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  • : Chroniques électroniques - Chroniques de disques, de concerts, de festivals, de soirées de musiques électroniques, rap et bien d'autres...
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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 02:09
Yppah, dont l'album They know what Ghost Know (chroniqué ici) sortira dans quelques jours, offre un nouveau clip pour convaincre le peu de sceptiques qui subsistent.
Vu qu'on vous aime bien, le voici :
                   

par Ed Loxapac
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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 01:12
Année : 2009
Label : Alpha Pup


Jason Chung est un producteur californien, plus précisément de Los Angeles. Nosaj Thing a fait de la musique avec des ordinateurs dès l'adolescence.
Il commence à être reconnu sur la scène underground californienne grâce à des remixs de qualité. Il s'est également illustré lors de battles hip-hop et visuelles de haute volée.

Ce qui frappe directement à l'écoute de cet album très attendu, c'est le talent indéniable de Chung en matière de modulation et de production. Spatial et éthéré, son hip-hop instrumental composé aux synthés et aux claviers rappelle un peu Flying Lotus ou encore Daedelus. Beats froissés, glitch, textures sub-aquatiques, basses assommantes... tous les éléments sont censés être réunis pour obtenir un album brillant.
Seulement voilà, la plupart des morceaux peinent à décoller. La technique est indiscutable mais on n'est pas emporté. Les morceaux commencent souvent très bien mais ne parviennent pas à tirer tout leur potentiel, dérapant vers des lenteurs léthargiques et des mélodies insipides (Caves, Us, Voices ou 2222).
Pas ennuyeux pour autant, l'écoute se déroule plutôt facilement mais génère certaines frustrations, comme sur IOIO ou Lords avec ses choeurs syncopés des plus questionnables. Les titres Fog, Coat of Arms ou le dyptique Light sont néanmoins de véritables perles. L'efficace bonus track Harrison Ford offre un véritable lifting à l'acteur de Moonraker. Très intéressant.

Pas aidé par un artwork un peu cheap, digne d'un visuel de Nathan Fake scotché à l'héro, cet album est inégal et trop linéaire. Déjà décrit comme un des jeunes artistes underground les plus prometteurs de sa génération, on est en droit d'attendre beaucoup plus de Nosaj Thing. Le potentiel est là, il ne reste plus qu'à transformer sur la longueur avec un album digne de ce nom. Même si ils ne sont pas en compétition, Flying Lotus et autre Dorian Concept sont encore bien loin devant...
                             
par Ed Loxapac
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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 17:01
Année : 2009
Label : NonResponse


Installés aux Etats-Unis dans le New Jersey, Clay Emerson et Ian Pullman forment Loess depuis 2002. Déjà auteurs des admirables Loess (2002) et Wind and Water (2006), ils avaient également participé au projet Codec Scovill en 2001, en compagnie d'Alfredo de Matteis. Il avait résulté de cette collaboration un album remarquable et remarqué, Clinical Imperfections.

"Un Loess est une roche sédimentaire détritique formée par l'accumulation de limons issus de l'érosion éolienne, dans les régions désertiques et périglaciaires." Malgré cette définition un rien pompeuse et complexe, on peut y trouver plus que du sens à l'écoute de leur musique.

Burrows est en réalité une compilation de raretés, de faces B, d'inédits, de remixs et de nouveaux titres. Malgré cet aspect un peu fourre-tout, le disque peut-être envisagé comme un véritable album. Moins riche et moins expérimental que sur le premier album Loess, les Américains reprennent donc la recette de Wind and Water, une IDM brute débarrassée de tout artifice. Seuls de cinglants larsens ou drones profonds viennent souiller les superbes nappes de synthés.
Intégralement éléctronique, la musique de Loess peut paraître froide et déshumanisée. Bien au contraire, on décèle quelque chose d'organique, de revigorant dans cette musique définitivement humaine. L'évolution des morceaux est progressive, avec une palette de rythmes assez exceptionnelle. Pas d'obsessions chez les deux ricains de superposer des couches sonores à n'en plus finir, la surcharge ne fait sans doute pas partie de leur vocabulaire. Malgré tout, qualifier leur musique de minimaliste serait une hérésie sans nom. Certains titres commencent de manière assez dark pour finalement se terminer comme la description d'une aurore boréale, chaude et rassurante.
Soyons clairs, rien n'est à jeter ici même si les morceaux Schoen, Fascine, Nyckel, Thresh et Cyanor subliment l'ensemble. Un disque où l'écoute au casque est bien plus que recommandée. Le cul dans l'herbe sèche, la tête dans les étoiles et les yeux fermés, la brise caressante pour seule compagnie en attendant une rosée salvatrice. Voilà les conditions idéales pour profiter dignement de cet excellent opus.

