Sortie : 15 juin 2009
Label : Cadenza
Genre : House
Note : 7/10
Les connaisseurs ne seront pas dupes, le simple nom du label Cadenza étant synonyme de deep-techno minimal de haut vol. Quand on a un boss comme Luciano aux commandes et les prestigieux cadors, Ricardo Villalobos et Loco Dice, dans son écurie, on sait qu'on ne fait pas fausse route.
Seventynine est le premier album de Mirko Loko. Ce Suisse officie pourtant depuis longtemps dans le milieu de la musique techno. Il a commencé par écumer les clubs de Lausanne à la fin des 90's avant de virer à la production en étant chaperonné par les papes de Detroit. Son son est très représentatif du mouvement minimal à tendance mélodique.
Avouons le d'emblée, Seventynine est une excellente galette, autant calibrée pour une écoute domestique qu'en club. L'influence du Chilien Villalobos est forcément de mise comme sur le brillant Around The Angel, avec sa voix qui vous berce dans une techno suave ou sur le chamanique Takhtok qui vous emmène dans un univers trippé au possible. Le progressif On Fire va vous faire suer avec son break dévastateur. On sent que Mirko Loko n'a pas seulement été nourri à la techno de Luciano comme le montre l'odyssée spatiale de Blue Book avec ses nappes aériennes et ses voix énigmatiques. L'influence de Border community est aussi de mise (d'ailleurs Mirko Loko avait signé un remix de Lazy Fat People pour ce label) sur Shadow avec sa pulsation cardiaque et sa montée sonnant comme du Nathan Fake.
Seventynine n'est cependant pas un album parfait, certains morceaux se révélant particulièrement chiant et linéaire, Le Monologue d'Orfeu ou bien Love Harmonic. Mais pour un premier essai, on ne peut que s'incliner devant tant de maitrise. La production est aux petits oignons, le moindre son vous claquant dans le cerveau.
Ami fan de deep-techno qui ne jure que par Villalobos, tu te dois de foncer sur cet album.