaliste, Phillip Serburne, qui part habiter à Barcelone pour vivre complètement sa passion. Amy Grill raconte son parcours à la première personne en voix off, montre les aspects personnels de son voyage qui la mène à Berlin pour rencontrer plusieurs des personnages principaux de ce documentaire atypique. Monolake bidouille ses claviers tandis que les membres de Modesektor parlent de Berlin et jouent avec leurs machines.
Sans logique claire, la route passe ensuite par Cologne pour discuter avec les membres de l'écurie Kompakt, de nouveau par Boston pour découvrir la structure de distribution de David Day, avant d'aller dans la campagne allemande à Jena pour vivre au coeur de la vie des Wighnomy Brothers. Ces derniers, avec Modeselektor, sont les artistes fils rouges du film puisque la réalisatrice croisera leurs routes à de multiples reprises lors de différents concerts et de festivals.
Le décor est dressé, il ne reste plus qu'à errer dedans, faire une virée au Sonar à Barcelone ou à l'Awakenings près d'Amsterdam pour voir chacun des acteurs dans son élément. Ceci permet d'évoquer la techno avec Ellen Allien, de retrouver Phillip Serburne devenu DJ ou de raconter le divorce des deux principaux protagonistes...

Une manière surprenante de dépeindre la musique électronique par une sélection très restreinte de ses acteurs. Les fans des artistes présents seront sans doute intéressés ainsi que les Américains qui s'interrogent sur ce style très confidentiel dans leurs contrées... les autres resteront sans doute assez dubitatifs.

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 11:10
6 mars 2010, les Birdy Nam Nam remportent la Victoire de la musique de « l'enregistrement de musiques électroniques ou dance de l'année ». Une anecdote de cette cérémonie sans intérêt pour certains, un symbole pour d'autres. Le symbole que les groupes composés de DJ ne sont plus simplement une curiosité, mais sont entrés dans le paysage musical grand public. Leur exemple fait d'ailleurs des émules puisque d'autres équipes de DJ sortent en ce début 2010 leur premier disque.

Pour les Birdy, tout commence en 2002, Need, Little Mike et Crazy B (Pone se concentre sur la compétition individuelle) gagnent la compétition phare : le DMC. Dans cet univers très technique et très confidentiel, les Français apportent une touche nouvelle, la « musicalité ». Fini les démonstrations de scratchs ou de beat juggling, leur routine se veut musicale !



Le titre remporté, le groupe décide de se lancer dans la composition d'un album. Le disque éponyme voit le jour en 2005 (voir aussi la vidéo très didactique du génial titre Abesses), démontrant tout le travail effectué par les DJ pour passer d'une démonstration dans une compétition à de véritables morceaux accessibles à des auditeurs pour qui le passe-passe est un extrait de chanson de NTM, et le crabe, un crustacé (alors que ce sont des termes techniques de DJing !). Ils présentent aussi à cette occasion leur large palette d'influences qui va du rap au jazz en passant par bien d'autres styles... un éclectisme qu'ils oublieront malheureusement par la suite.

C2C quatre fois champion

Mais si les BNN ont lancé le mouvement, d'autres groupes de DJ sont là pour assurer la relève, et de quelle manière ! Les Nantais de C2C vont être champions du monde DMC par équipe pendant quatre ans, de 2003 à 2006. Mais surtout, ils vont pousser le concept de « musicalité » dans l'univers des DJ techniques à un niveau bien plus élevé. Leurs routines contiennent de véritables nouveaux morceaux ou des remixs plus que convaincants.




Quand il s'agira de prolonger l'expérience sur disque, le groupe divisera ses forces avec Atom et Pfel qui fonderont de leur côté Beat Torrent et 20Syl et Greem, le groupe de rap Hocus Pocus (qui vient d'ailleurs de sortir un nouveau disque). Seuls les deux premiers continuent uniquement en tant que DJ dans un style plus électronique qui convaincra nombreux programmateurs de festivals. Ils sont aussi les auteurs d'un album sorti l'an passé sous le titre Live Set 2008.

