Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Au confluent des musiques électroniques, du rap et des autres styles, ce blog, ouvert et curieux. Chroniques de l'actualité des sorties IDM, électronica, ambient, techno, house, dubstep, rap et bien d'autres encore...

Winter North Atlantic - A Memento For Dr. Mori

Sortie : 29 octobre 2009
Label : Boltfish

Beaucoup de labels devraient suivre l'exemple de Boltfish. Ce dernier ne publie pas plus de quatre ou cinq disques par an avec une exigence qualitative et artistique exemplaire. Nous avions déjà fait les chroniques des albums de Cheju et Mint, tous deux à la tête de la maison Boltfish.
En plus de ces deux là, nous avions également chroniqué l'excellent album d'Yvat. Vous trouverez ces trois chroniques ici, ici et ici.

Ed Carter, ou Winter North Atlantic est un artiste originaire de Sheffield. Les amateurs de musiques électroniques savent bien que cette ville fut le berceau de bien des génies du genre.
Déjà auteur d'un album et d'un EP, Winter North Atlantic a aussi collaboré avec des artistes ou formations diverses, comme Bracken, Animat ou encore The Gentleman Losers.
Sa musique est une rencontre idyllique entre des mélodies électronica lo-fi et des instrumentations acoustiques. A Memento for Dr. Mori est son premier album chez Boltfish. Ceux qui se demandent qui est le Dr. Mori trouveront plus d'information sur la toile. Mori est un théoricien japonais à qui l'on doit "The Uncanny Valley". Il y est question des émotions et des interactions entre humains et robots...
Le rapport direct avec l'album apparaît tout relatif mais là n'est pas la question.

A Memento for Dr. Mori est un album au charme incontestable. Idéal pour les soirées automnales à venir, agréable comme un bon feu de cheminée.
Sans aucune prétention, Ed Carter parvient à réaliser un album accessible même à ceux qui ne sont pas coutumiers des musiques électroniques.
Entre pop bucolique, IDM savoureuse et folktronica voyageuse, ce disque se montre bien plus qu'attachant. On y croise bon nombre d'instruments inattendus, comme la harpe, le melodica, l'accordéon ou encore le ukulele. On retrouve également sans surprise des guitares, des violons et une mandoline qu'on avait déjà rencontrés au gré de ses disques précédents.
On se croirait en pleine campagne avec ses captures de pleine nature qui pointent de temps en temps leur nez.
Malgré le matériel analogique un rien vintage utilisé, cet album sied parfaitement à son temps avec une clarté sonore et une production limpide.
Sa manière de découper les séquences apparaît très simple mais non moins géniale.
Les aventureuses mélodies glitchées dérivent parfois vers un hip-hop de très bon goût. Bokor rappelle un peu RJD2 ou Blockhead avec ses guitares de mariachis plantés dans un saloon malfamé de Culiacan. Cette démarche apparaît encore plus aboutie sur l'excellent Kinay 816.

Voici donc un encore un excellent album à mettre au crédit de Boltfish. Doté de vertus apaisantes faussement naïves, cet opus est littéralement brillant et ne peut que convaincre les amateurs de fusions électro-acoustiques downtempo de haute volée.

                                  

par Ed Loxapac
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article