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  • : Chroniques électroniques - Chroniques de disques, de concerts, de festivals, de soirées de musiques électroniques, rap et bien d'autres...
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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 19:59
Sortie : juillet 2009
Label : Urban Noize Records


Fondé en 2005, La Coka Nostra s'était fait connaitre par quelques titres et featurings percutants. On retrouve dans ce collectif des anciens d'House of Pain - Danny Boy, à l'origine du projet, Everlast et DJ Lethal - ainsi que deux autres MC de talent : Ill Bill et Slaine. A l'heure du premier album, ils ont réuni producteurs et invités prestigieux pour marquer les esprits avec leur rap volontairement tourné vers le passé, un temps où le rap n'était pas contaminé par le fric. Les productions signées notamment par DJ Lethal, The Alchemist, Everlast ou Ill Bill sont assez classiques tout en sonnant très juste que ce soit dans une énergie rock sur The Stain ou sur la ballade Cousin of Death.
Les styles sont donc variés tout en restant dans une même veine qui ne peut empêcher de faire penser à Cypress Hill, une de leur référence.

Il règne dans ce disque une lourde ambiance gangster west coast qui est largement renforcée par deux morceaux : le single Bang Bang avec l'inimitable Snoop Dog et sur I'm An American, un autre moment fort du disque où B-Real de Cypress Hill signe une de ses deux apparitions.

Les "super groupes" comme La Coka Nostra semblent parfois excellents sur le papier et décevant sur long format, ce n'est pas le cas avec A Brand You Can Trust. L'atmosphère de l'album est dense et on imagine facilement les différents MC en compétition pour poser le texte le plus ravageur.

La qualité est présente jusqu'au bout de l'album qui s'achève avec le brutal Fuck Tony Montana. Les amateurs du genre n'ont qu'à se précipiter !


par Tahiti Raph
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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 01:56
Date de sortie : 24 août 2009
Label : Rednetic

Tommi Bass est un Britannique qui a récemment migré vers Berlin et la moiteur de ses clubs spécialisés. Après avoir sorti quelques titres et EP sur des labels tels que Multipraktik ou Documenti Sonori, il lâche les débuts de sa série "Radiation" avec Alpha et Beta, sortis également sur d'autres crèmeries. C'est donc à l'excellent label anglais Rednetic d'avoir le privilège de sortir Gamma.

Même si la teneur de cet album est résolument techno, il serait purement hérétique de le cantonner à cette abstraite étiquette.
La techno minimale souffre depuis longtemps d'une frénétique conception kilométrique, maintenant ce genre dans une inégalité et des errances négatives.
Gamma fait figure de violent uppercut dans la gueule des nombreux producteurs qui surfent sur les modes et les tendances.
En modulation permanente, Gamma oscille entre hypnotique répétitivité, beats crashés, cliquetis et dérapages abrasifs.
Rarement il m'a été donné d'entendre un disque de minimale doté de tant de structure.
Les lourdes lignes de basses semblent pouvoir faire céder les murs les plus épais.
Pendant plus d'une heure, ces huits sessions Gamma trouvent des directions angulaires insoupçonnables, bien aidés par des rythmiques en évolution perpétuelle où les kicks et les cuts n'ont de cesse de maintenir l'auditeur dans une captive attention.
Tel un moteur de F1 vrombissant, la musique de Tommi Bass ne semble jamais vouloir stopper sa course. Les montées de tempo sont jubilatoires et ecstatiques.
Cet opus recèle un nombre incalculable de sonorités rampantes et de percussions digitales fourmillantes.
Aucun morceau ne se ressemble réellement même si j'avoue avoir une préférence pour Gamma 01, 03, 05 et 06.

