24 mars 2009
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17:15
Année : 2009
Label : KDJ
Après le un peu décevant EP Det.riot '67 (chroniqué ici même il y a quelque temps), Moodymann revient au même format avec ce Anotha Black Sunday. Comme si il n'avait pas assez d'avatars comme ça, il se paye le luxe de signer cette fois-ci en tant que Moody. Les aficionados du lascar connaissent également ses sorties sous Kenny Dixon Jr., KDJ ou encore Just Another Nigga.
Cela fait quelque temps que l'on se pose la question, Moodymann serait-il devenu fainéant ?
En effet, ses dernières sorties n'étaient guère originales. Sur ce nouveau cinq titres, il nous refile deux versions alternatives de morceaux déjà parus. Fort heureusement, ces Desire et Rectify sont de fort bonne facture, mêlant deep house et jazz enfumé. Les trois premiers titres, quant à eux, donnent l'impression d'avoir été enregistrés en live. C'était déjà un peu le cas sur l'album Mahogany Brown. Panafricanisme et sexe lubrique sont encore au menu, il faut dire que ce sont les sujets de prédilection de ce génial producteur.
Parmi les nombreux talents de Moodymann, il faut noter qu'il a toujours su s'entourer de voix classieuses comme celles de Norma Jean Bell ou Amp Fiddler, pour ne citer qu'eux. Les excellents Jose James et Nikki-O apparaissent sur celui-ci pour donner une dimension "cabaret motown" à l'ensemble. Il semble également qu'on entende encore un pasteur exhortant les fidèles à la danse, sur l'enivrant Mamma's Hand d'ouverture.
Etant un inconditionnel de ce type je ne parlerai pas de déception pour ce disque mais il faut reconnaître qu'il a tendance à vivre sur des acquis désormais un peu réchauffés. On attend plus, bien plus. Espèrons qu'un album digne de ce nom viendra nous conforter dans l'idée que le génie n'est pas mort.
Label : KDJ
Après le un peu décevant EP Det.riot '67 (chroniqué ici même il y a quelque temps), Moodymann revient au même format avec ce Anotha Black Sunday. Comme si il n'avait pas assez d'avatars comme ça, il se paye le luxe de signer cette fois-ci en tant que Moody. Les aficionados du lascar connaissent également ses sorties sous Kenny Dixon Jr., KDJ ou encore Just Another Nigga.
Cela fait quelque temps que l'on se pose la question, Moodymann serait-il devenu fainéant ?
En effet, ses dernières sorties n'étaient guère originales. Sur ce nouveau cinq titres, il nous refile deux versions alternatives de morceaux déjà parus. Fort heureusement, ces Desire et Rectify sont de fort bonne facture, mêlant deep house et jazz enfumé. Les trois premiers titres, quant à eux, donnent l'impression d'avoir été enregistrés en live. C'était déjà un peu le cas sur l'album Mahogany Brown. Panafricanisme et sexe lubrique sont encore au menu, il faut dire que ce sont les sujets de prédilection de ce génial producteur.
Parmi les nombreux talents de Moodymann, il faut noter qu'il a toujours su s'entourer de voix classieuses comme celles de Norma Jean Bell ou Amp Fiddler, pour ne citer qu'eux. Les excellents Jose James et Nikki-O apparaissent sur celui-ci pour donner une dimension "cabaret motown" à l'ensemble. Il semble également qu'on entende encore un pasteur exhortant les fidèles à la danse, sur l'enivrant Mamma's Hand d'ouverture.
Etant un inconditionnel de ce type je ne parlerai pas de déception pour ce disque mais il faut reconnaître qu'il a tendance à vivre sur des acquis désormais un peu réchauffés. On attend plus, bien plus. Espèrons qu'un album digne de ce nom viendra nous conforter dans l'idée que le génie n'est pas mort.
par Ed Loxapac