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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 23:53
Année : 2009
Label : Tympanik

L'Allemand Sebastian Ehmke ne s'est pas vraiment pris la tête en choisissant ses initiales pour donner forme à son avatar artistique : SE. Après avoir roulé sa bosse en posant un titre ça et là, avec des potes ou sur des compilations, il se décide enfin à livrer son premier album sur le label Tympanik.

Je tiens à préciser à nos aimables visiteurs que je ne détiens aucune action dans le capital de ce splendide label. Si les quatre albums sortis cette année et chroniqués par mes soins sont tant encensés, c'est simplement parce qu'ils le méritent amplement. Cet Epiphora sort donc quasi simultanément avec le Fallen Clouds de Tapage, d'il y a maintenant quelques semaines. Il était prévu qu'il ne sorte qu'à 333 exemplaires... souhaitons qu'ils aient changé d'avis.

"Conséquence d'une obstruction des canaux évacuant la production lacrymale vers les fosses nasales. Qu'elle soit mécanique, secondaire à une paralysie faciale ou à une dacryocystite... l'Epiphora définit l'écoulement des larmes sur les joues."
Voilà pour la mise à jour médicale, passons à la musique...

Véritable ôde au spleen, cet album d'IDM downtempo est tout à fait saisissant au niveau de la quantité d'émotions procurées. Derrière des mélodies et des nappes de synthés assez simples, se cache un travail minutieux en terme de traitement des échos, du beat et du rythme.
On trouve même des relents de dub à certains endroits.
Komplex_a ouvre l'album à la manière d'un dialogue codé entre cétacés, entre blast et glitch... absolument troublant. Le magnifique 15mg suivant, confirme que son auteur a un goût prononcé pour les mélodies abyssales. Le terme planant n'est simplement pas assez fort pour exprimer un digne ressenti. Tout l'album est de cet acabit avec des titres du même cru, avec tout de même une préférence pour 15mg, I need a Medic et le progressif Aer-, ce dernier illustrant à la perfection la minutie géniale de SE.
Gratifié de trois remixs, bons mais pas indispensables, cet Epiphora risque de squatter pendant longtemps les environs de votre platine.

Une oeuvre dense, certes plus minimaliste que les productions précédentes du label, mais non moins indispensable.
                               
par Ed Loxapac
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