Gamma, ou l'histoire d'un Anglais qui déboule en territoire germanique pour donner une véritable leçon de techno minimale sophistiquée et dansante. Les dancefloors de tout club qui se respecte résonneront bientôt au son de Tommi Bass. Nous, nous transpirons déjà face à cet album qui fera forcément date dans le genre. Même si nul n'est prophète en son pays, on doit reconnaître que cette prédiction ne comprend que peu de risques d'échec.
                                 
par Ed Loxapac
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 21:54
Sortie : septembre 2009
Label : DFA


En 2005, Nike commandait à LCD Soundsytem une bande originale pour le jogging des adeptes de la marque. Disponible à l'origine seulement via iTunes, ces compositions ont ensuite été publiées en 2007 en vinyle par DFA, le label de James Murphy, lui-même tête pensante de LCD. La même année, certaines pistes de 45:33 se sont aussi retrouvées, dans une nouvelle version, sur l'album Sound of Silver. Juste avant un nouvel LP, les fougueux américains décident de sortir les remixs de ce disque pour joggeur de bon goût.

Manière de faire faire monter le buzz ou réelle volonté de diffuser au grand public ces versions alternatives ? A écouter le résultat, je pencherais plutôt pour la première solution vu les huit titres proposés ici et malgré la présence parmi les remixeurs de Theo Parrish et de Padded Cell. La première chose qui saute aux oreilles à l'écoute de 45:33 remixes, c'est que les producteurs choisis ont été très respectueux du style LCD, et pas très inspirés. En effet, il est très difficile de savoir faire monter la sauce peu à peu comme sait le faire James Murphy. Entre un groove entraînant qui vous prend doucement par la main pour vous mener bras en l'air sur la piste de danse et un long tunnel un peu pénible, la différence est parfois ténue.
Prenons par exemple le troisième morceau de 45:33, qui deviendra par ailleurs Someone Great sur Sound of Silver. Dans les mains de Prins Thomas, qui pousse le vice à le faire passer de 8'30'' à 13'15'', le titre devient interminable et je cherche encore le véritable apport, la touche personnelle qu'il apporte. Les éléments originaux sont toujours là et appréciables, mais cela ne suffit à en faire un bon remix. Theo Parish revisite l'extrait suivant pour un résultat plus réussi quoique toujours trop proche du style de départ.
Sur ce dernier titre comme d'une manière générale, la tonalité plutôt rock du disque de départ a été lissée pour donner une rythmique plus house. Et là, coup de chapeau à Riley Reinhold qui lui s'est bien démarqué des bandes fournies pour bâtir un track deep-house soigné et captivant. Un des rares passages de ce disque à sauver.
Car ni Trus'me, ni Padded Cell ou Pilooski ne redressent la barre.

Reste à espérer que Murphy soit plus inspiré pour le prochain album du groupe...
                              

par Tahiti Raph
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 13:35

Date de sortie : 30 juillet 2009
Label : Boltfish

En plus d'être un designer sonore de talent, le Roumain Yvat est également compositeur et producteur. Ses nombreuses productions sur le label belge Subliminal Tape Club ou sur le britannique Experimental Seafood sont allées crescendo dans la qualité. Yvat a également collaboré avec Black Moon, jeune virtuose du film d'animation. Leurs travaux communs ont été vivement salués par les spécialistes du genre, notemment lors du Sonar de Barcelone ou encore lors des Transnumériques de Paris.
Yvat rejoint aujourd'hui l'excellent label Boltfish pour on l'espère, prendre encore plus de hauteur.

Il y a quelque chose de géométrique dans les motifs explorés par Yvat. Les différents éléments s'opposent parallèlement, se croisent et se lient pour donner des rondeurs sinusoïdales à ce véritable orchestre analogique.
Lorsque les éléments s'entrechoquent, c'est pour mieux revenir à une nouvelle construction.
Complexe et très expérimentale, l'IDM d'Yvat est construite comme une fresque.
Le traitement du beat est extrêmement varié et fait preuve d'un travail de programmation exceptionnel. L'ambiance sombre des textures s'allie à des lignes de basses pleines. Les éléments mélodiques ne sont pas en reste même s'il reigne au sein de cet album une froideur étincelante privée de toute concession.
Le génie d'Yvat touche des sommets lorsque les ambiances se font menaçantes comme sur Aconitine Cloud, Knotting, Turmaline, Feldspar ou Syncline.
Les tracks ne dépassent que très rarement les quatre minutes. On aurait bien évidemment apprécié que certaines soient encore plus développés mais il faut avouer qu'ainsi, Yvat ne sombre jamais dans des errances et des divagations qui sont souvent la sinécure d'une électronica qui inonde les bacs depuis des années.
 
