Sortie : novembre 2010
Label : Project: Mooncircle
Genre : Electronica
Note : 4
Originaire de Vladivostok en Russie, Pavel Dovgal a bougé en Ukraine avant de se lancer sérieusement dans la musique électronique en 2008 par des mélanges de rap avec d'autres instruments et différents sons. Il sort son premier album, Cassiopeia, avec la tête dans les étoiles et une idée assez large des routes stylistiques qu'il veut emprunter.
Le dub vaporeux d'intro est trompeur, car Pavel Dovgal fait plutôt dans l'électronica puisant tantôt dans l'influence de Flying Lotus (Girango), prenant une direction plus paisible presque ambient (Parade Planet) ou vaquant à quelques errances électroniques (Sacred Chants Of Shiva). Si la première voie est souvent celle qui lui réussit le mieux (les crépitements vibrants de Quant Magic), les autres sont un peu décevantes sur la longueur (Lyla Bird un peu mou). Avec des titres courts à l'évolution réduite, le Russe doit être percutant, ce qu'il n'est pas toujours. Ses mélodies et ses rythmiques, ajoutées à des samples de chants fantomatiques, créés un univers uniforme et séduisant, mais qui manque parfois un peu de folie. Il démontre pourtant sur Blue Phoenix qu'il est capable de sortir des sentiers battus pour un titre un peu à part, assemblage d'une harpe, d'une voix parlée en russe et d'une musique traditionnelle semblant émaner d'une tribu reculée. A d'autre moment, il donne l'impression de ne pas exploiter à fond son potentiel et tourne un peu en rond après avoir montré de bonnes intentions (Salzburg). Nous préférerons l'énergique LA sur lequel il fait méchamment vrombir ses basses.
Pavel Dovgal nous laisse donc un peu le cul entre deux chaises : séduit par son univers et sa qualité de production, mais un peu décroché par la linéarité de certains morceaux.
par Tahiti Raph