Chroniques électroniques se fait un devoir depuis son ouverture de faire découvrir à ses visiteurs les nombreuses faces de l'IDM. Les mastodontes Boards of Canada, Autechre ou Plaid sont les arbres centenaires qui cachent une forêt musicale exceptionelle. Loess fait partie de celle-là. L'écoute de leur discographie ne peut que vous en convaincre.
                           
par Ed Loxapac
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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 14:05

Date : 8-9 mai 2009
Lieu : Cité de la musique (Paris)

Pour l’anniversaire du label, Paris et la Cité de la musique ont été choisies pour inaugurer cette tournée best-of. Sur le papier, la programmation a de quoi rendre épileptique avec en tête de ligne Aphex Twin, puis Chris Cunningham!!!, Plaid, Leila, Clark, Flying Lotus et Seefeel entre autres.

Vendredi 8 mai :

La Cité de la musique c’est un peu le nirvana pour toute oreille exigeante. L’auditorium jouit d’un son sans commune mesure, la perfection absolue. Seefeel débarque donc pour ouvrir le bal, le combo ambient-rock-electronica balance un wall of sound de guitares tendance shoegazing. Le public disparate s’emmerde copieusement. Pivot enchaine avec son post-rock-electronica. Là encore, même si qualitativement, on sent que c’est d’un niveau supérieur, la sauce ne prend pas vraiment. Le concert passe par une oreille mais s’évapore aussitôt. Une lueur d’espoir se fait sentir avec l’arrivée des euphoriquement communicatifs !!!. Le groupe a beau tenter de faire bouger les foules, ça reste trop poussif. Les nouveaux morceaux sont assez faibles. Malgré cela, les deux derniers titres vont réussir à débrider tout ce petit monde avec des montées acides à faire pâlir Soulwax. Le public 50% arty, 50% geek commence à répondre présent.

Chris Cunningham, le pape des vidéastes tendance tordu est présent pour un show visuel unique. Le spectacle débute violemment par une baston entre une meuf et un mec sur fond d’electro breakée. La suite va foutre un sacré malaise dans le public : vidéo de propagande nazie avec l’arrivée de la Rock01 de Vitalic. Limite ? vous avez dit limite ? Libre au public de faire la part des choses. Chris Cunningham n’est pas là pour divertir. Mais on ne peut que regretter les 45 petites minutes de show qui laissent sur leur faim. Je quitte donc cette première soirée en étant plutôt déçu, la faute à une trop faible affluence et à des concerts un brin trop "faciles". Mais demain sera d’un tout autre acabit.

Samedi 9 mai :
Tout commence par Leila. L’Anglo-iranienne va livrer un live sublime. Sa musique fortement opiacée sied parfaitement à la salle, les visuels l’accompagnant permettant une totale immersion. Le public ne s’y trompe pas et réservera un chaleureux accueil à la miss. Une heure sans faille de trip-hop, IDM. Plaid prend la suite. Ayant vu le groupe dernièrement, je ne m’attarde pas (et il semblerait que j’ai eu tort). 

Les conditions sont remplies pour le show le plus attendu du weekend : Aphex Twin. Il est accompagné de Hecker dont l’unique tâche sera de spatialiser le son du Dieu de l’electronica en 5.1. C’est parti pour 1h45 de show d’une violence inouïe. Le public veut du breakcore, autant dire qu’il sera servi. Conséquence : les bad-trips vont se succéder dans la salle. Richard D. James sera résolument old-school ce soir, une grande part sera donnée aux sonorités techno acide des 90’s et à l’univers kraftwerkien (période 80’s). Un live d’Aphex Twin c’est comme se prendre un 45 tonnes dans la tronche, on n’en ressort pas indemne. Les 30 dernières minutes frisent l’apocalypse. Les vidéos de dissections d’un corps humain s’enchaînent avec celles pornos-scato agrémentées de lumières stroboscopiques, le tout sur une musique IDM à 300 bpm qui finit d’achever le public. On en ressort littéralement épongé avec des visions d’horreur indélébile sur les rétines. La finalité n’est pas de savoir si on a apprécié ou pas, mais plutôt d’avoir ressenti quelque chose, un live d'AFX, c’est un appel aux tripes.

