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  • : Chroniques électroniques - Chroniques de disques, de concerts, de festivals, de soirées de musiques électroniques, rap et bien d'autres...
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 13:50

Sortie : 20 avril 2009
Label : 3024 Recordings

Genre : Dubstep

Note : 7/10

Pour ceux qui ne l'auraient pas compris, le dubstep est à la mode depuis bientôt deux ans. Ce son, venu des quartiers sud de Londres, enflamme les clubs outre-Manche. En France, le mouvement peine à trouver son public. Il faut avouer que cette musique urbaine et crasseuse est totalement contextuelle. Le risque avec le dubstep (comme avec toutes les modes), c'est le phénomène de ghettoïsation et l'uniformisation des productions musicales. Ainsi, rares sont les artistes du mouvement à tenter de sortir du cliché du genre. Et voila que débarque Martyn avec un LP fichtrement réussi.

Great Lengths propose une nouvelle lecture du dubstep, un parti pris résolument moins sombre et plus dansant. C'est sans doute le premier album dubstep ensoleillé. Les puristes trouveront toujours leur compte dans des morceaux plus académiques comme le ludique The Only Choice ou le trippant Hear Me. Pour les autres, le voyage promet d'être éclectique. Il est difficile de ne pas succomber aux basses surpuissantes et à la rythmique syncopée de Right? Star! et au progressif These Words avec son featuring soul de D-Bridge et ses nappes aériennes. Martyn ose même quelques incursions binaires pour le pire avec un Seventy Four poussif et pour le meilleur avec Elden St. qui lorgne vers la house racée. Dans cet amas d'excellentes tracks, Far Away donne l'impression que le dubstep est un vieux bougre avec son coté old-school. Is This Insanity? lorgne du coté de Tricky avec la voix de Spaceape et un beat tribal qui sent la skunk à plein nez.

Martyn nous pond un album qui risque fort de faire date. Jamais redondant, son dubstep semble taillé pour le dancefloor. Avec Great Lengths, le dubstep sort enfin de sa cave sombre et inaccueillante pour découvrir la lumière.

par B2B
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 14:45
Sortie : Juin 2009
Label : Coco Machette

Bastian Heerhorst, aka Fukkk Offf, est un DJ allemand. Il est connu pour officier dans le quartier rouge d'Hambourg.
Il s'est fait connaître en balançant un bon paquet de remixs et en signant un 12'' remarqué chez Citizen Records (chroniqué ici). Celui que beaucoup comparent déjà au nouveau Boys Noize sort donc son premier et très attendu album sur le label américain Coco Machette.

La pochette ainsi que les lyrics donnent le ton... tout en subtilité. L'album de Fukkk Offf ressemble beaucoup plus à du Benny Benassi qu'à du Boys Noize, c'est dire. Gorgé de turbines assommantes, d'influences disco de mauvais goût et de putasseries en tous genres, c'est sûr, Fukkk Offf va faire remuer les culs d'ados remplies de mauvaises bières et d'ecstas de qualité douteuse.
Ce disque résonne comme un cliché, presque comme une blague. peut-être est-ce voulu ?
Si on enlève les bons I Give You Bass et Bloodfuck, seuls titres sélectionnés pour le 12" de chez Citizen (Y en a qui ont du flair quand même !), cet album se montre profondément abrutissant.
J'oublie le pas mauvais Rave is King qui a le mérite d'être efficace.
Le comble du mauvais goût apparaît sur le simple et funky Pretend. Rien que pour ça, ça mérite d'être entendu.
Voilà un album plus que médiocre qui ne mériterait même pas d'être signé chez Ed Banger.

