Deepgroove et Jamie Anderson - 13 Machines

Sortie : 23 septembre 2009
Label : Harthouse

Genre : Techno

Note : 6/10

On n'est pas là pour s'amuser les enfants. Si vous pensez que la techno se résume à un smiley acid, vous vous égarez. Avec Deepgroove et Jamie Anderson, vous allez danser la mâchoire serrée et le regard hagard. Ce n'est pas avec 13 Machines que vous allez lâcher votre plus beau sourire. Tout au plus un rictus de plaisir se fera sentir. La techno de Deepgroove et Jamie Anderson est rêche, minimal, druggy et fait mal aux dents. On a beau être sur une autoroute bien droite, les rafales ne vont pas vous laisser stoïque.
Deepgroove c'est une duo anglais formé par Lee Pattison et Grayson Shipley. Nos deux compères traînent leurs guêtres depuis quelques vinyles avec le producteur Jamie Anderson. Ces trois là sont des habitués des cabines de DJ, ils savent comment faire monter la sauce. Les labels teutons Cocoon ou Harthouse (filiale Mannheim) ont l'ouïe fine et s'occupent de nos compères avec malice. Après une série de maxis dont on retiendra un Turbo prompt à faire mousser vos neurones, arrive l'album : 13 Machines.

En 13 morceaux, la messe est dite : vous finirez sur les rotules. Alors oui, c'est de la techno-minimal au kilomètre, c'est inécoutable chez soi, c'est le plus souvent "facile". Mais bon dieu que c'est efficace. Les montées extatiques s'enchaînent sur Freya et Meteorz avant de vous retrouver face à une techno rêche et frontale sur Airtight ou In The Night Garden. Pas la peine de chercher des subtiles variations, ici tout est anxiogène comme sur Asylum qui vous balance un cut vous envoyant direct en HP. Seul Red Skies tente une incursion vers des contrées plus aériennes mais c'est pour mieux vous faire descendre.

Deepgroove et Jamie Anderson signent un album de techno sérieuse. 13 Machines vous fera danser comme un robot. Ca cogne, ça claque, c'est facile mais c'est tout ce qu'on demande parfois.

par B2B