Après ça, Clark paraît bien fade. C’est dommage car dans le domaine de la techno-IDM, le gazier est plutôt bon. Mais le public préfère en grande partie rentrer chez lui pour cauchemarder en solitaire.

Cette deuxième soirée fut bien plus percutante que la première et c’est tout simplement ce que l’on attendait de la part de Warp. Ce fut donc un festival en mode diesel, il a fallu lentement faire chauffer le moteur mais une fois parti, ce fut l’apothéose la plus euphoriquement terrifiante que l’on pouvait espérer.

par B2B

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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 21:17
Année : 2009
Label : Kesh

Déjà auteur du brillant Harhailua cette année, le finlandais Hannu sait produire une musique à l'image de ses artworks : aventureuse et bienfaisante. Après l'exceptionnel Words in my Piano et Harhailua, le label scandinave Kesh sort donc cet intriguant Hintergarten.

L'album débute sur le superbe Pop. Le décor est immédiatement planté avec encore une fois ce mélange de machines et d'instruments acoustiques. Un talent de composition qui relève du génie.
Les basses sont savamment étouffées. On entend des craquements de vinyles, des samples issus de vieilles cassettes du grenier ainsi que des sonorités bucoliques et environnementales. La palette d'instruments utilisés est assez impressionnante, des cordes dans leur grande majorité. On reconnait facilement des glockenspiels et des harpes, le reste étant sûrement d'une origine toute scandinave.
Les plus beaux morceaux sont Pop, Lauttasaari, Tassunjälkiä et Hintergarten. Ambient, électronica, électro-acoustique... difficile d'étiqueter la musique de ce Hannu. Même si des comparaisons avec Colleen ou Hélios sont possibles, la musique d'Hannu est absolument originale.

Comme son illustre homonyme égyptien, premier explorateur de la mer Rouge 20 siècles avant Jésus Christ, Hannu emmène l'auditeur vers des contrées insondées et gelées. Hintergarten ne peut que ravir tout mélomane digne de ce nom. On souhaite désormais qu'il s'extraie de la grande confidentialité qui entoure sa musique et son nom.
A découvrir de toute urgence.
                             
par Ed Loxapac
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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 16:45
Année : 2009
Label : Music for Dreams

Le groupe danois Bliss compose un trip-hop folk qui fait le bonheur des compilations lounge et des nostalgiques du défunt trip-hop du milieu des années 1990. Leur disque le plus marquant, Quiet Letters, avait démontré qu'ils savaient s'entourer de voix intéressantes, mais avait également démontré de trop fortes errances world music.

Le quartet est cette fois-ci accompagné de Sophie Barker (transfuge de Zero 7), la lyrique Merethe Sveistrup et Lisbeth Scott (chanteuse américaine qui minaudait déjà sur les BO de Munich et de La Passion du Christ).
Le magnifique instrumental d'introduction People Among Us, avec son violon en pleurs, nous laisse augurer d'un beau disque. Sophie Barker et de jolies cordes folk déboulent alors sur Calling, joli morceau chill-out dans la pure tradition world et downtempo du groupe. Le spleeny et mélancolique Trust in your Love, joliment chanté par Ane Brun, accompagnée d'un accordéon des plus dispensables. Le très gémiard Overture atteste de ce que Bliss sait faire le mieux tout en faisant basculer l'album vers un côté très chiant.
Les pistes se suivent et se ressemblent alors, telle une véritable bande originale pour partie de jambes en l'air entre adolescents transis et contemplatifs. Comble du mauvais goût, Boy George (icône gay des 80's et membre de Culture Club) daigne sortir de sa sainte back-room pour participer au dégoulinant et insipide American Heart.
Pas grand chose à sauver par la suite... si ce n'esl le joli et bien travaillé Mivahetsek.
L'album se clôt sur The Hope, énième titre pouvant figurer au tracklisting d'un film sur la Shoah. Très épuisant.

