10 avril 2009
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19:09
Année : 2009
Label : Warner
Archive a marqué à jamais l'histoire de la musique électronique avec l'intemporel Londinium en 1996. Ce magistral opus a contribué à l'avènement du trip-hop, aux côtés de Massive Attack, Portishead ou encore Tricky. La voix de Roya Arab et le rappeur Rosko John avaient participé à l'immense succès critique et commercial de l'album.
Mais voilà, Archive a désormais pris d'autres chemins et les illustres collaborateurs cités ci-dessus s'en sont allé. Le duo de base, composé de Darius Keeler (basse, claviers...) et de Danny Griffiths (samples, synthés...) tentent alors de sublimer leur passion pour les mythiques Pink Floyd en élaborant un rock progressif à la démarche psychédélique inaboutie, aussi déprimé que déprimant. Seul le magistral titre Again chanté par Craig Walker, marquera positivement ce virage glissant.
Entre Londinium et Controlling Crowds, ils ne signent que des albums mornes et inégaux, donnant l'impression de chercher une voie propre. Il est alors difficile pour eux de réaliser plus d'un ou deux titres intéressants sur chaque album. Craig Walker a lui aussi fini par se barrer en 2004 pour laisser place aux gémiards Pollard Berrier et Dave Penney, la chanteuse Maria Q faisant elle aussi quelques apparitions inégales depuis 2001. Voilà pour le bref historique de ce groupe en errance...
Controlling Crowds commence plutôt bien avec des titres progressifs et maîtrisés comme l'excellent éponyme d'ouverture et le bon Bullets. Le chant de Berrier se montre plus incisif, les rythmiques et les mélodies bénéficient d'un traitement plus électronique. Quand ils ne résonnent pas trop vintage, les synthés prennent presque une dimension pastorale. Cependant ils ne renoncent pas tout à fait avec les mélodies chiantes (Words on signs), branlettes et cache misère (Collapse Collide, Kings of Speed) et le chant dépressif (Dangervisit, Clones, Chaos).
La grande nouvelle est le retour du prodigue et acéré MC, Rosko John, avec son débit si particulier qui s'allie magnifiquement aux instrumentaux d'Archive.Les trois titres où il intervient sont très bons, avec une préférence pour le terrible Razed to the Ground. Whore, chanté par Mary Q,qui sonne un peu daté mais est assez joli, tout comme le Funeral de clôture.
Archive a peut-être trouvé enfin son chemin, entre ce qu'ils faisaient magnifiquement avant et ce qu'ils tentent poussivement de faire maintenant...
Le groupe signe en tout cas ici leur meilleur album depuis Londinium. Même s'ils ne retoucheront sûrement plus jamais ces sommets, ce récent effort mérite quelques encouragements.
Label : Warner
Archive a marqué à jamais l'histoire de la musique électronique avec l'intemporel Londinium en 1996. Ce magistral opus a contribué à l'avènement du trip-hop, aux côtés de Massive Attack, Portishead ou encore Tricky. La voix de Roya Arab et le rappeur Rosko John avaient participé à l'immense succès critique et commercial de l'album.
Mais voilà, Archive a désormais pris d'autres chemins et les illustres collaborateurs cités ci-dessus s'en sont allé. Le duo de base, composé de Darius Keeler (basse, claviers...) et de Danny Griffiths (samples, synthés...) tentent alors de sublimer leur passion pour les mythiques Pink Floyd en élaborant un rock progressif à la démarche psychédélique inaboutie, aussi déprimé que déprimant. Seul le magistral titre Again chanté par Craig Walker, marquera positivement ce virage glissant.
Entre Londinium et Controlling Crowds, ils ne signent que des albums mornes et inégaux, donnant l'impression de chercher une voie propre. Il est alors difficile pour eux de réaliser plus d'un ou deux titres intéressants sur chaque album. Craig Walker a lui aussi fini par se barrer en 2004 pour laisser place aux gémiards Pollard Berrier et Dave Penney, la chanteuse Maria Q faisant elle aussi quelques apparitions inégales depuis 2001. Voilà pour le bref historique de ce groupe en errance...
Controlling Crowds commence plutôt bien avec des titres progressifs et maîtrisés comme l'excellent éponyme d'ouverture et le bon Bullets. Le chant de Berrier se montre plus incisif, les rythmiques et les mélodies bénéficient d'un traitement plus électronique. Quand ils ne résonnent pas trop vintage, les synthés prennent presque une dimension pastorale. Cependant ils ne renoncent pas tout à fait avec les mélodies chiantes (Words on signs), branlettes et cache misère (Collapse Collide, Kings of Speed) et le chant dépressif (Dangervisit, Clones, Chaos).
La grande nouvelle est le retour du prodigue et acéré MC, Rosko John, avec son débit si particulier qui s'allie magnifiquement aux instrumentaux d'Archive.Les trois titres où il intervient sont très bons, avec une préférence pour le terrible Razed to the Ground. Whore, chanté par Mary Q,qui sonne un peu daté mais est assez joli, tout comme le Funeral de clôture.
Archive a peut-être trouvé enfin son chemin, entre ce qu'ils faisaient magnifiquement avant et ce qu'ils tentent poussivement de faire maintenant...
Le groupe signe en tout cas ici leur meilleur album depuis Londinium. Même s'ils ne retoucheront sûrement plus jamais ces sommets, ce récent effort mérite quelques encouragements.
par Ed Loxapac