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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 12:55

Sortie : 9 septembre 2010

Label : Kompakt

Genre : House, electro-pop

Note : 3,5/10

 

Superpitcher c'est un peu le héros électronique des "popeux". Le mec a toujours proposé une tech-house suave aux forts accents pop, un son résolument réconfortant tout en étant mélancolique. Son empreinte sur le label Kompakt est indéniable, il a su bâtir une entité unique avec son comparse Michael Mayer. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que les deux compères officient parfois ensemble sous l'appellation de Supermayer.

Jusqu'à maintenant, il était difficile de véritablement remettre en cause les travaux de l'allemand Aksel Schaufler. Here Comes Love (2004) vieillit bien pendant que son mix Today (2005) demeure d'une rare pertinence. Et que dire de ses DJ set langoureux ? Le bonhomme réussissant même à cultiver une certaine nonchalance dandy.

Ce n'est donc pas un euphémisme que d'affirmer que Kilimanjaro est un album fichtrement attendu. Et sans surprise, la presse pop bave. Facile à comprendre, Kilimanjaro c'est un peu la tech-house pour les néophytes. Ce n'est pas avec ce genre de galettes qu'ils vont s'abîmer les oreilles. Parce que soyons clair, cet album est profondément chiant et sans saveur.

5 ans pour pondre un LP aussi plat, on frise le foutage de gueule. Ok, Superpitcher n'a jamais tapé dans la tech-house bondissante mais il y avait pourtant chez l'allemand cette idée de maintenir l'attention sur le dancefloor. Ces plaisirs se font trop rare sur ce nouvel opus. Seul le tortueux (tout est relatif) Rabbits In A Hurry et la dance-pop de Friday Night arrivent à nous entraîner pendant que le reste de l'album se perd dans un trip aseptisé indolore.

Le principal souci de Kilimanjaro est sa longueur. Les morceaux s'étirent vainement, évoluant trop peu comme avec les interminables Voodoo et Country Boy. On finit par rapidement s'ennuyer et l'écoute devient fatalement distraite. Kilimanjaro est bien trop inoffensif pour se révéler attachant. Rien n'y fait, ça file droit, trop droit. Et ce n'est pas les voix anodines qui arriveront à réveiller tout ça. On flirte même avec le ringard sur le downtempo de Who Stole The Sun. A trop vouloir jouer la carte de l'électro-pop apaisante, Superpitcher a fini par se mordre la queue.

Superpitcher n'arrive pas à convaincre avec un Kilimanjaro manquant cruellement d'envergure et finissant par frôler la neurasthénie. Une grande déception.

 