Bliss retombe donc dans ses errances world et dans le bon sentiment mélancolique qui avait déjà fait son succès. La relève du trip-hop est décidément bien affligeante. Nul doute néanmoins que bon nombres de titres, au potentiel cinématographique discutable, arriveront à se caser sporadiquement au générique de séries télé.
                           
par Ed Loxapac
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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 01:50
Année : 2009
Label : Kompakt


En 2007, l'album Here We Go Sublime avait sans crier garre, obtenu un succès critique et commercial assez surprenant. Ce succès a permis au Suédois Axel Willner, aka The Field, de livrer des remixs à des pointures telles que Thom Yorke, Gui Boratto ou encore Battles. Il arrive également au Scandinave de se planquer derrière des pseudonymes, Lars Blek, Cordouan ou James Larsson, pour ne citer que ceux-là. The Field tente donc de transformer l'essai avec ce Yesterday and Today, qui paraîtra dans quelques jours.

The Field a toujours cette capacité à élaborer des schémas rythmiques assez impressionnants. Mélange de boucles house, électronica, pop ou krautrock, les horizons sont multiples. Beaucoup mieux construit et maîtrisé que son illustre prédecesseur, cet album a à la fois un potentiel dansant, méditatif et reposant.
Les six titres sont longs (plus de 7 min pour la plupart), toujours avec cette lente progression aux vertus enivrantes. L'album a été enregistré en semi-live et ça s'entend. Même si celui-ci est plus downtempo, les mélodies répétitives et hypnotiques sont toujours présentes, comme sur le morceau d'ouverture tout en montée : I Have The Moon, You Have The Internet. Le sample est lui, beaucoup plus affirmé. The Field s'offre même une reprise des Korgis avec Everybody's Got To Learn Sometimes, pop pleine de spleen très réussie. On reconnaîtra également un sample des Cocteau Twins sur The More That I Do (chanson la plus ressemblante aux travaux antérieurs).
En plus de la pléiade de claviers, synthétiseurs et glockenspiel, Willner se paye le luxe de collaborer avec le bassiste Dan Enquist et le batteur de Battles John Stanier sur l'excellent titre éponyme.

Cet album très classe prendra toute sa dimension après plusieurs écoutes, la passe de deux est donc réussie pour The Field. Actuellement au début de sa tournée américaine, le Suédois devrait se rendre en Europe au milieu de l'été. Les futures prestations live ne feront que confirmer qu'on a bien là à faire à un artiste majeur.
                          
par Ed Loxapac
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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 22:47

Année : 2009
Label : Nonresponse


Richard Bailey, aka Proem, est un Américain de 33 ans, originaire du Texas. Il a été un des premiers artistes américains à pratiquer l'IDM au début des années 2000. Fervent utilisateur de FruityLoops et de divers logiciels d'échantillonnage, il a réalisé plusieurs albums sur des labels comme Merck ou n5MD. Les plus marquants sont probablement Negativ et Socially Inept.

Till There's No Breath est sans doute son album le plus ambient à ce jour. Il est même purement ambient, agrémenté de drones et de larsens glaçants. Sa musique n'a sûrement jamais sonné aussi dark. Pas de glitch, pas de rythmes collapsés, rien que de la noirceur. Les titres des morceaux sont pour la plupart assez glauques. Des cloches apocalyptiques le rappelle à l'oreille inattentive. A Skin that burns est le diamant noir de l'album, avec ce fantomatique piano désarticulé qui hérisse les poils. Le cynique et cinglant Hope is great but we need Cafeine est lui aussi de très bonne facture.

Malgré les noirs desseins qu'illustre cet opus, le résultat n'en est pas moins brillant. Bien qu'un peu plus accessible, il est à ranger auprès des dernières sorties de Xela ou de Svarte Greiner. Inutile donc de préciser qu'il n'est pas à mettre entre toutes les mains.

 

http://4.bp.blogspot.com/_GLmZZM35iME/SgOFng1IuRI/AAAAAAAAAL0/in7uRm1D5Ts/s320/300x300.jpg

par Ed Loxapac
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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 14:28

Année : 2009
Label : Columbia

Genre : Pop

Note : 2,5/10

La presse s'est enfin trouvé un chouchou pour 2009. Non, ce n'est pas cette asperge de Sliimy. LE groupe que vous êtes censés écouter cet été pour faire un tantinet hype, c'est Passion Pit. Ouais, cool, remercions Technikart, Les Inrocks et Libé de s'être occupés de nous dans cette tentative de défrichage du groupe tendance.
Les codes d'un groupe tendance sont assez simples : piocher dans les sons du groupe branché de l'an dernier, être facile à écouter et se jouer du contexte.

