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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 11:22

Sortie : février 2011

Label : Denovali

Genre : Jazz Fusion, Bidouillages

Note : 7/10

 

Autre face du Kilimanjaro Darkjazz Ensemble, The Mount Fuji Doomjazz Corporation sévit sur un versant plus drone, plus doom et donc plus expérimental. La clique emmenée par Jason Kohnen (Bong-Ra) et Gideon Kiers fait depuis longtemps grincer les dents des puristes du jazz mais ravit les métalleux férus d'expérimentations plombantes. On va donc se contenter de qualifier la musique du septet d'improvisée, ce sera déjà pas mal.

 

Tout juste deux ans après Succubus et Here Be Dragons (sur Ad Noiseam), c'est avec le plus grand des plaisirs qu'on accueille les nouvelles sorties de ce groupe atypique. Ici, les atmosphères plombantes et sombres exprimées en musique par le septet n'ont pas complètement disparu. Mais quelque chose a changé, incontestablement. Je fais sans doute ce constat car l'écoute de From The Stairwell (chronique dans les tubes), album de TKDE, m'a également laissé cette surprenante mais agréable impression. Antropomorphic est lui un bloc indivisible de 60 minutes, capturé lors de trois concerts différents, à Utrecht, Breslau et Moscou. Rien que des destinations qui respirent le farniente et la douceur. Durant cette heure très expérimentale et plus improvisée que jamais, les femmes du groupe et leurs instruments sont au premier plan. Les drones du trombone de Hillary Jeffery accompagnent les envolées du violon de Sarah Anderson et les plaintes du violoncelle de Nina Hitz. On retrouve même dans la troisième partie, les chants presque sacrées chers à Bong-Ra et son dubstep viril, ici lâchés par Charlotte Cegarra. Au fond de la scène, Kohnen triture ses grattes aux côtés de Kiers, qui lui sculpte les sons et prépare la mixture en temps réel. On suppose parfois, que les instruments ont subi une customisation chimique. Si le résultat est assez abscons pour ne pas dire tordu ou extrêmement cérébral, il n'en perd jamais en intérêt.

 

C'est avant tout ce qu'on retiendra. Plus "perchées" mais moins dark et moins étouffantes que par le passé, les pérégrinations expérimentales de The Mount Fuji Doomjazz Corporation sont encore touchées par la qualité et le grand talent des musiciens qui composent la formation. Le seul regret que l'on peut avoir à l'écoute d'Antropomorphic, c'est de ne pas avoir assisté à une de ces performances live pour tenter, un peu, de mieux comprendre ce qui se trame devant nous. A réserver tout de même à un public averti.

 

http://reigninart.com/wp-content/uploads/2011/02/THE-MOUNT-FUJI-DOOMJAZZ-CORPORATION-Anthropomorphic-300x300.jpg

par Ed Loxapac

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