10 avril 2009
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23:17
Année : 2009
Label : Ant-Zen
L'ombre, de son vrai nom Stephen Sawyer est un Canadien de Toronto. Quatre ans après son Simulation 2.0, il livre ces jours-ci sur le label Ant-Zen, un album littéralement dantesque. A l'instar des Jon Hopkins, Stendeck ou encore Ametsub, tous auteurs d'exceptionnels albums parus cette année, il est probablement lui aussi pianiste de formation.
On a affaire ici à un véritable illuminati des compositions électroniques. Des sources acoustiques et électroniques en perpétuelle collusion, se marient sans tomber dans une schizophrénie de bas étage.
L'album débute par le lumineux et génial Humour me With Pleasant Conversation, IDM luxuriante et enchanteresque.
Je ne vais pas faire l'apologie de chaque titre même s'ils le mériteraient tous. Sa musique a une espèce de touche organique impalpable mais bien réelle. Toujours borderline, naviguant entre ombre et lumière, le son est une véritable invitation à un voyage subjectif entre rêve et cauchemar. Doté d'un potentiel visuel exceptionnel, cet album ravivera l'imagination des auditeurs les plus puristes. Flirtant avec l'ambient et même par une fois avec le noise (l'exceptionnel Combustion Chamber), la palette d'intervention du Canadien ne semble assujettie à aucune limite. J'ai pour ma part simplement eu du mal avec le très abstrait All bets are In, un peu plus indigeste que l'ensemble.
Le piano, à tendance mineure, apparaît fantomatiquement au gré de l'opus, rappelant à celui qui écoute que l'auteur est véritablement un humain. Tous les titres sont merveilleux mais j'avoue avoir une préférence pour le ténébreux et terrifiant Despond, où l'on est submergé par le sentiment d'être poursuivi par des spectres grouillants dans un tunnel sans sortie. Bien des morceaux, mais surtout le génialissime Into Brokenness, m'ont fait penser à un monde proche de celui de David Lynch, toujours entre rêve et cauchemar, proche d'une folie dont on se délecte de l'addiction qu'elle procure.
Après tant d'éloges, il ne fait aucun doute que tout amateur de musiques électroniques intelligentes se jettera sur cet album, qui fait déjà partie des meilleurs de l'année dans son genre.
Label : Ant-Zen
L'ombre, de son vrai nom Stephen Sawyer est un Canadien de Toronto. Quatre ans après son Simulation 2.0, il livre ces jours-ci sur le label Ant-Zen, un album littéralement dantesque. A l'instar des Jon Hopkins, Stendeck ou encore Ametsub, tous auteurs d'exceptionnels albums parus cette année, il est probablement lui aussi pianiste de formation.
On a affaire ici à un véritable illuminati des compositions électroniques. Des sources acoustiques et électroniques en perpétuelle collusion, se marient sans tomber dans une schizophrénie de bas étage.
L'album débute par le lumineux et génial Humour me With Pleasant Conversation, IDM luxuriante et enchanteresque.
Je ne vais pas faire l'apologie de chaque titre même s'ils le mériteraient tous. Sa musique a une espèce de touche organique impalpable mais bien réelle. Toujours borderline, naviguant entre ombre et lumière, le son est une véritable invitation à un voyage subjectif entre rêve et cauchemar. Doté d'un potentiel visuel exceptionnel, cet album ravivera l'imagination des auditeurs les plus puristes. Flirtant avec l'ambient et même par une fois avec le noise (l'exceptionnel Combustion Chamber), la palette d'intervention du Canadien ne semble assujettie à aucune limite. J'ai pour ma part simplement eu du mal avec le très abstrait All bets are In, un peu plus indigeste que l'ensemble.
Le piano, à tendance mineure, apparaît fantomatiquement au gré de l'opus, rappelant à celui qui écoute que l'auteur est véritablement un humain. Tous les titres sont merveilleux mais j'avoue avoir une préférence pour le ténébreux et terrifiant Despond, où l'on est submergé par le sentiment d'être poursuivi par des spectres grouillants dans un tunnel sans sortie. Bien des morceaux, mais surtout le génialissime Into Brokenness, m'ont fait penser à un monde proche de celui de David Lynch, toujours entre rêve et cauchemar, proche d'une folie dont on se délecte de l'addiction qu'elle procure.
Après tant d'éloges, il ne fait aucun doute que tout amateur de musiques électroniques intelligentes se jettera sur cet album, qui fait déjà partie des meilleurs de l'année dans son genre.
par Ed Loxapac