Encore un album exceptionnel à mettre au crédit du génial label Boltfish. Murray Fisher (Mint) et Will Bolton (Cheju) nous avaient déjà démontré qu'ils étaient eux aussi des compositeurs et des producteurs de grand talent. A la tête de leur label, ils montrent également de grandes qualités lorqu'ils dénichent des pépites comme cet énième brillant alliage entre synthétiseurs et machines.
Chapeau bas messieurs.
                                   

  par Ed Loxapac
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 10:20

Sortie : 1er juillet 2009
Label : Sincerely Yours

Genre : Chill-wave

Note : 7/10

 

Il en est ainsi de certains albums d'electro-pop qui arrivent à vous conquérir dès la première écoute. Ce style, le plus souvent naïf et d'une simplicité absolue, possède un charme désuet imparable. Chaque saison offre sa petite pépite du genre, cet album qu'on a envie de caler sur sa platine au petit matin pour mieux démarrer sa journée. Le label suédois, Sincerely Yours (protecteur d'Air France, The Tough Alliance et The Honeydrips), propose une nouvelle signature pour le moins mystérieuse : jj. Aucune information ne circule sur la belle (pas la peine de chercher un hypothétique myspace), ce qui ne fait que rajouter du mystère à jj n°2, album à l'ambiance fantomatique par excellence.

En 9 titres et moins de 27 min, jj arrive à vous transporter dans des vapeurs éthérées d'une electro-pop baléarique. Les fines notes de guitares de My Hopes and Dreams en attesteront. jj n°2 est un album d'une homogénéité remarquable qui s'écoute d'une traite. Les images vont se superposer dans votre tête à mesure que les minutes vont s'égrénées. Disque de fin d'été, jj n°2 est d'une douce mélancolie nostalgique. Les poncifs du genre ne peuvent cependant être évités. Les sonorités new-age 2009, écolo-trip, monde merveilleux de Disney sont omniprésentes. Cependant, pour peu que l'on veuille bien laisser ses préjugés au placard, la sauce prend magistralement. Difficile ne pas succomber à My Love, sublime pop song. jj se permet même de singer le Lollipop de Lil Wayne sur un Ecstasy vaporeux.

Passée l'hideuse pochette, jj n°2 est un album à découvrir absolument, la B.O. idéale pour un trip fantomatique de Gus Van Sant.


http://stereogum.com/img/album_covers/jj-n2.jpg

par B2B
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 01:40
Date de sortie : 27 juillet 2009
Label : Rednetic

Celui qui fut un des fondateurs du glorieux label Rednetic revient au bercail après quelques années d'absence, plus précisément depuis le fameux album Kyoto :: Tokyo paru en 2001.
Il a par ailleurs lâché ses galettes sur d'autres labels pointus : Boltfish, U-Cover ou encore Smallfish.
Son dernier album en date : Freo, paru cette même année sur le label Symbolic Interaction, ne nous avait que très peu convaincu. Joseph Auer est pourtant un artiste confirmé qui mérite bien qu'on s'y attarde. Voyons si ce Nu Age nous réconcilie avec ses nouvelles compositions...

Cet album est indéniablement influencé par le son techno de Detroit ou même de Chicago. Il y a même une approche assez "vielle école" dans la construction mélodique.
Surfant positivement sur des courants dub et ambient, cette techno s'étale comme une brise caressante sur la nuque de l'auditeur.
L'extrême profondeur des basses, les nappes de synthés et les tonalités digitales donnent un côté aérien et littéralement enveloppant à l'ensemble.
Telle une ballade en apesanteur, survolant des galaxis insoupçonnables, on est à peine boulversé lorsque le rythme se fait plus incisif, comme sur Visions of TokyoJoseph Auer nous rappelle qu'il est désormais installé dans la capitale nippone.
L'espace entre terre et ciel ne semble plus un obstacle à l'écoute de Nu Age. Les différentes couches se superposent avec une fluidité admirable.
Cette techno progressive se place comme une véritable alternative à la techno dite "minimale".
L'écoute de morceaux tels que Circuits, Circe ou l'exceptionnel Human Mehanics renvoie à ce travail minutieux en matière de trajectoire et de contraste sonore.

