9 juillet 2009
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/2009
22:13
Année : 2009
Label : Downtown/Cooperative
Diplo a abondamment donné dans le mix, le remix et la production... le suractif américain a bien mérité quelques vacances à la Jamaïque. Sauf que si on avait su comment ça allait tourner, on ne l'aurait pas laissé partir ! Entiché de son compère Switch, ils ont décidé de se lancer dans un album consacré à leur amour du dancehall. A quoi fallait-il s'attendre de la collaboration entre le DJ le plus surcoté du moment et l'inventeur du style le plus hype et insipide, la fidget house ? Pas grand chose.
Dès la découverte du pseudo qui les réunit, Major Lazer, on sent la blague de potache et le délire de producteur mégalomane qui pense pouvoir toucher à tout avec la même "réussite". Après avoir subi les deux premiers titres qui pourraient n'en être qu'un tellement ils sont identiques, Diplo et Switch décident de démontrer l'étendu de leur talent : l'auditeur aura donc le droit a du pseudo reggae roots assez classique (Cash Flow), un ragga-rock (Lazer Theme) puis un titre vraiment dancehall (Anything Goes)... tout ça sans logique ni réelle originalité.
Le pire est qu'ils ont débauché une armada de chanteur et toaster locaux pour accompagner leurs errances sonores : Mr Vegas, Santigold (loin de son meilleur), Vybz Kartel, Nina Sky, Turbulance, Amanda Blank, Mr Evil et la liste est encore longue ! Une joyeuse bande qui peine à relever le niveau des instrus sur lesquels ils posent.
Certains passages ne sont pas si désagréables que ça, mais l'incohérence des enchaînements et les nombreux clichés (sirènes et echo trop faciles) appauvrissent considérablement ces rares bouffées d'oxygène. Concilier les thèmes douteux du dancehall actuels avec les lyrics conscious de la période roots est il est vrai un défi très ambitieux. Les morceaux durent heureusement rarement plus de quatre minutes, ce qui dépasse néanmoins souvent le supportable.
Pour confirmer que ce disque est une large blague, Keep it Goin' Louder offre un magnifique mélange de dancehall à la sauce eurodance 90's des plus abject. Quelques minutes de vulgarité à tenir à distance des jeunes oreilles non encore perverties par les horreurs musicales de ce monde.
Chapeau à ceux qui ressortiront indemne de ces 13 titres.
Label : Downtown/Cooperative
Diplo a abondamment donné dans le mix, le remix et la production... le suractif américain a bien mérité quelques vacances à la Jamaïque. Sauf que si on avait su comment ça allait tourner, on ne l'aurait pas laissé partir ! Entiché de son compère Switch, ils ont décidé de se lancer dans un album consacré à leur amour du dancehall. A quoi fallait-il s'attendre de la collaboration entre le DJ le plus surcoté du moment et l'inventeur du style le plus hype et insipide, la fidget house ? Pas grand chose.
Dès la découverte du pseudo qui les réunit, Major Lazer, on sent la blague de potache et le délire de producteur mégalomane qui pense pouvoir toucher à tout avec la même "réussite". Après avoir subi les deux premiers titres qui pourraient n'en être qu'un tellement ils sont identiques, Diplo et Switch décident de démontrer l'étendu de leur talent : l'auditeur aura donc le droit a du pseudo reggae roots assez classique (Cash Flow), un ragga-rock (Lazer Theme) puis un titre vraiment dancehall (Anything Goes)... tout ça sans logique ni réelle originalité.
Le pire est qu'ils ont débauché une armada de chanteur et toaster locaux pour accompagner leurs errances sonores : Mr Vegas, Santigold (loin de son meilleur), Vybz Kartel, Nina Sky, Turbulance, Amanda Blank, Mr Evil et la liste est encore longue ! Une joyeuse bande qui peine à relever le niveau des instrus sur lesquels ils posent.
Certains passages ne sont pas si désagréables que ça, mais l'incohérence des enchaînements et les nombreux clichés (sirènes et echo trop faciles) appauvrissent considérablement ces rares bouffées d'oxygène. Concilier les thèmes douteux du dancehall actuels avec les lyrics conscious de la période roots est il est vrai un défi très ambitieux. Les morceaux durent heureusement rarement plus de quatre minutes, ce qui dépasse néanmoins souvent le supportable.
Pour confirmer que ce disque est une large blague, Keep it Goin' Louder offre un magnifique mélange de dancehall à la sauce eurodance 90's des plus abject. Quelques minutes de vulgarité à tenir à distance des jeunes oreilles non encore perverties par les horreurs musicales de ce monde.
Chapeau à ceux qui ressortiront indemne de ces 13 titres.
par Tahiti Raph