De nouveaux challengers sur disque

Mais à l'écart de ces précurseurs, d'autres équipes de DJ travaillent dans l'ombre et préparent eux aussi leurs titres confectionnés aux platines. « Scratch Bandits Crew s'est formé en 2002. Nous étions plusieurs DJ sur Lyon à se retrouver autour du scratch, nous avons formé un collectif qui est devenu un vrai groupe après les premiers concerts », raconte un des membres, DJ Supa-Jay. « Nous avons très tôt voulu faire de la musique, mais c'était compliqué de piocher dans les disques existants, nous devions nous contenter de titres courts ou de remixs. Mais avec la possibilité de presser des vinyles à l'unité ou avec les systèmes numériques permettant de scratcher des fichiers numériques, nous pouvons désormais aller plus loin », explique-t-il. Les Lyonnais publient donc en avril leur premier maxi (chroniqué ici) qui démontre à la fois leur technique et leurs diverses influences musicales. Ce groupe est aussi passé par les compétitions, notamment en remportant le championnat de France DMC par équipe en 2004 ou le championnat du monde 2008 en solo pour DJ Fly.
Une étape qui semble inévitable, puisqu'elle a également été suivie par Pulpalicious, vice-champion de France en 2007 et 6e au championnat du monde suivant. Les quatre Dijonnais composaient déjà à la fin des années 1990. « Nous voulions déjà faire ce que nous faisons aujourd'hui avec le groupe, se rappelle Mr Style, il y a en effet un moment où la technique devient un peu rébarbative et nous avons cherché quelque chose de plus musical ». Après différents projets perso et quelques changements dans le collectif, Pulpalicious se lance pour quelques dates en 2007 et se fait repérer par un des programmateurs des Eurockéennes qui les invite au festival en 2008. « Il y a eu aux Eurocks un effet auquel nous ne nous attendions pas, ça a buzzé, on a trouvé un bookeur qui nous a calé plein de dates. »



Le groupe a ensuite attendu janvier 2010 pour sortir un premier maxi, Dirty. « Il aurait fallu le sortir en 2008, mais nous avons enchaîné les concerts et nous n'avions pas le temps d'enregistrer », observe Mr Style. S'ils viennent du rap, ils reconnaissent que leur musique sonne plus électro-rock. « Cela reste technique car pour faire de la musique à quatre, il faut une véritable coordination, mais le public ne veut pas non plus du scratch pur et dur », continue-t-il.

Le futur des groupes de DJ
Quant au futur, il pourrait se dessiner bien vite. En effet, ce sont encore des Français, toujours très axés sur la musicalité, qui ont trusté les premières places du DMC par équipe ces dernières années. Venu de la région parisienne, Traumateam a ainsi fait 3e en 2007 puis deux fois deuxième en 2008 et 2009 (coincés derrière les Japonais de Kireek). Un résultat 2009 qui leur reste un peu au travers de la gorge, avec seulement un point de retard sur les premiers. « Nous avons été surpris par l'appréciation de certains jurys qui nous ont vraiment pénalisés. Nous ne partageons pas du tout notre vision de la musicalité avec les Japonais, car ils sont très techniques, mais tu te fais chier pendant six minutes, commente DJ R-Ash, dans nos shows nous essayons d'être musicaux avant tout. Il faut que ça parle à tous les gens, même ceux qui ne connaissent pas le turntablism. Nous essayons qu'il y ait un début, un milieu, une fin et de raconter quelque chose. »


Traumateam - DMC World vice-champions 2009


Si l'idée d'enregistrer un maxi ou un album n'est pas encore tout à fait à l'ordre du jour, elle pourrait arriver rapidement. « Nous aimerions essayer de donner un sens à l'aventure Traumateam avec peut-être un breakbeat de nos compositions ou nos routines. Il faut laisser les choses fermenter. Nous voulons en tout cas continuer dans le sens d'un groupe », espère R-Ash. Certains membres du groupe, sous l'étiquette Scratch Science, ont déjà sorti plusieurs vinyles à destination des DJ.
Ils sont conscients qu'ils font partie d'un mouvement en mutation. « Le fait d'être un groupe de DJ est de plus en plus naturel. Le public est de moins en moins surpris d'entendre quelque chose de musical et d'accessible joué par des DJ. Les Birdy Nam Nam ont réussi à faire intégrer ça », concède-t-il. « Les groupes de DJ restent encore une curiosité, même elle est moins forte qu'avant », considère pour sa part Mr Style de Pulpalicious. Supa-Jay rappelle toutefois que « les groupes de DJ existent depuis longtemps [les premiers sont les Invibl' Scratch PiklzQ-Bert, Mixmaster Mike et Apollo – champions DMC en 1992], les BNN n'ont fait que démocratiser la chose », ce qui permet notamment aux Scratch Bandits Crew de n'avoir « plus besoin d'expliquer [leur] manière de faire de la musique ».
par Tahiti Raph
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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 18:49
A quelques jours de la sortie de leur nouvel album Heligoland (chroniqué ici), le clip de Spliting The Atom risque de faire taire les doutes des derniers sceptiques sur les orientations artistiques visuelles de Massive Attack. En effet, même si Heligoland risque de ne pas forcément séduire tous les premiers fans de Mezzanine et de The 100th Window, ce clip du très beau Splitting The Atom ne peut faire que l'effet d'un sévère uppercut en pleine gueule. Jugez plutôt par vous même :

