Sortie : 11 mars 2010
Label : Monaberry
Genre : House
Note : 5/10
C'est le printemps, un peu de légereté ne vous fera pas de mal, d'autant plus si vous êtes à la recherche d'un album de house taillé pour transformer votre appart' en club surchauffé. Heureusement, Super Flu va vous aider dans votre quête. Le duo Allemand formé par Felix Thielemann et Mathias Schwarz sort son premier disque, Heimatmelodien, après avoir gonflé de maxis les bacs des disquaires pendant près de 5 ans.
Super Flu signe un album directement taillé pour les clubs, une parenthèse house évitant la prise de tête. C'est sûr que si vous ne jurez que par la deep-house racée de labels pointus comme Dial ou Smallville ou alors que vous vénérez les sets limpides et groovy d'un Villalobos, vous allez être déçus. Mais parfois, une absence d'intellectualisation peut se révéler d'une efficacité contagieuse. Heimatmelodien ne brille pas par sa complexité et sa profondeur, on sent que le duo a ici effectué un boulot de branleur. C'est le moins qu'on puisse dire, tant les morceaux se révèlent rapidement assimilable à l'image du techno-pop Poppycock d'une affolante simplicité. La house de Super Flu se consomme d'une traite mais pour être aussitôt digérée et oubliée.
Les morceaux dépassent allègrement les 7 minutes et deviennent, par la force du beat, hypnotiques. Que ce soit avec la tech-house de Didschn se transformant en marche bourrée ou avec la house de Bukkake Beyonce porté un sample vocal entêtant, on se retrouve fondamentalement à danser. Alors oui, c'est fichtrement linéaire et prévisible, mais ça procure pourtant son petit effet. Même quand Super Flu se fait plus rèche, avec Poelsewoggn, on ne peut s'empécher de garder le sourire.
Heimatmelodien est l'exemple type de la production house au kilomètre, le genre d'album qui ne franchira pas le printemps, mais dans le style, il se révèlera un parfait outil pour dynamiter vos soirées.