Lorque sa musique se fait "maximale", Joseph Auer livre son meilleur disque depuis bien longtemps. On reprendrait bien un ticket pour cette odyssée méditative. Un grand album, à n'en pas douter.
                               
par Ed Loxapac
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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 19:39
Sortie : août 2009
Label : Warp


Troisième et dernier maxi découlant de l'excellent album Los Angeles de Flying Lotus, L.A. EP 3X3 regroupe des remixs et des nouveaux morceaux de l'artiste qui avait émergé an 2006 avec l'album 1983. Avec sept extraits originaux (et deux bonus), le Californien ne se fout pas de la gueule du monde ! Ses deux nouvelles productions, Endless White et Spin Cycles, sont deux plages baignées de nappes envoûtantes bien loin de ses habituels bidouillages. Deux espaces planants et sans grand relief qui se posent naturellement au milieu des autres titres.

Pour les remixs, Dimlite revisite le morceau de cloture de Los Angeles, Infinitum, qu'il modifie totalement pour le faire ressembler à du Flying Lotus alors que l'original était une sorte d'ouverture vers de l'electronica doux et chanté. La rythmique semble se battre contre elle-même et de nombreux sons viennent s'y intercaler justement.
Comet Course devient Comet sous les mains de Mathew David qui en plus de lui avoir fait perdre la moitié de son nom, l'a amputé de la moitié de sa durée. Lui supprime la "batterie" pour travailler sur la mélodie, que sur la mélodie. Cela ressemble du coup plus à une interlude, pas désagréable quoique limitée.
Take réduit aussi le morceau qui lui est confié. Parisian Goldfish reste dans la même veine que l'original mais prend des couleurs différentes, un ton plus posé, plus léger. Une réussite qui va nous inciter à surveiller cet autre Californien.

Testament (Breakage's Bill's Suit mix) est une étrange version rock de la plage trip hop originale. Pour finir avec les remix, Rebekah Raff transforme les 56 secondes de Auntie's Harp en une longue plage de six minutes emplie de harpe. Un moment de méditation qui rappelle les mélanges de jazz et de musique indienne d'Alice Coltrane qui est bien entendu la tante (auntie) en question. Une magnifique conclusion.

Si ce n'est que ce n'est pas tout a fait fini puisqu'il y a des bonus à cet EP. La version numérique contient déjà un titre en plus, un remix de l'inquiétant Riot par Take, et pour fêter cette sortie, un neuvième morceau vient s'ajouter : Auntie's Lock, revu par le groupe The Life Force Trio, disponible en téléchargement gratuit sur le site de Warp. Du rabe à ne pas négliger car il est plus que consistant !



par Tahiti Raph
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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 14:03
Sortie : juin 2009
Label : Decon


Annoncé et repoussé depuis 2004, le premier solo de Chali 2na a fini par arriver dans les bacs au début de l'été. Une certaine attente planait sur cet ancien membre de Jurassic 5 et d'Ozomati pour ce Fish Outta Water qui s'avère à la hauteur de ce qui était espéré. Pour encadrer sa voix bonhomme et bondissante, le rappeur a fait appel a une longue liste de producteurs qui réussissent à dresser un univers à la fois homogène et fidèle aux sons de J5 ou plus originaux. Exemple de cette variété, deux titres, l'un avec Damian et Stephen Marley l'autre avec Beenie Man, ont une touche reggae qui s'intègre bien à l'ensemble. Ils ne constituent toutefois pas le meilleur du disque.

Pour cela, il faut aller piocher dans les passages dans lesquels le MC présente une face plus personnelle, parfois plus sombre qu'à l'habitude tout en gardant la même énergie dans son flow. Ainsi sur le single Lock Shit Down, accompagné élégament de Talib Kweli, il nous présente un aspect de sa personnalité qui n'apparaissait pas dans ses précédentes prestations. Ce sentiment revient aussi sur le très bon Controlled Coincidence avec Kanetic Source. Il y a beaucoup d'invités sur ce disque sans que cela ne nuise à sa qualité. Chali 2na est lui-même l'auteur de nombreux featurings...