 

par Ed Loxapac

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 10:28

Les tentatives d’écriture sur la musique électronique sont encore trop sporadiques alors que la recherche d’information et le besoin d’approfondissement ne peuvent être satisfaits uniquement par le net. Notre collègue Raphaël Richard (aka Tahiti Raph) vient de sortir un bouquin s'intéressant à l'Histoire des DJ… et de leur influence sur la musique, préfacé par Matt Black de Coldcut, chez l'éditeur Camion Blanc.

Les néophytes y trouveront une base solide pour gonfler leur culture musicale. Raphaël Richard plonge dans les fondations et ramifications foisonnantes de cette aventure. Pour cela, il divise son livre en trois parties, autant distinctes qu’intimement liées, en s’intéressant d’abord aux pionniers jamaïcains, puis à l’émergence de la culture hip-hop avant l’apparition de la sphère électronique.

Ce livre constitue une introduction référencée à la naissance des DJ, tout en élargissant le spectre au statut qui leur est conféré aujourd'hui.

Plus d’infos ici.

 

http://www.tsugi.fr/images/stories/news/newsflash/histoiredj.jpg

par B2B

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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 15:33

2009 fut un grand cru en matières d'IDM, d'électronica, d'ambient ou d'Indus. Ce top aurait pu comporter plus de 50 albums dignes du plus grand intérêt. Il a donc été compliqué de faire une synthèse objective et impartiale. Évidemment, il y a forcément un paquet de galettes que je n'ai pas écouté (ou trop peu) qui auraient pu tenir leur place dans ce top. N'hésitez pas à lâcher vos commentaires enflammés ou condescendants...

 1 http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:sfxMwJiclh7yvM:http://img70.imageshack.us/img70/9103/arasaka.jpg Access To Arasaka - Oppidan (Tympanik Audio) chronique ici

 2 http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:CYq4ab-dZx1oYM:http://www.psymbolic.com/shop/music/covers/leylines.jpg Aes Dana - Leylines (Ultimae) chronique ici

 3 Defrag - Lament Element (Hymen Records) chronique ici

 4 L'Ombre - Letting Go At The Steering Wheel (Ant-Zen) chronique ici

 5 Detritus - Things Gone Wrong (Ad Noiseam) chronique ici

6 http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:OghDtgmIQYkwvM:http://a1.phobos.apple.com/us/r1000/020/Music/8b/74/06/mzi.nennbtxb.170x170-75.jpg Ametsub - The Nothings Of The North (Progressive Form) chronique ici

7 Raoul Sinier - Tremens Industry (Ad Noiseam) chronique ici

8 http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:jzmP7cm-oFtoMM:http://www.spatze.com/graphics/ochre_like.jpg Ochre - Like Dust Of Balance (Benbecula) chronique ici

9 Stendeck - Somnambula (Tympanik Audio) chronique ici

10 http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:kbvTb9DwJ-y0yM:http://i132.photobucket.com/albums/q4/melorman/SIC024.jpg Melorman - Out In A Field (Symbolic Interaction) chronique ici

11 Tapage - Fallen Clouds (Tympanik Audio) chronique ici

12 Pleq - The Metamorphosis (U-Cover) chronique ici

13http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:bh9Gu6LTw8xIuM:http://www.dmute.net/musique/pochette200/23434.gif Cheju - Broken Waves (Boltfish) chronique ici

