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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 17:39

Sortie : avril 2010

Label : Perlon

 

KEUARRRRRRRR !!!! PORCHERIE !!!! Ce cri primal n'est pas étranger à ceux qui ont déjà assisté à un live enfiévré de Guillaume Berroyer, plus connu sous le pseudonyme de Ark. Véritable électron libre de la scène techno, il n'a jamais délaissé l'inaltérable amour qu'il voue à la funk music. Encore aujourd'hui il n'est pas rare de le voir utiliser sa guitare lors de ses sets. Beaucoup ont découvert Ark à l'occasion de la sortie de son album Caliente, où il s'était adjoint les services d'un autre bourreau de travail en la personne de Jamie Lidell. Beaucoup ignorent qu'il a également travaillé avec des artistes tels que Krikor, Cabanne ou encore DJ Shalom. Avec ce dernier, il a concocté un des albums les plus réussis qu'ait connu la France avec le projet Shalark, réunissant le flûtiste Magic Malik et un certain Mathieu Chedid à la guitare. Inutile donc de dire que la sortie d'un album de celui qui est également un prince du calembour syntaxique est pour moi, toujours un événement.

 

Au delà des gimmicks loufoques qui égrainent ses tracks, Ark puise dans un héritage dont nombre de DJ feraient bien de s'inspirer. Certes la funk de Georges Clinton et le côté parfois salace des booty Detroit Grand Pubahs est présent (Rising, Biscouit, Old Chariot) mais Ark n'est jamais aussi savoureux que lorsqu'il s'inspire de l'approche répétitive d'un Theo Parrish ou du côté soulful d'un Moodymann. Si les deux derniers cités sont natifs de Detroit, ce n'est sans doute pas un hasard. Berroyer sait lui aussi saisir et retranscrire des petites histoires urbaines issues de la culture black américaine. On ne s'étonnera donc que trop peu de la présence de deux hommages plus que réussis, l'un à Obamark et l'autre à New-York.

Le timbre suave et sensuel de la chanteuse Lippie n'a sans doute rien de comparable à celui de Norma Jean Bell mais ses mélopées sucrées aident Ark à s'ouvrir vers des contours plus pop, comme sur Puince et Sugar of Brain (où la flûte de Thomasito fait un malheur). Le fleuve Deep At All s'annonce comme la perle dancefloor de l'opus, capable d'envelopper l'after du club le plus hostile dans ses douces ombres. On se délectera également de Gaz, où entre jazz, soul et house, Ark démontre qu'il est bien plus qu'un disciple de l'école de Detroit.

 

Artiste atypique au coeur d'une scène minimale sclérosée, Ark continue de surprendre et on comprend mieux pourquoi Télérama en a fait sa nouvelle coqueluche. Nous conseillons bien entendu à nos avisés lecteurs de le voir en live, l'expérience étant toujours plus que jubilatoire. De notre côté, ce disque devrait très longtemps traîner du côté de la platine et on se prend à rêver, en une fantasmatique reformation du projet Shalark.

http://c3.ac-images.myspacecdn.com/images02/121/l_4bd047b7d2aa4d78b1207d42390631d2.jpg

par Ed Loxapac

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commentaires

P
<br /> http://dai.ly/9C4knE<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Pour info, le lien en commentaire mène à une vidéo d'Ark...<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> La pochette est vraiment trop décalée :)<br /> <br /> <br />
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