Passez donc votre chemin face à cette daube sans nom et remplissez vos esgourdes de Teenage Bad Girl, aux antipodes de cet objet musical qu'on ne veut identifier.
                            
par Ed Loxapac
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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 10:58
Sortie : 29 Juin 2009
Label : Warp

Stephen Wilkinson est un Anglais établi dans les alentours de Wolverhampton. Il a étudié à l'université des Arts soniques de Londres. Son pseudonyme artistique, Bibio, a été baptisé ainsi en l'honneur de son père, fervent pratiquant de la pêche à la mouche dans les eaux du Pays de Galles.
Autodidacte reconnu, il a entamé une trilogie discographique sur le label Mush en 2005. Bibio a pour démarche de jumeler son goût immodéré pour les guitares folk avec des expérimentations électroniques. Après trois albums sur Mush et un remix de Clark remarqué, il est donc débauché par Warp pour publier Ambivalence Avenue.

Vignetting the Compost, paru également cette année, avait déjà semé les bases d'une nouvelle ambition artistique chez Bibio. Sa musique se veut désormais inétiquetable et sans garde-fou. Beaucoup plus abouti que son prédecesseur, Ambivalence Avenue est un album patchwork doté d'une subtilité admirable. Naviguant entre folktronica hippie, pop lo-fi et expérimentations électroniques, sa musique se montre kaléidoscopique. Nul doute que les parties de pêche avec son paternel ont conditionné son goût pour les sonorités de pleine nature.
Captures organiques, sons issus de vieilles cassettes poussiéreuses, delay... en plus d'être un musicien de grand talent, Bibio sait aussi profiter de la technologie pour retravailler la couleur et la texture de sa musique. L'Anglais a mis des fleurs dans ses cheveux, ses guitares et les chants résonnant comme un hymne à la pop psyché des glorieuses 60's, en attestent Haikuesque et le un peu naïf Lover's Carving. On excuserait presque les harmonies vocales de All Flowers, sévèrement marquées Bee Gees.
Rarement un artiste avait su aussi bien marier les influences vintage avec la technologie moderne. Il se permet deux incursions totalement réussies et inattendues : le funky et chaloupé Jealous of Roses et le très hip-hop oldschool Fire Ant. Bibio rappelle qu'il est un fan de la première heure de Boards of Canada ou Aphex Twin en réalisant deux excellents morceaux exclusivement électroniques et expérimentaux, Sugarette et Dwrcan.
Joli et entraînant de bout en bout, Ambivalence Avenue est une réussite et s'annonce comme un des albums les plus rafraîchissants de l'année.

Ceux qui avaient douté de l'ouverture entamée par Warp avec la signature d'artistes tels que Grizzly Bear, Jamie Lidell ou Gravenhurst n'ont plus qu'à faire profil bas. Bibio confirme avec cet album que les ambitions du label sont avant tout artistiques.
                                  
par Ed Loxapac
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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 18:28

Année : 2009
Label : Planet Mu Records

Genre : Dubstep

Note : 5/10

Le dubstep doit s'écouter dans une cave sombre avec une sono surpuissante. Le commun des mortels n'étant pas prêt aux effluves de basses souterraines, libérer ce son en plein air n'est pas recommandé et serait d'ailleurs dommageable autant pour la populace que pour le fan. Maintenant, prenez Milanese qui sort 1up, un fantastique EP d'electronica concassée en 2004 et qui récidive avec une double incursion intéressante dans le monde du dubstep avec les albums Extend et Adapt en 2006 et 2007. Quand on sait que Warp et ensuite Planet Mu ont hébergé le bonhomme, je vous laisse imaginer le potentiel de folie maitrisée du mec. Cela est suffisant pour comprendre que l'équation Milanese + Planet-Mu + dubstep = musique à écouter au 15e sous-sol avec système d'insonorisation dernier cri.