14 Pleq - The Fallen Love (Vu-Us) chronique ici

15http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:kkdL2Ixp-Qut_M:http://beautifulnoise.files.wordpress.com/2009/05/r-1769821-1242233438.jpeg Jon Hopkins - Insides (Domino Records) chronique ici

16 Infinite Scale - Ad Infinitum (Rednetic) chronique ici

17 Imminent - Cask Strength (Ant-Zen) chronique ici

18 Yvat - Kunzite (Boltfish) chronique ici

19 Millipede - All My Best Intentions (Hymen) chronique ici

20 Ahnst Anders - Many Ways (Ant-Zen) chronique ici

 
Retrouvez les tops 2009 de B2B et Tahiti Raph sur leurs pages respectives.

 

par Ed Loxapac
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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 10:36
Le Top Blogueurs 2009 : La sélection des meilleurs albums de l’année :

Le Top des blogueurs regroupe 37 passionnés de musique réunis autour d'un classement des meilleurs albums de l'année avec pour objectif de défendre leurs coups de cœur et découvertes sans pour autant négliger les incontournables de 2009. Chroniques électroniques vous présente cet article collaboratif publié à l'identique sur tous les blogs participants !

Ramona FallsRamona Falls - Intuit

Lyle : Qui l'aurait cru en début d'année : un album du leader de Menomena classé ici ? Mais sous le nom de Ramona Falls, Brent Knopf, accompagné d'un tas d'amis, a mis de l'ordre dans la pop foutraque de son groupe pour en garder le meilleur : une musique aux influences variées, complexe dans ses arrangements mais extrêmement entrainante et accessible. Digne d'être plébiscitée par le plus grand nombre. (A lire également la chronique de Thibault)

Grizzly Bear - VeckatimestGrizzly Bear - Veckatimest

Mathieu G : Veckatimest possède une indéniable force mélodique, quelque chose qui redonne à la pop un peu de son sens originel, la bande son qui améliorerait les petits tracas de notre vie quotidienne. En étant à la fois acoustique et puissant dans ses constructions qui partent dans une multitude de directions ; Grizzly Bear vient de réaliser le grand moment pop de l’année. (A lire également la chronique de Julien)

Animal Collective - Merriweather Post PavilionAnimal Collective - Merriweather Post Pavilion

Sfar : 2008 déjà : un EP époustouflant, des versions live prometteuses d’un album à venir. Mi janvier 2009 : personne ne sort indemne de la sortie de Merriweather Post Pavilion. On évoque alors tout et son contraire : de l’œuvre géniale à l’imposture musicale. Une tournée, une année sont passées et l’album est toujours présent sur nos platines. CQFD. (A lire également la chronique de François)

Fuck Buttons - Tarot SportFuck Buttons - Tarot Sport

Ed Loxapac : Le duo Fuck Buttons transforme l'essai avec le magistral Tarot Sport. Bien aidé par la production d'Andrew Weatherall, ils réalisent un album épique, telle une déflagration sonique digne d'un moteur d'avion au décollage. Diffusant un air étrangement euphorisant, Tarot Sport franchit le mur du son en ne laissant derrière lui que cendres et poussières. (A lire également la chronique de Eddie)

Danger Mouse & Sparklehorse - Dark Night of the SoulDanger Mouse & Sparklehorse - Dark Night of the Soul

Laurent : Un casting trop luxueux face à un producteur trop en vue, le tout magnifié par les images de David Lynch, Dark Night Of The Soul avait tout pour n’être qu’un feu de paille de plus. Mais c’était sans compter sur le songwriting de Mark Linkous qui insuffle ici une vraie cohérence via des instrumentations racées, écrin idéal pour les voix abîmées de Vic Chesnutt, Franck Black et Iggy Pop. Au final, une œuvre où les talents ne nuisent jamais à l’intimité. (A lire également la chronique de Ju)

Aufgang - S/TAufgang - S/T

Benjamin L : « 2 pianos, 1 batterie : ascenseur pour l’inouï », voila comment est vendu Aufgang par son label. En réalité, l’album est tout simplement un des projets les plus ambitieux de ce début de siècle. Un savant mélange entre musique électronique et musique classique, composé comme un mouvement symphonique, avec un début, une fin et surtout un contenu. Précis, incisif, puissant mais mélodieux, cet album pourrait, d’ici quelques années, servir de manifeste à une nouvelle génération de musique. (A lire également la chronique de Mauve)

