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  • : Chroniques électroniques - Chroniques de disques, de concerts, de festivals, de soirées de musiques électroniques, rap et bien d'autres...
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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 16:24
Sortie : 22 mars 2010
Label : Electron'y Pop

Dire que j'avais adoré le premier album de Saycet serait un euphémisme. En effet, One Day At Home avait jeté en 2006 les bases d'une électronica de qualité supérieure qui a bénéficié des relais de toute une presse plus coutumière des encensements indé. De son vrai nom Pïerre Lefeuvre, Saycet était parvenu à mêler rythmes complexes et intelligents à des textures aussi fragiles et subtiles que de la porcelaine. Pas uniquement destiné aux adultes contemplatifs nostalgiques d'une enfance révolue, ce premier jet avait permis à beaucoup de gens de poser un premier pas dans les musiques électroniques intelligentes. Quatre ans plus tard, Through The Window est un des albums les plus attendus de 2010.

Saycet est un fan de la première heure des travaux de Boards of Canada, de Mùm ou de Brian Eno. A l'écoute de Through the Window, on ne peut s'empêcher de penser qu'il a encore plus affirmé l'influence de l'illustre formation islandaise, aujourd'hui dans un déclin similaire à l'économie de son pays. Pourquoi ? Voici cette terrible interrogation qui ne quitte que trop rarement l'auditeur tout au long de ce disque extrêmement décevant.
Pourquoi ce virage pop mielleux ? Pourquoi cette quasi omniprésence des voix ? Pourquoi cet édifient manque de machines ronflantes ? Pourquoi cette diabolique logique "un couplet, un refrain" ?
Le timbre et le style de la chanteuse Phoene Somsavath n'ont certes rien de désagréable, mais viennent saboter de manière sirupeuse des morceaux qui démarraient pourtant bien, comme We Walk Fast ou Bruyère. Nombreux seront les mélancoliques transis qui trouveront ça très joli. Les amateurs de musiques plus complexes et donc du premier ouvrage, trouveront tout cela excessivement chiant. Les talents de musicien ont pourtant l'air intacts, avec toujours cette si fine insertion du piano et des sonorités enfantines. C'est bien ça le plus malheureux.
Est-ce une tentative de démocratiser (de vulgariser ?) une intelligent dance music trop perchée et trop inabordable pour certains ? On n'ose le croire. 
Même si en 2006, des titres comme Don't Cry Little Girl avaient déjà esquissé des contours plus pop, on ne pouvait soupçonner un tel virage.
Au milieu de tout ce miel pasteurisé surnagent de jolis moments comme sur Daddy Walks Under The Snow ou sur le 15 d'ouverture.
On ne doute pas un instant que les visuels de Zita Cochet apporteront une plus value certaine en concert, cela ne suffit à combler nos espoirs déchus.

La fabrique de rêves de Saycet est en panne. On veut bien patienter devant la fenêtre à guetter la ré-ouverture. Mais pas trop longtemps par pitié ! Parce que One Day At Home demeure un chef d'oeuvre, nous conservons toute notre foi en Saycet. Et cela même si le coup de bambou nous laisse plus que groggy.
                                   http://branchetonsonotone.com/wp-content/themes/sonotone/scripts/timthumb.php?src=/./wp-content/2010/01/sayCet_ThroughtheWindow_COVER.jpg&w=190&h=190&zc=1&q=100
par Ed Loxapac
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commentaires

P
<br /> Je recommande à ceux qui aiment Saycet et l'experimental les artistes signés chez n5md tels que Bitcrush ou Near the Parenthesis.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> y'a effectivement un coté mielleux dans l'album qui me gêne, en grande partie à cause de la voix. Dommage car les rares instrus sont nettement plus convaincants je trouve.<br /> <br /> <br />
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