Sortie : 31 août 2009
Label : Crosstown Rebels
Genre : Deep-house
Note : 5,5/10
Jamie Jones possède le CV classique du DJ qui n’en finit plus de monter. L’Anglais quitte rapidement son Pays de Galles natal pour mieux découvrir les nuits londoniennes avant de plier bagage pour Ibiza. En une dizaine d’années, Jamie Jones va lentement s’imposer dans les différents clubs de l’île avec son son résolument house minimaliste. Crosstown Rebels (déjà gardien entre autres de Damien Lazarus ou Jennifer Cardini) signe donc le poulain qui s’en va à l’assaut des platines des clubs du monde entier. Jamie Jones a toujours respecté la house à l’ancienne, tout en y insufflant une énergie actuelle savamment dosée.
Don’t You Remember The Future fait figure de manifeste pour une house épurée. Malheureusement, cet essai n’est pas à la hauteur des espérances. Tout commence pourtant bien avec Mars, track deep-house moite qui évite avec malice la montée orgasmique. S’en suit Summertime, parfait tube house porté par les voix du duo norvégien Ost & Kjex. Mais la suite est d’un classicisme bien trop convenu. Jamie Jones tombe dans les travers d’une deep-house au kilomètre. Avoir une idée de sample par morceau n’est pas suffisant pour y insuffler une âme. Tout cela manque de profondeur et l’ennui s’installe rapidement, c’est regrettable car on a l’impression que Jamie Jones se modère lui-même. Heureusement qu’entre temps, la légende electro-funk des 80’s, The Egyptian Lover, vient épauler Jamie sur un Galactic Space robotique.
Don’t You Remember The Future est un album house décevant au regard du potentiel de Jamie Jones, un album tout juste taillé pour un warm-up.
par B2B