Cougar - PatriotCougar - Patriot

Anousonne : Cougar est une des surprises de l’année, mais amplement méritée tant Patriot a réussi à synthétiser le raffinement de Tortoise, l'intensité fleuve d'un Do Make Say Think tout en s'accordant des plongées mélodiques échappées du cerveau de Four Tet. Patriot est un album angulaire, instrumental, bruyant, puissant, jouissif, intense où Cougar redéfinit musicalement sa vision du post-rock. (A lire également la chronique de Martin)

Vic Chesnutt - At the CutVic Chesnutt - At the Cut

Mmarsupilami : Vic Chesnutt, vingt ans de carrière, quinze albums et un couronnement de plus avec At The Cut. Les complices musiciens du label Constellation s’effacent pour créer une oppressante ambiance musicale faite de cordes, drones et menaces. La voix de Chesnutt zèbre et éclaire cet orage électrique de sa fulgurance. Prises au piège de l’humanité, les pierres en pleureraient... (A lire également la chronique de Thomas)

The Limes - S/TThe Limes - S/T

Violette : Un « Groupe Super » où chacun apporte son énergie, sa douceur et sa poésie au petit édifice pour rendre ce premier disque, à première vue basique, unique une fois dans la platine. On ne peut s’empêcher d’être fier et rassuré de voir une jeune relève française sachant s’affranchir des frontières pour notre bien (essayez donc de lire cette phrase à haute voix !). (A lire également la chronique de Arbobo)

DM Stith - Heavy GhostDM Stith - Heavy Ghost

Disso : Cet album est un chef d'œuvre empli de grâce et de douceur. Des fantômes sur la pointe des pieds dansent sur la mousse des sous-bois, les anges emplissent l'air de leurs chœurs et DM Stith, berger mystique d'une troupe céleste, nous envoute avec sa musique au charme gracile et glacial. (A lire également la chronique de Erwan)

Bill Callahan - Sometimes I Wish We Were An EagleBill Callahan - Sometimes I Wish We Were An Eagle

Dali : Il se cachait depuis longtemps derrière le pseudo Smog, Bill Callahan sortait cette année un deuxième album en son nom propre : Sometimes I Wish We Were An Eagle. Un disque folk mélancolique et doux, aux mélodies subtiles, en apparence un peu austère : à l'image de Callahan lui même, droit, un peu grave et d'une classe folle, qui se bonifie avec le temps, et les écoutes. (A lire également la chronique de Thibault)

Converge - Axe to fallConverge - Axe to fall

Systool : Inutile de le nier, Converge aura une fois de plus attaqué notre cortex de plein fouet via les constructions complexes et les guitares abrasives de Axe to Fall. Si on peut louer les collaborations de membres éminents de Neurosis, Cave In ou encore Genghis Tron, on sait pertinemment que tout le mérite revient à Jacob Bannon et à ses trois acolytes. Une écoute traumatisante, indispensable pour cette année 2009 résolument folky. (A lire également la chronique de Benjamin F)

Current 93 - Aleph at Hallucinatory MountainCurrent 93 - Aleph at Hallucinatory Mountain

Mr Meuble : Album à l'image du groupe, trouble, halluciné et vibrant. Les chants tibétains y côtoient les chants de Maldoror et milles expérimentations cathartiques. Un voyage fascinant qui sonne à la fois comme la bande son de l'apocalypse et celle de la rédemption. (A lire également la chronique de Twist)

Dominique A - La MusiqueDominique A - La Musique

Christophe : Depuis la mort de Bashung, ils ne sont plus très nombreux les artistes français capables de réconcilier les amoureux de chansons à texte,à la française, et les adeptes de mélodies pop-rock à l’anglo-saxonne. Dominique A est de ceux-là, sans doute même son plus beau représentant. Après presque 20 ans de carrière, il vient une nouvelle fois de prouver tout son talent sur un double album somptueux. (A lire également la chronique de Benoit)

Benjamin Biolay - La SuperbeBenjamin Biolay - La Superbe

Romink : Conquis, comme tombé sous les charmes de La superbe. Un disque d’hiver, enivrant, enveloppant et compact à la fois malgré son format. Pudique et exhibitionniste, parfois dur, parfois tendre, il berce, stresse, repose et interroge. Comme une météorite qui pénètre l’atmosphère, le double album de Benjamin Biolay illumine l’automne et laissera, c’est certain, son empreinte dans la mémoire collective. (A lire également la chronique de JS)

