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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 21:24
Sortie : janvier 2010
Label : Junktion

En 2006, Hayden Sinclair et Cam Lock créent Junktion, dans le but de promouvoir des artistes bien de chez eux, c'est à dire de Palmerston North, Nouvelle-Zélande. Junktion n'a rien d'un label à proprement parler. L'organisation n'a aucun but lucratif, (les compilations sont distribuées gratuitement sur le site) et les deux boss la définissent comme une "communauté" musicale et artistique destinée à offrir aux DJ, MC et beatmakers locaux la visibilité qu'ils méritent.
Cette troisième compilation propose ainsi un aperçu intéressant de ce qui ce fait à 180° de l'autre côté du globe. Évoluant entre différents genres avec fluidité, Junktion 3 allie hip-hop jazzy, dub à l'ancienne, électronique, dubstep et même un peu de post rock. De quoi rebuter plus d'un puriste, mais c'est justement l'alliance des différentes sonorités qui rend l'ensemble attachant, et malgré tout cohérent.
Le disque s'enclenche sur le dub chaloupé de Phat Buddhas, le timbre un peu cassé de la chanteuse participant largement au charme du morceau. Dans une ambiance très cinématographique, Revival Orchestra enchaîne avec l'instrumental Scissors, une perle de downtempo lunaire et inspiré. Une jolie transition qui permet d'aborder une phase de hip-hop de qualité. On retrouve chez Guy Friday comme chez Dirty Hairy des instrus cuivrées, quelques scratchs et des samples bien placés. Le rap de Comrade 2face est, lui, plus énervé sur le très engagé Payback, tandis que Rots One lâche son flow rapide et presque nasillard sur l'excellent Day After Day. Entre hip-hop et électronique, c'est The PaePae SoundSystem qui assure la transition, avec son Reggae #8 qui rappelle les bonnes heures du dub jamaïcain. On passe ensuite à du gros dubstep rondouillard, mais pas toujours très fin, et à diverses expérimentations électroniques, avec du très bon (Victoria de Midnight Kid) comme du très mauvais (les voix vocodées de See What I See de Faint & Skinni MC).

Voilà une compilation comme on en rencontre peu, pour sa variété et sa richesse. On appréciera particulièrement la qualité du hip-hop néozélandais. Il y a assurément des types très biens à Palmerston North, et chez Junktion en particulier.

                             Picture
par Manolito
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