Le son de Milanese est désormais reconnaissable entre mille. Avec Lockout, on ne déroge pas à la règle et c'est bien le problème. On fait face à un album trop prévisible et donc sans réel intérêt. Les novices seront sans doute séduits par les basses surpuissantes et la rythmique syncopée mais les fans seront déçus. La seule nouveauté notable étant les featurings (trop) nombreux, aboutissant à une fusion permanente entre dubstep et grime.
Avec Lockout, Milanese se contente du minimum syndical et déroule des productions sans saveurs. C'est dommage car l'entrée en matière sur les multiples strates de Baby Blue (feat. RQM & Olivier Grimball) est assez puissante. Le passage des voix à l'hélium et cette alarme lancinante plaçant efficacement le décor. le Wonderful World qui suit est un mélange habile de dubstep et de ragga grâce au featuring de Ben Sharpa (que l'on retrouve sur de nombreux titres). Ensuite ça se délite, ça se perd dans des pistes trop basiques. Le plus souvent, dès les 10 premières secondes la messe est dite et les sons se répètent ensuite abusivement. Pour preuve, le morceau The End a droit à trois versions, B Sharpa et Disclosure à deux. Finalement, on finit par ne prêter qu'une oreille distraite à cet album.
Lockout ne fera pas date dans la discographie de Milanese dont le premier EP, 1up, restera son sommet.

par B2B
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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 23:35
Sortie : Juin 2009
Label : LOOP Recordings

Compositeur et photographe doté d'un immense talent, le Néo-zélandais Rhian Sheehan est connu pour avoir participé à l'élaboration de musiques pour le cinéma et la télévision. Il a également publié trois autres albums, toujours sur le label LOOP Recordings.

Plus qu'un disque, Standing In Silence est une oeuvre digne d'un aquarelliste. Sa musique dépeint des territoires insondés. On se croirait à 5 000 pieds d'altitude, survolant des paysages à la beauté insoupçonnable.
Sheehan joue de divers instruments : piano, guitares, Glockenspiel... Il démontre également qu'il n'est pas manchot en matière de programmation. Il utilise aussi des objets de la vie quotidienne et des samples environnementaux. Le son est retaillé d'une manière assez admirable. Electronica, neo-classique, électro-acoustique il n'est pas nécessaire d'étiqueter la musique de Rhian Sheehan.
On songe à Hannu, Helios ou Steve Reich, plus particulièrement dans sa manière d'utiliser le Glockenspiel pour le dernier cité. Fragmenté en 14 parties, cet album est une véritable invitation au voyage.

Voilà donc encore un artiste qui gagne à être connu. Il est donc vivement conseillé de parcourir plus attentivement l'ensemble de son oeuvre.
                                 
par Ed Loxapac
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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 14:50
Année : 2009
Label : Autoproduit


On a apprécié l'album, on a apprécié le live... et Laurent Garnier en rajoute. En glissant Tales of a Kleptomaniac dans son PC, l'honnête internaute gagne le droit de télécharger un deuxième album de 17 titres que les Français considèrent comme plus proche de son précédent LP, The Cloud Making Machine. C'est effectivement plus dans une veine electronica/ambient que "maximal" (comme il le dit lui-même) que se situe ce disque bonus. Mais alors que Garnier faisait des nuages variés, mélodieux, il produit durant ces 55 min une musique dense, sombre, faite de textures rêches et poignantes. Et quand il sort un clavier plus léger sur L'Homme Naturel, c'est pour mieux le déstructurer et le saborder par un souffle synthétique.
Pour assurer l'unité du disque qui se transforme vite en un étrange voyage, les titres s'enchaînent, les nappes se superposant pour perdre encore un peu plus l'auditeur. L'atmosphère rappelle plus les ambiances de Murcof que les travaux précédents du DJ-producteur. Seul exception au paysage, le titre Pluie D'Etoile, pop-electro nerveuse sur lequel le chant d'un homme et celui d'une femme se croisent pour une mystérieuse chanson à l'érotisme certain.