Fever Ray - Fever RayFever Ray - Fever Ray

Kris : Il se déroule toute une vie parallèle dans les univers perpétuels de The Knife, et aujourd’hui chez Karin Dreijer Andersson en solo sous le pseudo de Fever Ray. Chaque rythme, chaque production, chaque profondeur atteinte dans cet album sonnent comme des anathèmes foudroyants du monde qui est le nôtre. Cette rugosité empathique, cette urgence apocalyptique, font de Fever Ray une expérience incontournable et impitoyable. (A lire également la chronique de Rod)

The XX- S/TThe XX- S/T

Christophe : Le buzz est un fleuve intarissable qui prend sa source, selon les cas, à Londres ou Brooklyn. Concernant The XX, c’est de la capitale anglaise qu’est parti l’incendie cold-wave et il a tout ravagé sur son passage, jusqu’au line-up du groupe amputé depuis d’un de ses membres. Il y a comme toujours avec ce genre de phénomène, les « pour » et les « anti » mais une chose est sûre, The XX aura marqué d’une belle empreinte l’année 2009. (A lire également la chronique de Paul)

The Tiny - Gravity & GraceThe Tiny - Gravity & Grace

Saab : Trop souvent, on voudrait intellectualiser la musique, qu'elle rentre dans un format cartésien nous permettant de différencier la bonne de la mauvaise. Mais la musique est essentiellement une question d'émotions et le groupe suédois The Tiny en témoigne avec leur troisième album Gravity and Grace, petit chef d'oeuvre inclassable entre folk boisé et pop de chambre. Le chant déchirant d'Ellekari Larsson y est inoubliable. (A lire également la chronique de Daniel)

Marie-Flore - More than thirty seconds if you pleaseMarie-Flore - More than thirty seconds if you please

Arbobo : Le parcours de trop de "grands" a fait oublier combien un premier disque pouvait être fort, déjà brillant, déjà puissant. Combien c'est rare de faire des débuts aussi bluffants. L'air de rien, Marie-Flore réussit à nous faire lever les poils du premier au dernier titre. Avec ses morceaux tout sauf standard, son sens de la mélodie et sa voix sortie d'un livre de sortilèges, on se demandait si elle saurait nous impressionner autant sur disque qu'elle le fait sur scène. Oui, évidemment, oui. (A lire également la chronique de Benjamin F)

St Vincent - Actor St Vincent - Actor

Panda Panda : Dans le monde merveilleux d’Annie Clark, les instruments à vent et à cordes dansent ensemble d’une jolie manière, parfois balayés par l’horreur tapie dans un coin qui ressurgit sous la forme de déflagrations électriques et tordues, l’imaginaire de la belle étonne et ne ressemble à nul autre avec ses cent idées à l’heure. C’est donc tout naturellement et avec un plaisir immense qu’on retrouve ce drôle d’Actor à cette vingtième place. (A lire également la chronique d’Olivier)

Les participants au Top des Blogueurs 2009 :

Anousonne de Grandcrew ; Benjamin F de Playlist Society et du Ricard sa Live Music ; Benjamin L de Soul Kitchen, Benoit de Pop Revue Express, de Hop Blog et de Benzine ; une bonne partie de l’équipe de Dans le mur du son : avec Arbobo de Arbobo, Erwan de The man of Rennes steals our hearts, Lyle de J’écoute de la musique de merde, Thomas du Golb et de Culturofil, et Twist de I left without my hat ; Dali de This Is All About Audio Dynamite ; Daniel de Listen See Feel ; Disso de Derrière la fenêtre ; Ed Loxapac de Chroniques Electroniques ; trois Indie Pop Rockeurs avec Christophe de La Tête à Toto, Mathieu de Ramdom Songs et Paul de Pomme de Pin ; Eddie du Choix de Mlle Eddie ; François de Dans Mon Mange-Disque ; JS de Good Karma ; Ju de Des Oreilles Dans Babylones ; Julien de Des Chibres et Des Lettres et de Goûte mes Disques ; Kris d’Au bout du chemin et de Sound Of Violence ; Laure de Not For Tourists ; Laurent de Rocktrotteur ; Martin de Branche Ton Sonotone ; Mmarsupilami de Little Reviews ; Mr Meuble de Sous les pavés, la Plage ; Olivier de Feu à Volonté ; Panda Panda de Ears of Panda ; Pierre de Musik Please ; Rod du Hiboo ; Romink de My(Good)Zik ; Saab de With Music In My Mind ; Sfar de Toujours un coup d’avance ! ; Systool du Gueusif Online ; Thibault de La Quenelle Culturelle et Violette des Rigolotes chrOniques futiLes et insoLentes

