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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 11:12

Sortie : 31 octobre 2011

Label : 50 Weapons

Genre : Bass music

Note : 7/10

 

Très peu d’infos circulent sur le net concernant l’énigmatique entité d’Anstam. On sait qu’il s’agit d’un duo, qu’un certain allemand au doux nom de Lars Stoewe y traîne ses guêtres et puis… et puis c’est tout. Niveau musique, Anstam a sorti quelques maxis de jungle-dubstep depuis 2007. Ces derniers ont été rapidement remarqué par Modeselektor et le groupe s’est empressé de les signer sous la sous-division dubstep de Monkeytown, 50 Weapons. Pourtant, il n’est aucunement question de dubstep avec Dispel Dances mais plutôt de bass music rèche.

Anstam c’est le refus de sourire, la volonté de garder la machoire serrée et les mouvements saccadés d’une danse foncièrement individuelle. On n’est pas là pour rigoler, qu’on se le dise, Dispel Dances est un album tendu d’un bout à l’autre. Le moindre beat est concassé dans un élan nihiliste aussi étrange qu’incongru. Autant soulever immédiatement les limites du projet. En effet, en misant sur une répétitivité absolue, l’album peut vite se révéler épuisant, d’autant que la densité extrème des morceaux empêche toute respiration nécessaire. On a l’impression de faire face à une déshumanisation totale de la musique. Certains prendront assurément leur pied et après tout, c’est loin d’être regrettable puisqu’il y a chez Anstam une absence de compromis salvatrice. Et cette ambiance pesante, bien que fatigante, n’en demeure pas moins captivante. Ainsi, l’effondrement nocturne de To All The Voices, reposant sur une utilisation frontale du glitch, se maintient grâce à sa lancinance. De même, la destruction en règle de la rythmique de Handsome Talks The Talk est plutôt fine. On retiendra aussi le tendu Black Friesian Monoliths s’appuyant sur des cordes douloureuses pour les nerfs. Bien qu’inégal, l’album reste surprenant dans son approche sombre et opaque de la bass music.

Dispel Dances est un disque percussif et frontal, ne s’embarrassant pas de préliminaires inutiles. Le souci demeurant son manque d’âme, on l’écoute avec distance, sans jamais se sentir réellement concerné par la chose. C’est dommage car on sent qu’Anstam en garde encore sous le pied.

 

http://redeyerecords.co.uk/imagery/88416-1.jpg

 

par B2B

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