Cette face sombre, surprenante et intense, est une bonne incitation à acheter l'album !


par Tahiti Raph
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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 21:39
Année : 2009
Label : Kif Music

Après un premier album, Clin d'Oeil, vraiment réussi, les beatmakers de Meaux sont de retour avec leur rap gorgé de jazz et d'invités irréprochables. Si les tentatives de rap rendant hommage à la reine des musiques improvisées peinent généralement dans la longueur, Jazz Liberatorz sait maintenir l'attention et la tension. Ce second long format respire grâce notamment à des interludes instrumentaux pertinents, agrémentés parfois de petits samples de voix récréatifs (A Paris).
Les titres rappés ou chantés ne sont pas en reste, avec des MC de talent comme Wildchild, Fatlip, Mos Def (bien meilleur sur Mountain Sunlight que sur The Ecstatic choniqué ici semble-t'il) et surtout mon petit préféré Declaime. Si les caisses claires claquent et les basses groovent terriblement à chaque fois, les ambiances varient tout en restant dans une veine paisible. Pas de haussement de ton et ce n'est pas plus mal. Quoique que le After Party (Jazz Lib remix) en compagnie de Wildchild remuera un peu l'auditeur !
Je suis moins fan des rares morceaux chantés, notamment Force be With You avec T. Love, mais ils se fondent agréablement dans le paysage. Une flûte traversière par ici, une guitare funky par là viennent aussi diversifier les sonorités souvent dominées par ce clavier si mélodieux. Un brin plus agressif, Back Packers et ses scratchs énergiques est un autre coup de fouet de cet album rempli au delà du temps réglementaire.

DJ Damage, DJ Dusty et Madhi réussissent encore une fois leur coup, rappelant que nous avons d'excellents producteurs en France. Pour les MC, eux préfèrent toujours se tourner de l'autre côté de l'Atlantique.

par Tahiti Raph
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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 19:43
Année : 2009
Label : Warp


Le dernier maxi de
Prefuse 73 pose plusieurs questions. Sa date de sortie tout d'abord... Warp l'annonce récente, iTunes en 2000 et les sites officiels et myspace de l'artiste ne donnent pas trace de vie de ce disque. Sur le blog de l'Américain, on découvre que lui même a découvert par hasard la publication de celui-ci, quasiment en même temps que son dernier album (chroniqué ici).
Je vous éviterai mes réflexions sur les autres questions qui se posent, du type : pourquoi une telle concomitance ? Pourquoi autant de projets en même temps chez Guillermo Scott Herren (un nouveau Savath & Savalas est annoncé) ? Pourquoi si peu d'infos sur ce maxi ?

Passons à la musique. Cinq titres entre trois et cinq minutes plus dans un esprit instru rap évolué, notamment grâce à des choeurs sous Prozac, que du rapide bidouillage électro auquel le bonhomme nous a habitué. On retrouve tout de même la patte Prefuse à quelques moments. La surprise est plutôt bonne et l'écoute de ce maxi agréable. Du début à la fin, les rythmiques imposantes se marient parfaitement aux voix élégiaques et aux nappes caressantes. Si ça ne suffisait pas, la pochette est magnifique !

Nous voilà donc rassurés sur le fait qu'il va encore nous produire de bonnes choses à l'avenir... car le dernier album ne m'avait vraiment pas convaincu.

Et j'en profite pour vous filer
un lien d'un de ses mixs proposé par Warp fin avril.


par Tahiti Raph
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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 14:05

Année : 2009
Label : Rabid Records

Genre : Electro-pop labyrinthique

Note : 8/10

Attention, disque glacial au potentiel addictif sans précédent.
Karin Dreijer Andersson est avant tout connu pour être la moitié féminine du fantastique duo The Knife. Le side project de la Suédoise permet de retrouver en partie l'esprit du duo. En partie seulement, car ici on navigue dans un territoire sonore totalement inconnu. Avec Fever Ray, vous allez plonger dans un puits sans fond.
Musique aux contours indéfinissables mélangeant trip-hop, cold-wave, ambient et electro, cet objet insondable est d'une noirceur sans précédent, la bande son post-apocalyptique d'un monde en déliquescence. Le potentiel cinématographique de cette oeuvre majeure est indéniable comme le suggère le bien nommé Keep The Streets Empty For Me.

