5 mai 2009
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21:33
Année : 2009
Label : Pias
Si son label F Com est en sommeil, Laurent Garnier est toujours en service. Il aura tout de même fallu attendre quatre ans entre The Cloud Making Machine, album apaisé et introspectif, et ce Tales of a Kleptomaniac qui se rappelle au bon souvenir du dancefloor. C'est en tous cas ce qu'annonçaient les deux extraits déjà diffusés : Back to my Roots et Gnamankoudji. Les titres techno reprennent la recette chère au Français, une évolution finement soupesée, des mélodies prenantes et hypnotiques, des kick invitant à la danse et quelques montées imparables. Les habitués retrouveront bien entendu quelques sonorités acides, les clins d'oeil à Detroit et le sax de Philippe Nadaud.
Mais comme souvent avec le DJ-producteur, tout n'est pas aussi simple. Ainsi les deux parties de Freeverse offrent, sur le premier volet, un slam de Micflow soutenu par un groupe aux accents jazz et dont les montées sont explosives, sur le second, le flow de Tumi (sans ses Volume) sur un instru plus sombre. Cette veine jazz va d'ailleurs être exploitée à d'autres moments, notamment sur Dealing With The Man sur lequel... il pose sa propre voix ?!?
Laurent Garnier s'aventure aussi dans des contrées electro moins classiques avec des passages où il donne libre cours à sa créativité. Plus originaux dans la forme, ces morceaux peinent parfois à décoller. C'est aussi le cas pour Desirless dont les minutes paraissent aussi longues que les cheveux de la chanteuse du même nom. Notre attention retombe un instant, mais pas assez pour ne pas retenir ce Pay TV revigorant à la batterie rock (et des cris en hommage au French Kiss de Lil' Louis ?) avant un virage drum'n'bass survolté ! Et pan le Bourre Pif dans notre face !
Déjà accompagné d'un groupe lors de sa dernière tournée, Garnier semble avoir encore plus orienté ses compositions vers le live dans ce nouveau disque. Il sera d'ailleurs difficile de l'éviter cet été vu le nombre de festivals inscrits à son programme.
Le Français n'a jamais produit un album aussi riche en styles ( j'ai oublié de vous parler du dub avec Winston McAnuff ?), sans oublier la cohérence sur la longueur. Même si tout n'est pas parfait, ce n'est pas encore sur ce coup là qu'on le prendra à défaut...
Label : Pias
Si son label F Com est en sommeil, Laurent Garnier est toujours en service. Il aura tout de même fallu attendre quatre ans entre The Cloud Making Machine, album apaisé et introspectif, et ce Tales of a Kleptomaniac qui se rappelle au bon souvenir du dancefloor. C'est en tous cas ce qu'annonçaient les deux extraits déjà diffusés : Back to my Roots et Gnamankoudji. Les titres techno reprennent la recette chère au Français, une évolution finement soupesée, des mélodies prenantes et hypnotiques, des kick invitant à la danse et quelques montées imparables. Les habitués retrouveront bien entendu quelques sonorités acides, les clins d'oeil à Detroit et le sax de Philippe Nadaud.
Mais comme souvent avec le DJ-producteur, tout n'est pas aussi simple. Ainsi les deux parties de Freeverse offrent, sur le premier volet, un slam de Micflow soutenu par un groupe aux accents jazz et dont les montées sont explosives, sur le second, le flow de Tumi (sans ses Volume) sur un instru plus sombre. Cette veine jazz va d'ailleurs être exploitée à d'autres moments, notamment sur Dealing With The Man sur lequel... il pose sa propre voix ?!?
Laurent Garnier s'aventure aussi dans des contrées electro moins classiques avec des passages où il donne libre cours à sa créativité. Plus originaux dans la forme, ces morceaux peinent parfois à décoller. C'est aussi le cas pour Desirless dont les minutes paraissent aussi longues que les cheveux de la chanteuse du même nom. Notre attention retombe un instant, mais pas assez pour ne pas retenir ce Pay TV revigorant à la batterie rock (et des cris en hommage au French Kiss de Lil' Louis ?) avant un virage drum'n'bass survolté ! Et pan le Bourre Pif dans notre face !
Déjà accompagné d'un groupe lors de sa dernière tournée, Garnier semble avoir encore plus orienté ses compositions vers le live dans ce nouveau disque. Il sera d'ailleurs difficile de l'éviter cet été vu le nombre de festivals inscrits à son programme.
Le Français n'a jamais produit un album aussi riche en styles ( j'ai oublié de vous parler du dub avec Winston McAnuff ?), sans oublier la cohérence sur la longueur. Même si tout n'est pas parfait, ce n'est pas encore sur ce coup là qu'on le prendra à défaut...
par Tahiti Raph