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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 16:52
Sortie : 13 janvier 2010
Label : Circulations

Proche de la communauté musicale de Tony Nwachukwu, le Japonais Daisuke Tanabe s'est fait remarqué par Gilles Peterson alors qu'il était encore tout jeune. Il a par la suite confectionné des remixs pour Elan Mehler ou Aaron Jerome. Il est également apparu sur des compilations estampillées par des labels tels que Dancing Turtle Records, BBE ou Brownswood Recordings.
Son premier long format, Before I Forget, vient de paraître sur le méconnu label japonais Circulations.

Dès les premières notes de ce troublant album, on pense au son propre d'un glorieux label qui vient de fermer ses portes : Benbecula.
Composé de fables électroniques oscillant entre hip-hop et electronica, Before I Forget évoque des univers chimériques où les arbres parlent, où les monstres sont gentils et où les fontaines de jouvence sont légion. On note un très bon travail de sampling, et d'enregistrements environnementaux. Les rythmes, sans être cérébraux, sont toujours fluides et intéressants.
Ici encore, le glitch vient faire son apparition pour scinder une séquence, pour mieux souligner les changements du thème ou en élément rythmique supplémentaire.
La rythmique hip-hop s'installe plus confortablement dans la deuxième partie de l'album, rappelant parfois de lointains et inspirés travaux de chez Ninja Tune.
Before I Forget est un album tellement intrigant, humble et charmant qu'on lui pardonne ses quelques fautes de goût, surtout en fin de disque où le Japonais semble un peu dans l'errance.
En effet, la jolie mais douteuse incursion R&B ne s'imposait pas sur No Answer, et cela même si la voix de Monday Michiru n'a rien de désagréable. Tout comme cette grosse et huileuse nappe de synthé qui, sur Artificial Sweetener, vient noyer et trop envelopper les autres éléments mélodiques. Dommage, car ces deux morceaux contiennent pourtant beaucoup de bonnes choses.
Fort heureusement, je viens d'énumérer les deux seuls accrocs de ce disque qui s'avère au gré des écoutes assez passionnant.
De lumineux et revigorants interludes, viennent faire étal des talents de pianiste et d'orchestration du Japonais, qui se révèle être bien plus qu'un simple beatmaker.

Comme je l'ai déjà écrit par le passé, l'Empire du soleil levant recèle de jolies perles électroniques qui mettent souvent trop de temps à parvenir à nos oreilles. La musique de Daisuke Tanabe est une d'entre elles. Il serait donc forcément dommageable de passer à côté. Il y a par compte fort à parier, que le Japonais fasse rapidement parler de lui au sein de crémeries plus prestigieuses.

                                 http://i160.photobucket.com/albums/t199/shakutorimusi/plane-1.jpg
par Ed Loxapac
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