Les 10 pistes vont sonder l'âme humaine au plus profond. Mais on ne se noie jamais dans ces sonorités, on plane au dessus des flots en ayant l'impression d'être le spectateur d'un labyrinthe lynchien.
La musique de Karin Dreijer Andersson est parsemée de territoires reconnaissables comme ces sonorités asiatiques sur Triangle Walks, ou africaines sur Coconut ou bien aussi ces nappes de synthés 80's subtilement agencées sur Concrete Walls. Fever Ray est un album prompt à stimuler l'imagination la plus féconde, difficile de ne pas se croire dans une cérémonie vaudou à l'écoute du fantastique If I Had Heart. Le chant tout en nuances de Karin permettant de se retrouver dans cette errance introspective.
La pochette de Charles Burns permet de mieux appréhender cette odyssée. Les lecteurs de la BD culte, Black Hole, trouveront dans Fever Ray la bande-sonore adéquate de ces images.
Rarement un album d'aura été d'une puissance autant retenue, d'une homogénéité aussi parfaitement maitrisée. Fever Ray est un chef d'oeuvre crépusculaire.


http://citizendick.org/wp-content/uploads/2009/12/Fever_Ray.jpg

par B2B
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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 13:29
Sortie : Juin 2009
Label : Downtown

Dante Smith, ou Mos Def, avait éclaboussé de toute sa classe toute une génération de fans de hip-hop, en rafraîchissant le paysage au milieu des années 1990. Tout d'abord en compagnie de Talib Kweli, il forme le somptueux et underground projet Black Star avec également Hi-Tek au son. En 1999, il sort son très personnel chef d'oeuvre Black on Both Sides. Le succès est immédiat, rarement dans le rap, un artiste avait fait étal d'autant de charisme et de richesse artistique. Nul n'a oublié Umi Says, véritable perle nu soul, ou les exceptionnels Fear not of Man ou May December. La fusion rap/rock de New Danger, paru en 2004, ne parvint jamais à égaler les productions enflammées de The Roots. On ne parle pas d'échec mais des voix se hissent pour émettre certaines réserves sur l'avenir de Mos Def. Celles-ci se confirmeront avec le naufrage critique et commercial que fut Tru3 Magic en 2006. Les fans de la première heure sont abasourdis par les errements de cet artiste qui, non satisfait d'être rappeur, s'imagine également chanteur et acteur.
On parle désormais beaucoup plus de ses prestations au cinéma que de son futur retour dans les charts, lassés par l'éternelle promesse de reformation de Black Star. Comme un symbole, la participation de Talib Kweli est annoncée sur The Ecstatic. L'espoir est permis...

Autant le dire tout de suite, The Ecstatic est un album littéralement affligeant. Visiblement en panne d'inspiration, Mos Def fait appel au légendaire Madlib et à son frère Oh No ! pour lui refiler des instrumentaux avariés pour qu'il puisse poser son flow pincé.
Celui qui se montrait si fougueux et bouillonnant il y a dix ans n'est plus que l'ombre de lui même. Il ne résiste pas à l'écueil très convenu de poser un titre entièrement en espagnol, l'insipide No Hay Dada Mas. Il se prend même pour Ali Shaheed Muhammad sur Wahid et son lot de litanies arabisantes mystiques, ça sent la flotte. Mos Def fait pâle figure face à Talib Kweli sur le plus que dispensable History. Le pas mauvais Auditorium en compagnie de l'illuste Slick Rick n'y changera rien, cet album très long et profondément ennuyeux est difficile à écouter jusqu'au bout.
Avec des instrus qui n'étaient même pas prévues pour lui au départ, cet opus prend des allures de mixtape brouillonne, digne de n'importe quel b-boy des bas quartiers. On ne peut que s'indigner face à tant de médiocrité. Le syndrome Nas se rappelle à notre mauvais souvenir...

Face à cette blague pas drôle qu'est The Ecstatic, on souhaite succès et réussite à Mos Def dans le cinéma. C'est désormais le seul art dans lequel il semble désormais s'épanouir. Libre à qui veut d'espèrer, qu'il retrouve la motivation de recomposer de la musique digne de ce nom.
                                  
par Ed Loxapac
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