31 août 2009
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14:39
Sortie : octobre 2009
Label : Boys Noize Records
L'Allemand Alex Ridha creuse son sillon depuis la fondation de son propre label en 2005. Après le succès critique et commercial de son Oi Oi Oi paru en 2007, Boys Noize a lâché des remixs pour Feist, Justice, Depeche Mode ou encore Late of the Pier. L'ensemble de ces réalisations l'a élevé au rang de star internationale de la techno, au même titre que Justice ou Vitalic et celà même s'il officie dans un genre un peu différent. Il est également apparu sur des compil' et a apposé sa signature à un album de remixs à l'intérêt plus que relatif.
Il a également écumé les clubs et les festivals du monde entier avec des lives inégaux mais dotés d'une indéniable éfficacité.
Son nouveau projet avec Errol Alkan, dont le premier échantillon sortira au 31 août, attise les curiosités. Son nouvel album, Power, est quant à lui attendu au tournant par la critique, et comme un avènement par ses fans de plus en plus nombreux.
Oi Oi Oi était un concentré de tubes livré en pâture à toute une génération de jeunes headbangers coiffés de casquettes fluo et chaussés de baskets montantes d'un autre âge.
La musique de Boys Noize fut rapidement cataloguée comme putassière.
Sur Power, on retrouve des tubes potentiels dans la plus pure tradition Boys Noize et dans la continuité du premier album. Fréquences écorchées, beats froissés, rythme martial et montée incisive... vous connaissez la chanson.
Les titres Kontact Me, Starter (déjà entendu sur son récent EP), Transmission ou l'excellent Drummer en sont les exemples les plus parlant.
Mais dès l'écoute de l'ascensionnel et frais Gax d'ouverture, on ne peut s'empêcher de penser que l'Allemand va insuffler quelque chose de différent et de moins convenu à sa musique.
Avec Nerve, Trooper ou le joli Heart Attack de clôture, il se livre à des triturations expérimentales et moins dansantes que l'on n'aurait pas soupçonnées. Le résultat est assez bluffant et d'une grande qualité.
Sweet Light s'égraine comme le titre le moins intéressant tandis que les deux dernières minutes de Nott font étalage de toute la variation et du talent de Boys Noize.
Power ravira donc les kids un peu fluo en leur confirmant sur le visage ce rictus vicieux et cette mâchoire si serrée avec ses morceaux les plus dansants. Les autres trouveront qu'au delà de l'abrutissement de masses, Boys Noize est également capable d'être subtil et génial.
La techno putassière ne brille pas, il est vrai, par une intelligece incandesente. Mais lorsque son auteur est capable de dépasser certains clivages, celà mérite d'être souligné.
Voilà donc un album qu'on aurait bien aimé descendre mais devant lequel on est un peu forcé de s'agenouiller. Pas trop bas quand même, on a notre réputation...
Label : Boys Noize Records
L'Allemand Alex Ridha creuse son sillon depuis la fondation de son propre label en 2005. Après le succès critique et commercial de son Oi Oi Oi paru en 2007, Boys Noize a lâché des remixs pour Feist, Justice, Depeche Mode ou encore Late of the Pier. L'ensemble de ces réalisations l'a élevé au rang de star internationale de la techno, au même titre que Justice ou Vitalic et celà même s'il officie dans un genre un peu différent. Il est également apparu sur des compil' et a apposé sa signature à un album de remixs à l'intérêt plus que relatif.
Il a également écumé les clubs et les festivals du monde entier avec des lives inégaux mais dotés d'une indéniable éfficacité.
Son nouveau projet avec Errol Alkan, dont le premier échantillon sortira au 31 août, attise les curiosités. Son nouvel album, Power, est quant à lui attendu au tournant par la critique, et comme un avènement par ses fans de plus en plus nombreux.
Oi Oi Oi était un concentré de tubes livré en pâture à toute une génération de jeunes headbangers coiffés de casquettes fluo et chaussés de baskets montantes d'un autre âge.
La musique de Boys Noize fut rapidement cataloguée comme putassière.
Sur Power, on retrouve des tubes potentiels dans la plus pure tradition Boys Noize et dans la continuité du premier album. Fréquences écorchées, beats froissés, rythme martial et montée incisive... vous connaissez la chanson.
Les titres Kontact Me, Starter (déjà entendu sur son récent EP), Transmission ou l'excellent Drummer en sont les exemples les plus parlant.
Mais dès l'écoute de l'ascensionnel et frais Gax d'ouverture, on ne peut s'empêcher de penser que l'Allemand va insuffler quelque chose de différent et de moins convenu à sa musique.
Avec Nerve, Trooper ou le joli Heart Attack de clôture, il se livre à des triturations expérimentales et moins dansantes que l'on n'aurait pas soupçonnées. Le résultat est assez bluffant et d'une grande qualité.
Sweet Light s'égraine comme le titre le moins intéressant tandis que les deux dernières minutes de Nott font étalage de toute la variation et du talent de Boys Noize.
Power ravira donc les kids un peu fluo en leur confirmant sur le visage ce rictus vicieux et cette mâchoire si serrée avec ses morceaux les plus dansants. Les autres trouveront qu'au delà de l'abrutissement de masses, Boys Noize est également capable d'être subtil et génial.
La techno putassière ne brille pas, il est vrai, par une intelligece incandesente. Mais lorsque son auteur est capable de dépasser certains clivages, celà mérite d'être souligné.
Voilà donc un album qu'on aurait bien aimé descendre mais devant lequel on est un peu forcé de s'agenouiller. Pas trop bas quand même, on a notre réputation...
par Ed Loxapac