5 novembre 2009
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/2009
22:10
Sortie : novembre 2009
Label : Initial Cuts
Inspiré autant par Laurent Garnier, Scan X, Pink Floyd ou Portishead, Enola, projet solo de la moitié de Noirdegout, arrive avec un premier album de techno sobre et impeccablement produit. Pas étonnant d'y retrouver l'expérimenté Scan X aux manettes... Le maître mot de ce disque est la patience. Les dix plages étendent dans la longueur leurs évolutions mesurées sur un beat calibré pour faire remuer nonchalement les hanches. Ce n'est pas de la minimale, même si on en est pas loin par moment, notamment sur ce The A Trip qui monte à son rythme autour de sa mélodie légèrement rêveuse. On pense alors plus à James Holden qu'aux productions techno de la maison F Com.
Différence majeure avec l'Anglais, le résident de Besançon peut aller chercher quelques voix, comme ce chant illuminé et sérieux sur Sarah. La rythmique se fait alors plus pop même si les nappes envahissantes maintiennent le lien électronique avec le reste. Autre voix et autre ambiance sur In Utero dans un style électronica décalé.
L'influence Garnier/Détroit pointe son nez sur Lascive, son groove hypnotique et sa batterie syncopée. Un voyage mental sans surprise mais qui délivre avec habileté son message apaisant et souvent bien deep. Enola aurait peut-être gagné à introduire quelques ruptures dans ses titres, même si ceux-ci déroulent avec une impressionnante facilité. Sa pratique du DJing lui a sans doute dicté cette continuité convaincante.
C'est un bel univers dont Enola nous ouvre les portes. Alone ne devrait pas le laisser isolé bien longtemps...
Label : Initial Cuts
Inspiré autant par Laurent Garnier, Scan X, Pink Floyd ou Portishead, Enola, projet solo de la moitié de Noirdegout, arrive avec un premier album de techno sobre et impeccablement produit. Pas étonnant d'y retrouver l'expérimenté Scan X aux manettes... Le maître mot de ce disque est la patience. Les dix plages étendent dans la longueur leurs évolutions mesurées sur un beat calibré pour faire remuer nonchalement les hanches. Ce n'est pas de la minimale, même si on en est pas loin par moment, notamment sur ce The A Trip qui monte à son rythme autour de sa mélodie légèrement rêveuse. On pense alors plus à James Holden qu'aux productions techno de la maison F Com.
Différence majeure avec l'Anglais, le résident de Besançon peut aller chercher quelques voix, comme ce chant illuminé et sérieux sur Sarah. La rythmique se fait alors plus pop même si les nappes envahissantes maintiennent le lien électronique avec le reste. Autre voix et autre ambiance sur In Utero dans un style électronica décalé.
L'influence Garnier/Détroit pointe son nez sur Lascive, son groove hypnotique et sa batterie syncopée. Un voyage mental sans surprise mais qui délivre avec habileté son message apaisant et souvent bien deep. Enola aurait peut-être gagné à introduire quelques ruptures dans ses titres, même si ceux-ci déroulent avec une impressionnante facilité. Sa pratique du DJing lui a sans doute dicté cette continuité convaincante.
C'est un bel univers dont Enola nous ouvre les portes. Alone ne devrait pas le laisser isolé bien longtemps...
par Tahiti Raph