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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 17:35

Sortie : octobre 2010

Label : Ultimae

Genre : Psytrance world

Note : 8/10

 

Attention, ne pas confondre Asura, aka Charles Farewell, avec le sublime projet du même nom du Californien Ryan York, dont nous avons déjà parlé maintes fois dans nos lignes. Asura était un duo à ses balbutiements, Farewell et Vincent Villuis. Ce dernier se consacre désormais à son projet Aes Dana, et à la direction du label lyonnais Ultimae. Christopher Maze et Alex Ackerman participèrent également jusqu'en l'an 2005, lorsque Charles Farewell devient alors le seul membre du projet. Ce collectif (qui n'en est plus un) en mouvement perpétuel laisse trois albums derrière lui, tous sortis sur Ultimae. Asura est aujourd'hui un des membres les plus intrigants et les plus attendus de la sphère Ultimae. 360 est sorti il y a un peu plus d'un mois. Entrons maintenant dans le vif du sujet.

 

Certes, Ultimae est un label passionnant qui élève notre chauvinisme au rang de fierté. Mais force est de reconnaître que cette année, en dehors de l'exceptionnel album Interloper de Carbon Based Lifeforms (ici), les sorties du label ont été un peu décevantes en comparaison de l'excellent cru 2009. Je n'ai jamais été très fan des mélanges entre world music, voix exotiques et musique électronique. Je m'attendais donc à ce que 360 rejoigne le camp des déceptions. Que nenni. Voici un des disques les plus surprenants de cette année.

Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage. On semble transportés à la rencontre de territoires fantasmagoriques, hébergeant les derniers peuples polythéistes de notre bonne vieille Terre. Pour le citadin que je suis, qu'il est agréable de pouvoir observer les déclinaisons de l'horizon à l'infini. Entre psy-chill des premières lueurs, downtempo, ambient et électronica qui pulse, Asura nous emmène au gré des tracks dans des zones lointaines qui n'ont pourtant jamais semblé si proches. Un battement d'ailes et nous y sommes. Les textures ondulent et plient sous les coups des bouleversements climatiques. L'insertion d'instruments naturels se fait sans forceps, les cordes et les crins principalement.

Si la deuxième partie de l'album décolle bien au delà de notre espace et couds de majestueux formats plus longs, plus progressifs et plus expérimentaux (le pictural Longing For Silence justifie à lui seul l'achat du disque), la précédente laisse la part belle à la démarche world et aux sensations plus immédiates. Retenons plus particulièrement l'enivrant El Hai d'ouverture, où le chant très oriental de la chanteuse rappelle le timbre nasal du jazzman tunisien Dhaffer Youssef. Altered State, qui lâche des basses ronflantes et un souffle puissant à peine perturbés par le retentissement d'un... vieux téléphone. Les synthés sont ici au sommet de leur utilisation. Et la basse repart, emmenant tout sur son passage. Entre ombre et lumière, Erase écorche le ciel et s'élève comme le titre le plus tortueux de l'opus.

 

Véritable ode au voyage, réel ou intérieur, 360 devrait être le compagnon audio de tous les anciens et néo combattants pour la sauvegarde d'un environnement fragile. Dans L'Alchimiste, le héros avait parcouru le monde pour finalement trouver son trésor non loin de chez lui. Asura a quant à lui bien compris, que la vérité et le bonheur demeurent ailleurs. Soundscaping, quand tu nous tiens...

 

http://www.ultimae.com/img/newsletter/inre043-ASURA-360-front.jpg

par Ed Loxapac

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