http://media.kompakt.fm/01/assets/releases/fitted/kompakt222-kilimanjaro.jpg

par B2B

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commentaires

B
<br /> Moi je trouve B2B un peu dur avec cet album dans lequel moi je trouve bcp de qualités. Certes ça ne va pas révolutionner la techno ni la pop, mais y'a un petit coté Easy qui me plait bien, bref le<br /> genre de prod pour lesquels j'ai beacoup de sympathie surtout quand c'est bien fichu comme c'est le cas ici.<br /> Sinon pour en revenir au débat, moi j'aime Bien C.E. justement pour ce "coté spécialiste ou élitiste". Ce genre de blog manque cruellement sur le net. Et même si je ne suis pas tjs d'accord avec<br /> eux, je reconnais que leur avis est souvent intéressant.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Juste pour revenir rapidement sur le Superpitcher.<br /> <br /> <br /> Le côté volontairement easy, un brin décalé de l'album, me passe complètement au dessus. Je n'y arrive pas, c'est trop propre, trop chiant même si c'est bien produit.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> B2B.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Bien ri!<br /> <br /> <br />
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L
<br /> "Etant de vos lecteurs bienveillants et pas vraiment spécialisés, je passe souvent ici et manque rarement l'occasion de poser une question voire de donner un avis. Ce préambule pour dire que je<br /> suis plutôt positif et que j'espère que personne ne sortira ses griffes. D'ailleurs, je suis sûr de pouvoir à l'occasion me reprocher ce que je vous reproche : la paille et la poutre, hein!?<br /> <br /> Donc, les faits. Alors que ce blog se dit -et est généralement- 'ouvert et curieux', trois chroniqueurs différents viennent de démolir successivement trois albums qui flirtent avec les frontières<br /> des genres (et susceptibles de susciter l'intérêt dans d'autres sphères), Skream, PVT et Superpitcher. Ce qui m'indispose bien plus que des critiques négatives (je ne défends pas globalement ces<br /> trois productions), d'ailleurs à chaque fois par ailleurs étayées, c'est le ressort éditorial employé : ce n'est pas 'pur'et d'autres auditeurs, vraiment pas connaisseurs et érudits, attendaient<br /> ces sorties avec impatience. Honnêtement, j'ai relu les trois chroniques : on en expurgerait ce traitement qu'elles n'en seraient que plus cohérentes!"<br /> <br /> Traduction :<br /> <br /> Je dis ça juste comme ça, mais porté par l'ouverture d'esprit qui me caractérise (et qui devrais - je le pense humblement (je vais enlever ce "humblement" (ha! maudis nivelage vers le haut ! on ne<br /> peut même plus se contenter de s'auto-caricaturer de la manière la plus grossière qui soit pour faire de l'entrisme : c'est grillé!) - caractériser toute personne se disant justement "ouverte" et<br /> "curieuse", je me permettrais de porter à votre attention deux trois réflexions (- façon de parler) qui, je le souhaite plus que je le pensent, (car oui, je l'Assume, je fais partis de ces gens qui<br /> souhaitent plus qu'ils ne veulent), vous ferrons réfléchir. (Je veux dire que je sais que je ne sais pas de quoi je parle, (d'ailleurs ce n'est pas le propos comme je vous le ferai (sans "s")<br /> remarquer en proposant le délicieusement tautologique(sens mathématique du terme) postulat suivant : "la sujet, ce n'est pas le sujet"). Mais sur de mon incapacité (cad que je suis dessus<br /> (littéralement si vous voulez)) à atteindre l'action immédiate dans sa singularité, et ne pouvant prescrire que les solutions toutes faites, je dois me borner à l'état de question, les plus<br /> concrètes possible.<br /> <br /> <br /> "...trois albums qui flirtent avec les frontière de genre", puis tu enchaines sans marquer de lien de causalité aucun avec un joli et entre parenthèse (comme marque claire et concrète parce que<br /> palpable de non causalité cette fois), par un "susceptibles de susciter l'intérêt dans d'autres sphères".<br /> <br /> Traduction :<br /> <br /> J'ai conscience de mes limites et j'en souffres parce que je me pense homme de bon gout et que la représentation que j'ai de moi même heurte ma conception du beau. Cela me fait honte mais je suis<br /> sûr qu'à force de travail, de volonté, et de casuistisme contrariée, je saurai me mentir à moi même encore longtemps.<br /> <br /> <br /> Je te relis : oui c'est vrai que tu ne l'as pas écrit; mais tu l'a pensé si fort et tellement à la manière de quelqu'un qui livrerait son rapport sur quelque vue décisive dont il aurait été le<br /> spectateur désabusé, que tu ne peux ignorer l'avoir pensé, au moins inconsciemment, si j'ose dire...<br /> <br /> <br /> +<br /> <br /> l'Astre<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Sourire, car ce genre de débat tourne souvent ainsi.<br /> <br /> Je passe sur l'aspect casuistique : je n'ai, bien entendu, jamais écrit qu'un album à la croisée des chemins serait "intouchable". Je n'ai même pas reproché de toucher à ces trois albums-là. De<br /> plus, je n'ai strictement rien contre la véhémence et ne vous ai jamais ressenti ou dénoncé comme élitistes. Je regrette simplement qu'on utilise des arguments basés sur l'élitisme, alors que les<br /> autres arguments des chroniques se suffisent à eux-mêmes.<br /> <br /> Je me relis : oui, c'est bien ce que j'ai écrit. Et j'ai même ajouté que les chroniques en question n'avaient pas besoin de ces quelques phrases...<br /> <br /> Bref, tout ça est plutôt sympa...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Merci de saluer le retour de l'Astre.<br /> Fugace parce qu'Eddy™ m'a encore réduis! (Je le soupçonne de m'en vouloir personnellement parce que je suis plus hardcore que lui:)<br /> Je ne voulais pas te mettre dans l'embarras avec mes petites corrections_<br /> Je ne trouve pas que votre blog est élitiste ni même "élitiste" du reste ; je faisais du second degrés bien lourd comme j'aime pour terrasser le moment voulu mon interlocuteur sans défense d'une<br /> subtilité trop subtile..._<br /> Mais oui vous êtes un bon blog tout ce qu'il y a d'honnête, et vous faites comme vous voulez, de toute façon, ça va de soit.<br /> La dernière phrase fait référence à mon commentaire du Click N Cut 5 qu' Eddy™ a... réduis... (en même temps il n'avais pas tord de le faire ; mais moi non plus de l'écrire : après tout). Pour info<br /> je prétendais à tord - puisqu'on peut "prétendre à raison" (au moins en théorie) - qu'il ne s'agissait pas du 5 mais du 4 (le label MillePlateauxMedia étant je ne sais trop pourquoi sorti de ma<br /> mémoire vive). Puis j'ai enchainer par mon emploi du temps!<br /> Enfin bref...:)<br /> <br /> <br /> <br /> +<br /> <br /> l'Astre<br /> <br /> <br />
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