Soyons clairs dès le départ, Manners est un album d'une médiocrité alarmante, d'un chiant absolu. Le groupe marche sur les traces faussement psychées et naïves de MGMT. Ca sonne electro cheap sans saveur et c'est d'un rare convenu. Chaque piste respire la facilité, ça sent l'escroquerie à plein nez. Rien que le morceau d'ouverture, Make Light, est un condensé de clichés : voix aigüe insupportable, refrain facile, pseudo-hédonisme dans la mélodie. La suite est du même acabit. On oscille entre les sonorités 80's et la chorale d'enfants sur Little Secrets, on est attristé par les sons et les nappes electro de Folds In Hands. Et To Kingdom Come fait penser à la série "Ricky ou la belle vie" avec ses trois notes de synthétiseurs.
Chaque morceau reproduit le même principe : couplet en douceur avant le lâcher de basses sur le refrain, histoire de faire sauter les foules. Pendant 11 titres, on s'ennuie fermement.

Mais pourquoi la presse a-t-elle fait de ce groupe la hype du moment ? Se sont-ils concertés lors d'une table ronde en se disant "c'est comme l'an dernier, c'est pratique, nos lecteurs sont des moutons" ? Pascal Nègre est-il derrière tout ça avec l'argument "c'est la crise, il faut un groupe naïf pour redonner le sourire aux gens et des sous dans mes poches" ? A moins que ce ne soit certains producteurs X qui tentent de faire ressortir Passion Pit, obscur film pornographique de 1985...

par B2B
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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 21:33
Année : 2009
Label : Pias


Si son label
F Com est en sommeil, Laurent Garnier est toujours en service. Il aura tout de même fallu attendre quatre ans entre The Cloud Making Machine, album apaisé et introspectif, et ce Tales of a Kleptomaniac qui se rappelle au bon souvenir du dancefloor. C'est en tous cas ce qu'annonçaient les deux extraits déjà diffusés : Back to my Roots et Gnamankoudji. Les titres techno reprennent la recette chère au Français, une évolution finement soupesée, des mélodies prenantes et hypnotiques, des kick invitant à la danse et quelques montées imparables. Les habitués retrouveront bien entendu quelques sonorités acides, les clins d'oeil à Detroit et le sax de Philippe Nadaud.

Mais comme souvent avec le DJ-producteur, tout n'est pas aussi simple. Ainsi les deux parties de
Freeverse offrent, sur le premier volet, un slam de Micflow soutenu par un groupe aux accents jazz et dont les montées sont explosives, sur le second, le flow de Tumi (sans ses Volume)  sur un instru plus sombre. Cette veine jazz va d'ailleurs être exploitée à d'autres moments, notamment sur Dealing With The Man sur lequel... il pose sa propre voix ?!?
Laurent Garnier s'aventure aussi dans des contrées electro moins classiques avec des passages où il donne libre cours à sa créativité. Plus originaux dans la forme, ces morceaux peinent parfois à décoller. C'est aussi le cas pour Desirless dont les minutes paraissent aussi longues que les cheveux de la chanteuse du même nom. Notre attention retombe un instant, mais pas assez pour ne pas retenir ce Pay TV revigorant à la batterie rock (et des cris en hommage au French Kiss de Lil' Louis ?) avant un virage drum'n'bass survolté ! Et pan le Bourre Pif dans notre face !

Déjà accompagné d'un groupe lors de sa dernière tournée, Garnier semble avoir encore plus orienté ses compositions vers le live dans ce nouveau disque. Il sera d'ailleurs difficile de l'éviter cet été vu le nombre de festivals inscrits à son programme.

Le Français n'a jamais produit un album aussi riche en styles ( j'ai oublié de vous parler du dub avec Winston McAnuff ?), sans oublier la cohérence sur la longueur. Même si tout n'est pas parfait, ce n'est pas encore sur ce coup là qu'on le prendra à défaut...


par Tahiti Raph
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