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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 17:03

Annulation, problèmes financiers et de lieux, divers festivals consacrés exclusivement ou en partie aux musiques électroniques font face à d'importants problèmes pour exister chaque année. La mauvaise volonté des municipalités accueillantes n'y est pas étrangère. 

Au moins trois événements ne pourront se tenir en 2009 pour ces raisons. Du côté de Besançon, Electro Clique a « préféré annuler le festival cette année que de le faire à rabais », explique Vincent Nicod son directeur. En cause, la ville qui a multiplié les obstacles lors de la recherche d'un site original, entraînant ainsi une augmentation du coût.

Charlotte Lazimi sur le site rue89.com racontait le 6 juillet dernier que la même mésaventure était arrivée au Hadra Trance, basé à Grenoble. Après s'être tenu dans deux communes différentes depuis 2005, le festival - soutenu par la région - a laissé tomber cette année faute de lieu. Les deux municipalités en question ont argué du mécontentement des habitants pour refuser de les accueillir à nouveau.

« Le festival Elektro Circus, qui a lieu depuis cinq ans début mai à Carpentras, a dû lui changer de date et de lieu. "Nous avons eu un désaccord avec la mairie en terme de budget et de contenu du festival que nous souhaitions plus ambitieux", explique Clémentine Maillol, coordinatrice du Collectif Freeson, organisateur de l'évènement. », pouvait-on aussi lire dans cet article de Rue89.

Mairie ennemie

« Le festival Seconde nature (musiques et art numériques) qui devait se tenir à Aix au mois de juin, a été annulé après des problèmes d’implantation », confie Dro de Marsatac. Ce dernier est aussi en négociation permanente avec la mairie. « Ce festival est perçu depuis le début comme une difficulté et jamais comme une chance, il est subi plutôt que désiré. Depuis plus de dix ans maintenant nous rencontrons une difficulté majeure dans notre relation avec la ville de Marseille », explique-t-il. Après avoir visité différents sites et notamment le Fort Saint-Jean l'an passé, il se tiendra au Docks des Suds en 2009. Une solution qui ne satisfait pas tout à fait l'organisation : « Nous alertons nos interlocuteurs depuis plusieurs années sur la nécessité de trouver un autre lieu sur la commune pour permettre la tenue du festival Marsatac, pour l’instant aucune solution acceptable ne nous a été proposée ni pour 2009 ni pour les années futures... Ces problèmes de lieux et de localisation à Marseille remettent en cause le projet dans sa globalité. »

Même problème à Caen où Nördik Impakt avait dû réduire la voilure en 2008 après des changements à la tête de la mairie et à la préfecture. Passer du grand Parc des expos à la plus restreinte salle des musiques actuelles du Cargö n'avait pas été exercice facile. Pour cette année, une nouveau lieu devrait être investi. « Le choix du site n'est pas encore finalisé mais il y a de grandes chances que ce soit au Zénith de Caen dans une configuration "festival", indique Christophe Moulin directeur de Nördik et du Cargö. Le Parc des expos convenait parfaitement, mais avec une semaine de montage et une de démontage le coût de location était exorbitant. »

Viabilité financière

Christophe Moulin touche là le problème qui sous-tend ces questions de site : les finances. « Les difficultés se sont considérablement accrues pour les festivals de musique électronique, notamment par rapport à il y a dix ans. Ces événements sont généralement autofinancés, la législation s'est durcie, la professionnalisation des acteurs entraîne des coûts plus élevés et les cachets des artistes ont été multipliés par dix... mais ni les prix des billets ni les subventions des pouvoirs publics n'ont suivi la même hausse », précise-t-il.