Les autres bons moments viennent surtout des morceaux qui rappellent son passé avec Jurassic 5 comme Comin' Thru ou son hommage aux graffitis sur Graff Time. Des passages plus soul, Righteous Way ou Don't Stop et sa flute funky, viennent apporter une autre touche tout en restant liés au reste de l'album.

Le rappeur signe donc un bon premier solo qui démontre que 15 ans après ses débuts, il est toujours au niveau.


par Tahiti Raph
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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 11:00

Sortie : 10 aout 2009
Label : Kompakt

Genre : Techno, house

Note : 7,5/10

Cela fait plus de deux ans que l'on nous rabâche que la techno minimale est morte, ça fait pourtant plus de deux ans que les productions de qualités continuent de s'enchaîner. La maison mère de Cologne, Kompakt Records, est pour beaucoup dans ce refus d'une pseudo-mort journalistique. Résultat, le label de Michael Mayer sort deux fois par an sa compil' et remet les mauvaises langues à leur place.
Voila la 10e fournée, un double CD réunissant 21 titres d'electro-techno tantôt ravageurs, tantôt convenus. On fait face à une première galette dispensable et une seconde galette attachante.

Il semblerait que Kompakt ait découvert le coté trancey de la techno. Malheureusement, Border Community occupe brillamment le terrain depuis quelques années. Le premier skeud dégueule de tracks aériennes bien trop convenues. The Wind & The Sea de Shumi manque cruellement de perturbations, le Lovestoned d'Ada est d'un classicisme somnolent pendant que le Total 9 du duo Thomas/Mayer manque d'inspiration. Dans cet amas de morceaux chiants surnage pourtant l'excellente deep-techno claustrophobique de Sum de Coma. Si Kompakt pense que le nouvel eldorado se trouve du coté d'une techno aérienne, il va vraiment falloir que le label se remette en question.
Heureusement, le second disque est d'un tout autre acabit. Les cinq premiers morceaux assurent une montée en puissance binaire d'une rare densité. On passe d'une pop synthétique minimaliste et caverneuse, Walter Neff de Matias Aguayo, à une deep-techno extasiée, la bombe The More I Do de The Field remixé par Thomas Fehlmann. L'apothéose sonore arrivant avec Ofterschwang de Jürgen Paape, tuerie techno au sample de fanfare et au cut cinématographique (tendance vieux film comique). Même si un certain goût du monument Fizheuer Zieheuer de Villalobos reste en bouche à l'écoute de ce titre, on ne peut que s'incliner face à tant de maitrise. Ce deuxième disque assure donc une electro-techno racée et permet de pleinement retrouver le son Kompakt.

Sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde, cette double compil' de Kompakt semble être une étape transitoire pour le label.


http://www.clubevents.info/img/news/244news_Total_10_kompakt.jpg

par B2B
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20 août 2009 4 20 /08 /août /2009 15:42
Sortie : juillet 2009
Label : Ninja Tune


Ninja Tune nous présente un étrange duo formé depuis l'an passé : d'un côté, Andrew Phillips, compositeur de nombreuses musiques de film et téléfilm, multi-instrumentiste, arrangeur et auteur de morceaux plus personnels sur Lo recordings, de l'autre, Marcus O'Dair, bassiste et clavieriste. Sous le nom de Grasscut, les deux anglais préparent un premier album dont le maxi High Down est un avant-goût.

Cet EP est composé de trois titres dont les deux premiers sont des ballades folk-electro douces et inventives. Le chant, calme, se pose sur des mélodies de piano et de guitare agréables à l'oreille. Puis viennent se caler régulièrement des petits sons électro qui apportent surprise et originalité.
La troisième plage, Sorel Point, est plus imagée. Des arpèges de guitare portent l'auditeur dans sa rêverie. Ce titre accentue l'aspect cinématique de leur style qui s'est imposé au fil des minutes. Ces morceaux font penser à l'album solo de Thom Yorke ou à des références plus electronica comme Alias (voir chronique de Resurgam, son dernier album).

De bon augure pour le long format.

par Tahiti Raph
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