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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 19:55

Année : 2009
Label : Welcome To Masomenos

Genre : Deep-house

Note : 7/10


Dissipons immédiatement tout malentendu : non, Chroniques électroniques n’est pas tombé dans l’electro lounge. Ce n’est pas parce qu’il est fait mention de Costes sur la pochette du disque de Masomenos que cet album va obligatoirement tomber dans le cliché de l’electro aseptisée pour trentenaires pourrissant dans la naphtaline. On laissera donc les compils de l’hotel Costes pour les bars cosy infréquentables de « Sous le soleil ».

Masomenos commence donc sur un cruel malentendu et c’est regrettable car The Third Eye est un petit bijou de deep-house. Derrière ce nom se cache un duo parisien : Joan Costes et Adrien Maublanc. Masomenos c'est plus que de la musique : boutique, goodies… à ce niveau là, ça sent le marketing à plein nez, n’en doutons pas un instant. Mais c’est aussi et surtout un projet musical bien ficelé. Ainsi, sur The Third Eye apparaissent plusieurs featurings comme Firetongue ou Sis. Ces obscurs personnages étant inventés de toutes pièces afin de stimuler l'imagination de l'auditeur.

Musicalement, The Third Eye c’est 12 titres enchaînés comme un mix. On oscille tantôt vers une deep-house hypnotique, tantôt vers une techno minimale plus mentale. Difficile d’isoler un morceau, on fait face à un mix taillé pour l’été, profondément sexué. On songe à Henrik Schwarz sur la première partie de l’album avec les sonorités hispaniques d'Indian Cowboy ou les fines variations de Valse. La deuxième partie de l’album fait penser à du Villalobos comme sur le vicieux Percute et ses multiples petits sons venant pirater les neurones de l’auditeur ou bien sur l'addictif Juhuu et ses boucles qui claquent lascivement. La fin du disque réussit à compiler tout ça dans une ambiance baléarique. On imagine bien l’album joué d’une traite lors d’un set sur une plage au lever du soleil.

On pourra toujours reprocher la trop grande linéarité de l’ensemble, cet aspect trop balisé. Mais quand un groupe est capable de caler les notes de la Gnossienne n°1 de Satie sur un morceau, Ma Saucisse, on ne peut que s'incliner. The Third Eye est une excellente surprise et prouve qu’en France on sait produire autre chose que de la french touch 2.0 pour prébubères.

par B2B

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