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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 10:28

Sortie : 20 juin 2011

Label : BLKRTZ

Genre : Dub, dub-ambient, dub-techno

Note : 8/10

 

Fort d’une carrière commencée il y a plus de 10 ans sur ses terres canadiennes, Scott Monteith, aka Deadbeat, est toujours resté fidèle au dub. Un dub s’inscrivant principalement dans la lignée des productions électroniques de Basic Channel (ce n’est pas un hasard si Scott erre désormais dans la cité berlinoise), un dub lancinant aux basses fréquences faisant vrombir nos organes. L’an dernier, Deadbeat avait sorti une excellente compilation de dub-techno, Radio Rothko (chronique ici), mais on attendait surtout la suite de son dernier opus, Roots & Wire. Même si Deadbeat est un régulier d’Echocord ou du regretté label ~scape, il a préféré mettre la main à la pâte en en profitant pour créer son propre label, BLKRTZ. Drawn & Quartered est ainsi la première sortie de cette nouvelle entité.

 

Coutumiers d’un dub immersif, aux textures sonores finement travaillées, vous allez trouver ici matière à l’extase. Ce Drawn & Quartered est un petit bijou du genre, un album d’une profondeur infinie, vous plaçant dans un état semi-comatique enivrant. Deadbeat maîtrise ses gammes à la perfection, il sait comment tenir un morceau et un album sur la longueur, comment maintenir l’attention avec un rien afin d’enfoncer davantage l’auditeur dans son trip.

Drawn & Quartered se compose de 5 plages de 10 minutes. Tout débute par un First Quarter vaporeux, un dub électronique respirant l’Orange Bud. Passé ce conditionnement nécessaire, Second Quarter se mue en dub-techno narcotique avant que le dub-ambient de Third Quarter ne vienne vous arracher une larme par l’entremise minimaliste de deux notes et de sonorités aquatiques. Deadbeat reste avant tout un chirurgien comme le démontre l’électro-dub aux echos métalliques de Fourth Quarter avant de nous achever avec Plateau Quarter, un dub à la structure plus classique et possédé par une intro abyssale. C’est dans cette ultime proposition que l’on perçoit l’apparition d’un semblant de mélodie, l’unique fois que Deadbeat nous fait sortir la tête de l’eau. En effet, sans s’en être rendu compte, les 40 premières minutes ne furent qu'une succession de paysages arides. Et pourtant, jamais l’album ne se révèle plombant et monotone, on y puise continuellement matière à l’apaisement, cela étant dû à une intelligente utilisation du field recording permettant d’aider et d’accompagner l’auditeur dans son errance.

 

Drawn & Quartered est une réussite totale, un album se révélant sur la longueur, puisant sa force dans sa lancinance. Deadbeat n'en finit plus d'imposer son immense talent dans la nébuleuse électronique.

 

http://images.music-story.com/img/album_D_400/deadbeat-drawn-and-quartered.jpg

par B2B

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commentaires

D
<br /> Décidément cette année 2011 se révèle très goutue ^^<br /> Monsieur Deadbeat ne cesse de s'améliorer avec le temps, et pour n'importe quel amateur de rhythm & sound, ce qu'il viens de nous pondre là est du pain béni.<br /> <br /> Encore un album qui figurera dans mon top 2011.<br /> Pfiiiouuu ça commence à en faire un paquet ^^'<br /> <br /> <br />
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