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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 10:45

Sortie : août 2011

Label : Ecoshock Recordings

Genre : Techno filtrée, Electronica

Note : 6/10

 

Harmi Palda roule sa bosse depuis le milieu des années 1990 dans les sphères électroniques. Après des travaux signés chez Boltfish ou Toytronic, il réalise son premier long format en 2009, chez l'aujourd'hui quasiment inactif Rednetic. Ad Infinitum est un chef d'oeuvre injustement méconnu d'electronica onirique, mêlant sentiments de mystères et de révélations, entourés d'une opaque fumée. Des titres comme Cells ou Step Above The Surface visitent encore deux ans plus tard ma platine au moins une fois par semaine. Les talents de composition de Infinite Scale ainsi que son immense background musical inondent la moindre note, le moindre effet de soundscaping. Alors inutile de dire qu'une obsession dévorante s'empara de moi dès l'annonce de cette nouvelle sortie : Ekko Location, première release du mystérieux label Ecoshock Recordings.

 

Contrairement à ce que disent de nombreuses chroniques présentes sur le net, ce nouvel essai est radicalement différent de son illustre prédécesseur, et cela même si les enluminures majestueuses de textures et ces sensations d'effleurage de surface organique sont encore bien présentes. La première partie de l'album est un hommage vibrant à la techno de Detroit, filtrée et emplie d'effets du meilleur goût, estampillée du saut onirique du nouveau résident britannique. Même si je prends de plus en plus à coeur ma fonction de chroniqueur plein de mesure, je ne peux prendre assez de recul face à mes fantasmes de simple auditeur. Je ne m'attendais pas à ça. Pire, je ne l'encaisse pas. Même si Out Of The Blue et Mobile Lives sont pétris d'immenses qualités, et qu'ils raviront plus que probablement un auditoire de curieux défricheurs. L'utilisation d'un matériel très analogique est remarquable. Mais où sont passées les visions chimériques que Palda était capable de transmettre en quelques nappes orchestrales ? Et cette sainte cohabitation des cordes et des crins, des volutes de piano associées à des rythmiques vengeresses ? Ces nobles sensations n'apparaîtront qu'à l'orée de Somewhere Inside, très joli titre nébuleux exécutant une transition aussi salvatrice qu'incompréhensible. Le splendide Witness renouera avec les immenses qualités et les sacro-saintes cohabitations orchestrales attendues, tout comme le somptueux When Power Runs Dry ou le désarmant Learjets And Tricycles de fin. Mais pourquoi les faire apparaître à ce moment là ? Comment expliquer ce scindement en deux blocs si peu complémentaires ? Bon nombre de sites plus que crédibles ont compris, et même aimé. Pas moi.

 

La leçon est sûrement là. Dans le fait que les auditeurs exigeants de musiques exigeantes doivent accepter des artistes ce qu'ils ont juste à donner dans l'instant. Mais parce que la passion ne connaît pas de mesure, je ne suis pas encore prêt à m'y résoudre. Il est encore temps de se procurer Ad Infinitum dans sa version physique et de s'y plonger jusqu'à prétendre à la béatitude. Ne perdez pas de temps, et attendez tout comme votre humble serviteur une suite à la hauteur d'attentes bien légitimes.

 

http://www.israbox.com/uploads/posts/2011-08/1314537539_500is11.jpg

par Ed Loxapac

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