13 décembre 2009
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23:19
Sortie : 30 novembre 2009
Label : Hyperdub
Des tréfonds du nébuleux et très fertile label Hyperdub est sorti tout récemment l'album attendu de King Midas Sound. Le groupe rassemble le génial producteur Kevin Martin ou The Bug, qui mutilplie les projets et les étiquettes, Roger Robinson, pour les vocaux en forme de spoken word, et Kiki Hitomi, la chanteuse japonaise du groupe Dokkebi Q.
Sur Waiting For You, Martin s'éloigne des breaks frénétiques qui faisaient son London Zoo, les basses se font sourdes et feutrées, et les percussions caressantes. Les plages de dub soyeux et filtré enveloppent le chant toasté de Roger Robinson comme une gangue sombre. Mais l'atmosphère ne vire jamais complètement à l'opaque, on est loin par exemple de la collaboration de Kode9 avec The Space Ape, dont la voix sépulcrale peut atteindre des sommets de noirceur. Si une dimension mystique et hantée habite sans conteste le disque, le timbre charnel de Robinson insuffle une belle part de soul et de chaleur aux flâneries nocturnes et torturées de Martin. Quant à Hitomi, qui dit vouloir être "l'épice" de King Midas Sound, elle ponctue quelques titres de lambeaux d'un chant éthéré, parenthèses désincarnées qui contrastent agréablement avec la voix de Robinson (Earth A Kill Ya).
Il est difficile, souvent, de ne pas penser à Bristol, le disque qu'on annonçait comme le descendant de Maxinquaye - ce qui n'a pas manqué de provoquer du scepticisme – brille par sa profondeur et sa poésie. Compliment accordé.
Label : Hyperdub
Des tréfonds du nébuleux et très fertile label Hyperdub est sorti tout récemment l'album attendu de King Midas Sound. Le groupe rassemble le génial producteur Kevin Martin ou The Bug, qui mutilplie les projets et les étiquettes, Roger Robinson, pour les vocaux en forme de spoken word, et Kiki Hitomi, la chanteuse japonaise du groupe Dokkebi Q.
Sur Waiting For You, Martin s'éloigne des breaks frénétiques qui faisaient son London Zoo, les basses se font sourdes et feutrées, et les percussions caressantes. Les plages de dub soyeux et filtré enveloppent le chant toasté de Roger Robinson comme une gangue sombre. Mais l'atmosphère ne vire jamais complètement à l'opaque, on est loin par exemple de la collaboration de Kode9 avec The Space Ape, dont la voix sépulcrale peut atteindre des sommets de noirceur. Si une dimension mystique et hantée habite sans conteste le disque, le timbre charnel de Robinson insuffle une belle part de soul et de chaleur aux flâneries nocturnes et torturées de Martin. Quant à Hitomi, qui dit vouloir être "l'épice" de King Midas Sound, elle ponctue quelques titres de lambeaux d'un chant éthéré, parenthèses désincarnées qui contrastent agréablement avec la voix de Robinson (Earth A Kill Ya).
Il est difficile, souvent, de ne pas penser à Bristol, le disque qu'on annonçait comme le descendant de Maxinquaye - ce qui n'a pas manqué de provoquer du scepticisme – brille par sa profondeur et sa poésie. Compliment accordé.
par Manolito