Même problème pour Electro Clique : « Avec un budget autour des 100.000 euros nous obtenons uniquement 2.500 euros et quelques impressions de supports de la part de la ville de Besançon. Nous avons environ 8 % de subvention toutes collectivités confondues. En 2008, la Sacem nous a annoncé qu'elle retirait son aide sur 2008 le premier jour du festival », se désole Vicent Nicod.

« Les festivals sont écartelés entre des solutions viables en termes d'organisation, mais financièrement intenables », complète Christophe Moulin. Tous les organisateurs craignent donc pour la pérennité de leur manifestation. Dro de Marsatac indique ainsi : « Nous sommes las de devoir nous battre chaque année pour continuer à exister. Nous avons fait des efforts énormes depuis le début pour que cette manifestation puisse tenir et se développer ».

Public indésirable

« Ces problèmes sont liés aux esthétiques que nous défendons, aux amplitudes horaires sur lesquelles nous opérons, aux publics "jeunes" que nous accueillons mais pas seulement. Marseille est une ville extrêmement conservatrice, assez médiocre mais très fière d’elle même et peu disposée à se remettre en question », poursuit Dro.

Les obstacles rencontrés sont donc également liés à l'image que renvoie ces événements et le public qui gravite autour de la musique électronique. Avec plus de dix ans d'existence, Marsatac et Nördik Impakt ont pourtant convaincu de leur capacité d'organiser ce type de manifestation. Après les épisodes récurrents de lutte contre les teknivals, les musiques électroniques n'ont pas fini de se battre pour pouvoir exister en France.

 

Par Tahiti Raph

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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 16:06
Le prochain album des Bristoliens de Massive Attack, dont on ignore encore le titre, sortira le 22 Septembre 2009.
Une nouvelle accueillie à grand bruit par les fans du groupe, désespérés après les multiples reports de la sortie de ce disque depuis plus de trois ans.
                              
par Ed Loxapac
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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 02:09
Yppah, dont l'album They know what Ghost Know (chroniqué ici) sortira dans quelques jours, offre un nouveau clip pour convaincre le peu de sceptiques qui subsistent.
Vu qu'on vous aime bien, le voici :
                   

par Ed Loxapac
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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 08:42
Le 9 avril à l'Espace Paul Ricard à Paris, présentation en grande pompe pour les 20 ans de Warp à la Cité de la musique. La programmation finale est enfin dévoilée : Chris Cunningham, DJ Mujava, Pivot, !!! (avec de nouveaux titres), Jackson, etc. le vendredi 8 mai ; Aphex Twin, Flying Lotus, Plaid, Leila, Clark, etc. le samedi 9 mai.
Steve Beckett, le créateur du label, était présent, l'occasion de lui poser quelques questions :

Sur l'anniversaire : "Nous n'avions pas imaginé arriver jusqu'aux 20 ans lors de la création du label car nous ne faisons pas vraiment de plans à long terme. Nous avons commencé à penser à cet anniversaire il y a seulement quelques mois. Nous sommes fiers d'avoir duré aussi longtemps, d'avoir survécu et d'être restés indépendants".

Sur les 20 prochaines années : "Nous n'avons toujours pas de plans à long terme. Pour l'année à venir nous allons nous consacrer aux événements prévus pour les 20 ans du label. Nous allons continuer à travailler avec des artistes confirmés et à en découvrir de nouveaux"

Sur le choix de la Cité de la musique : "Cela nous intéressait d'être dans un lieu qui n'accueille pas souvent de la musique électronique. Cela permettra à Aphex Twin et à Chris Cunningham de jouer avec un son surround."

Laurent Bayle
, le boss de la Cité de la musique, expliquait en début de soirée sa volonté de "confronter tous les styles de musique dans ce lieu", de pratiquer une ouverture sur les différentes époques et tous les continents. "Dans ce cadre, il est évident et important de réserver une place à la musique électronique, nous avons donc une légitimité à accueillir le label Warp", a-t-il indiqué.

Allait-on laisser Steve Becket partir sans une info un peu exclusive ? et non : les images et la musique présentées pour la première fois par Chris Cunningham le 8 mai prochain... feront peut-être l'objet d'une future sortie en DVD !
L'info en poche, nous avons pu déguster un verre de la boisson sponsor de Warp l'esprit libre...




par Tahiti Raph (avec B2B)
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