Année : 2009
Label : International Deejay Gigolo Records
Genre : Techno
Note : 6/10
DJ Hell n'est pas réputé pour faire dans la dentelle. L'Allemand Helmut Josef Geier (wow, pas vraiment exotique) n'a qu'une vocation depuis plus de 15 ans : faire danser. Depuis 1992 et l'indémodable tube My Definition of House Music, DJ Hell n'a jamais réussi à sortir de disque marquant. Désormais, on connaît surtout le bonhomme par le biais de son label au son bling-bling : International Deejay Gigolo Records.
2009, voila que Teufelswerk arrive sur nos platines. Un double album qui plus est. Le genre d'objet dont on n'attend pas grand chose de prime abord. D'ailleurs, ce disque traîne depuis quelques temps sous une pile d'autres skeuds. Mais j'enfourche la bécane et allume le moteur. Surprise, c'est du bon !
Un premier disque avec 8 tracks, durée moyenne : 8 minutes. Dès le morceau d'ouverture, U Can Dance, on saisit l'efficacité de l'entreprise. Une bombe tech-house chantée puissante. L'album déroule sans fausse note sa techno musclée, aux relents old-school. Le côté boum-boum teuton est taillé pour un hangar ou une backroom bodybuildée. De la pure techno martiale druggy. A ce titre, mention pour le berghainien Friday Saturday Sunday avec sa boucle minimale qui vrille le cerveau. Mais le morceau phare du premier disque est avant tout The Disaster, une tuerie binaire dense qui va faire très mal sur les dancefloor.
Le disque 2 se fait moins rentre-dedans. Une fois de plus 8 tracks, mais mixées pour livrer un univers des plus vicieux. On tombe dans le krautrock et l'hommage à l'electro teutonne des 70's, Kraftwerk en tête. Les passages ambient alternent avec de la techno donnant envie de bouger comme un robot.
DJ Hell revient donc en forme. Les DJ sets du mec ont toujours été d'une fulgurante efficacité mais avec ses nouveaux morceaux, ça risque de prendre une tournure encore plus jouissive.